Straff : Le livre de Ann-Helén Laestadius

Grand format

Robert Laffont

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Un roman basé sur des faits réels qui lève le voile sur l'histoire et le sort réservé au peuple sami.
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"Le roman retient par son intrigue efficace et sa narration enlevée"
Le Monde des livres
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1950, Suède. Elsa-Maj n'a que sept ans lorsqu'elle est retirée à sa famille, forcée de quitter son village sami au nord du pays, et envoyée dans une école pour nomades. Elle y rencontre Jon-Ante, Marge, Ann-Risten, Nilsa et d'autres enfants d'éleveurs de rennes contraints, comme elle, de renier leurs origines et leurs traditions. Contraints de ne plus parler leur langue et de se plier au bon vouloir de la directrice, sous peine de recevoir les pires châtiments. Car, dans cet internat, c'est la " sorcière " qui règne et impose ses lois.
Des années plus tard, chacun a tracé son chemin et construit sa vie à sa façon. Mais peut-on vraiment laisser derrière soi les blessures du passé et de l'enfance ?

Après le phénomène international Stöld, adapté en film par Netflix, Ann-Helén Laestadius revient avec un nouveau roman bouleversant sur le poids du passé, des secrets et de la violence, mais aussi l'espoir d'une seconde chance.


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" C'est un roman qui vous touche profondément - lisez-le ! " Femina

" Stöld était animé par la rage, et même si Straff est un voyage plus calme, la rage bouillonne sous la surface, jaillissant de temps en temps comme d'une source chaude. " Gefle Dagblad

" Conteuse née, Laestadius déroule son histoire dans une grande fluidité, soutenue par un style agréable, et qui fait mouche. " Le Figaro

De (auteur) : Ann-Helén Laestadius
Traduit par : Anna Postel

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Expérience de lecture

Avis Babelio

simon6303

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Nilsa, Else-Maj, Anne-Risten, Jon-Ante et Marge sont des enfants sames qui ont grandi dans les années 1950. Enfants d’éleveurs nomades, ils ont été scolarisés de force dans un "internat pour enfants nomades". L'internat est dirigée par une directrice sévère et sadique qui frappe les élèves s'ils utilisent la langue sami qui est leur langue maternelle. Cette cruauté ajoutée à la séparation est atténuée par la gentillesse d'Anna en charge de l'internat qui les protège comme elle peut mais un jour après les vacances de Noël elle ne revient pas et la cruauté de la directrice n' a plus de limites. 30 ans après ils ont chacun construit leur vie d'adulte mais cette période les a tous profondément marqués comme elle a marqué toute leur communauté. Un sublime roman sur le sort réservé à la communauté same.

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liliesbookcorner

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Je connaissais l'assimilation perpétuée au Canada envers les différents peuples autochtones, mais j'etais loin d'imaginer que cela s'était également produit en Laponie. En effet, pendant une grande partie du 20ème siècle, les gouvernements des pays nordiques avaient alors mis en place une campagne d'assimilation visant les samis, peuple autochtone de Laponie. Les enfants sames ont été envoyés en internat, dans des "écoles pour nomades", où l'instruction était exclusivement enseignée dans la langue officielle du pays. "Straff" se passe en Suède, l'autrice nous raconte le quotidien de cinq jeunes enfants qui ne parlaient pas un mot de suédois à leur arrivée à l'école. Des leur arrivée, les prénoms seront modifiés, et des années de terreurs vont suivre. Ils n'ont plus le droit de parler le sami, n'ont de contact avec leurs familles que pendant les quelques semaines des vacances, doivent oublier leurs coutumes et traditions, leur mode de vie. Les enfants connaîtront des années de violences physiques mais aussi morales. La directrice de l'école les considérant comme "une race inférieure" leur fera vivre un enfer. L'autrice met en parallèle leur vie d'adulte, 30 ans plus tard. Si chacun a construit sa vie, que ce soit dans le village ou ailleurs, tous portent encore le fardeau de ces années de violence. Les traumatismes sont encore bien ancrés, aussi différents qu'ils puissent être suivant les personnages. Si 30 ans plus tard, les cinq adultes ne veulent toujours pas parler de ce qu'ils ont vécu, ils n'en ont pas oublié pour autant leur bourreau... Et si ils croisaient à nouveau "la sorcière", comment réagiraient ils? En découvrant leur vie à l'âge adulte, on se rend compte également que cette discrimination envers le peuple sami était encore bien présente dans les années 80. Ann-Helen Laestadius a écrit un roman intense qui m'a autant bouleversée que révoltée. J'ai été touchée par ces enfants qui ont été séparés de leurs familles et coupés de leurs repères. Elle s'appuie notamment sur des faits réels, puisque sa mère a connu l'école pour nomades. Elle écrit d'ailleurs que " le traumatisme se transmet de génération en génération". Ce roman est passionnant et très enrichissant, on apprend beaucoup sur le mode de vie des samis, leurs coutumes et croyances. L'autrice a fait le choix de glisser des termes en langue sami, ce qui est une excellente idée, mais j'avoue que j'ai été un peu perdue en début de lecture. Cela a ralenti un peu ma lecture, en tout cas le glossaire en fin de roman m'a été très utile.

