Never mind : Le livre de Gwenaële Robert

Never mind s’est glissé par hasard dans ma pile à lire et je ne l’ai pas regretté ; c’est un brillant roman historique écrit à partir de l’attentat de la rue Saint-Nicaise, le 24 décembre 1800. Napoléon en réchappe de justesse, il y a 22 morts, dont une fillette de 14 ans. Joseph de Limoëlan, royaliste, acteur sur le terrain aura un remord éternel de ces meurtres mais il échappera à la terrible police de Fouché. L’histoire mêle petite et grande histoire, personnages intéressants, décrits dans leur vie personnelle. Il y a du Balzac dans la vie de l’époque, c’est un beau voyage dans ce début du XIXème siècle. On y voit les multiples points de vue à travers le peuple, le monde du pouvoir et opportunistes bonapartistes, les royalistes, les jacobins nostalgiques... La période est passionnante, si complexe ; l’avenir est incertain, le passé s’efface avec douleur ; pour certains, il ne s’efface pas. Gwenaëlle Robert la saisit parfaitement dans un beau style, clair et riche, multipliant les détails qui marquent l’époque. J’étais inquiet de la couverture et du titre qui m’apparaissait pas très littéraire, mais qui s’explique à la fin, amusant. C’est un modèle de roman historique.