L'Odyssée (édition grand format illustrée) : Le livre de Homère, Julien Chabot

Le temps de lecture de l’Odyssée a été comme un temps entre parenthèses, ce qui est vrai pour beaucoup de livres, mais accentué très nettement ici. Hors du temps, Hors de l’espace, Hors du langage quotidien, et cela fait un bien fou !! J’ai beaucoup beaucoup aimé le rythme de l’écriture, sa poésie, et les très nombreuses images proposées. Il y a qq mois que j’ai lu le livre, et les images qui me restent sont très souvent des images de mer, d’embruns, de vent, de végétation. Les lieux successifs, et les personnages rencontrés par Ulysse sont très bien décrits et imagés.

L'Odyssée est un livre incroyable dont les aventures sont nombreuses. En effet, Ulysse, souhaite rentrer chez lui après la guerre de Troie. L'Odyssée est la suite de L'Iliade et notre héros va devoir traverser des péripéties périlleuses avant de retrouver sa femme Pénélope et son fils Télémaque. Ulysse va rencontrer la sorcière Circé qui va transformer ses compagnons en cochons, le cyclope Polyphème, les sirènes et Charybde et Scylla. Mais ce que j'aime, c'est qu'il n'en a pas fini avec ses mésaventures quand il rentre chez lui. Il va falloir exterminer tous les prétendants. C'est donc un livre impressionnant que j'ai adoré.

Oeuvre pionnière, la plus grande de tous les temps. Tous les thèmes de l'Odyssée se retrouvent dans les œuvres d'hier et d'aujourd'hui. Ce récit, dans lequel tout le monde devrait s'immerger au moins une fois dans sa vie, est toujours aussi passionnant à lire.

Vainqueur de la guerre de Troie, après dix années de siège, Ulysse, l’artisan stratège de la victoire des Achéens, s’en retourne chez lui, sur l’île d’Ithaque. Mais ce qui s’annonçait comme un paisible voyage de retour va se transformer en périple, après avoir déclenché le courroux de Poséidon pour avoir mutilé son fils, le Cyclope Polyphème. Ulysse se retrouve alors condamné à sillonner les mers et à y affronter ses dangers, repoussant année après année son retour auprès de son épouse Pénélope, qui, parallèlement, doit repousser de nombreux prétendants bien décidés à s’accaparer l’héritage de celui qu’on dit perdu au-delà des mers. C’est armé de son courage, de sa ruse et sous le patronage de la bienveillante déesse Athéna qu’Ulysse entreprend un périple qui le mènera jusque dans les Enfers. Suite directe des événements contés dans l’Iliade, l’Odyssée d’Homère se démarque par une tonalité différente. Le premier est un récit de guerre linéaire qui met l’accent sur la fatalité et les destins tragiques de ses protagonistes. Là où le second est un récit d’aventure, un voyage initiatique et de retour où la patience et la résilience de ses personnages sont mises à rude épreuve. Tout comme ma lecture de l’Iliade, j’ai privilégié une lecture en prose, et comme pour ce dernier, l’Odyssée est divisée en vingt-quatre chants. Il ne subsiste de la forme poétique que les nombreux épithètes homériques dont certains sont passés à la postérité : « l’aurore aux doigts de rose », « la mer aux mille voies » ou encore « la mer vineuse », et ceux encore plus connus des protagonistes : « Zeus assembleur de nuées », « Ulysse aux mille ruses » ou « Athéna, la déesse aux yeux pers ». Peut-être davantage que dans le récit précédent, certains épisodes de l’Odyssée ont marqué durablement les esprits. On a tous plus ou moins en tête certains d’entre eux : les sirènes, Charybde et Scylla, les membres d’équipage d’Ulysse transformés en porcs par Circé, l’ouvrage que fait et défait Pénélope afin de repousser ses prétendants et la vengeance d’Ulysse qui s’abat contre eux – offrant au passage une solution bien radicale quoique efficace au problème des squatteurs qui envahissent votre logis. Par contre, je pense que plus d’un lecteur sera surpris par la forme que prend la narration. Non linéaire, le récit débute après les sept ans que passe Ulysse auprès de la déesse Calypso, à son arrivée chez les Phéaciens à la cour du roi Alcinoos où il narre ses différents malheurs depuis le départ de Troie. Proportionnellement, le récit qui est fait de ses aventures est condensé sur peu de pages. Le gros du récit se passe à Ithaque et à la préparation de sa vengeance contre les prétendants. Il serait vain d’émettre un avis négatif sur un tel récit fondateur, qui a infusé toute la littérature occidentale ; toutefois, je dois reconnaître, après sa lecture, avoir une légère préférence pour l’Iliade. Sa tonalité tragique et fataliste doit davantage me correspondre. À chacun son Homère !