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unlivrealaplage

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Un roman basé sur des faits réels qui lève le voile sur l’histoire et le sort réservé au peuple sami, que je connaissais absolument pas, et je suis très contente d’avoir découvert ce livre car ce fut une lecture très instructive. Suède, 1950. Nous suivons donc 5 personnages, 5 jeunes enfants arrachés à leurs familles par l’état qui les oblige à se rendre dans une “école pour nomades”, une école dirigée par une directrice tyrannique. On les oblige à abandonner leur langue maternelle, le sami, pour leur apprendre le suédois et “rentrer dans le rang”. Ce fut donc assez triste et dur, même si j’aurais aimé davantage de passages à l’école, sur ce qu’il s’y passait. Il s’agit peut-être d’un choix de l’autrice de ne pas trop faire dans le dramatique et pesant. On alterne donc entre l’époque où ils sont dans cette école, mais aussi environ 30 ans après, dans leur vie d’adulte, certains ont gardé plus ou moins contact, ils ont presque tous fondé une famille, et on est témoins des ravages que cette scolarisation a fait sur leur moral, leur personnalité, ils sont assez traumatisés et chacun réagit différemment, en essayant d’oublier les horreurs qu’ils ont subi. J’ai donc apprécié ce roman qui est extrêmement bien documenté sur le sujet, étant donné que cela se base sur une histoire vraie, mais que la mère (ou la grand-mère?) de l’autrice a vécu cela également. La psychologie des personnages est bien travaillée.

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evelynepapillard

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Merci Babelio, merci aux éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre. À l'occasion de la masse critique de janvier je n'avais sélectionné qu'un seul livre,celui ci,alors qu'en général j'effectue une sélection très fournie. Aussi j'étais vraiment heureuse de le recevoir. La couverture est superbe, elle reprend le dessin stylisé d'une tunique traditionnelle samie ( laponemais comme s'il s'agissait de ces vêtements à découper pour habiller une poupée en carton, enfant j'ai eu à plusieurs reprises ces vêtements de papier avec les petites pattes pour les maintenir sur le corps de la poupée. Lors de mon voyage en Norvège j'en avais rapporté avec des costumes de différentes regions... ici sur la couverture ça rend hommage à la culture samie mais d'une façon distanciée... et la jaquette intérieure du livre est illustrée d'une frise reprenant des points de broderie samie sur une belle couleur jaune - brun. Ce livre nous raconte comment en Suède on a tenté d'assimiler les Samis en envoyant ( c'était obligatoire) les enfants dans des internats où on les " dé samisait" pour les " suédiser",en leur interdisant leur langue,leurs costumes ridiculisant leurs croyances,et leurs modes de pensée. Comment est conçu le récit : Un chapitre datant des années 1950, avec le nom de l'enfant concerné, nous relate la scolarisation en internat ( le lavage de cerveaux) Suivi d'un chapitre où on retrouve ces enfants devenus adultes et ce qu'ils sont devenus, après avoir été victimes de sévices graves , extirpés de leurs racines,et nous voyons le ravage de ces noires années sur ceux qui en ont été victimes mais aussi sur leur descendance sans repères. C'est un peu le point faible du livre,cette succession de chapitres sur deux temps, j'ai trouvé que ça alourdissait le rythme de lecture. Mais par ailleurs c'est extrêmement intéressant de voir comment cette politique traumatisante des années 50 continue à entacher par ricochets les gens qui ne l'ont pas vécue,des décennies plus tard. La recette est bonne d'un point de vue politique,ai je envie de dire acidement puisqu'il a été fait pareil avec les Amérindiens,les Aborigènes d'Australie,les Roms,les Yeniches ,les Bretons...et ma liste n'est pas exhaustive hélas. Un livre qui pose la question de savoir si l'uniformisation est un gage d'unification d'un pays...

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221272701
  • Collection ou Série
    Pavillons
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    432
  • Dimensions
    218 x 140 mm

L'auteur

Ann-Helén Laestadius

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22,90 € Grand format 432 pages