Thanatea : Le livre de Sonja Delzongle

C'est mon 1er livre de Sonja Delzongle et je dois dire que je suis assez mitigé. Après, j'avoue être plus indulgent envers l'œuvre car elle m'est directement dédicacé (j'ai eu la chance de lui acheter pendant le Festival du Livre de Mouan-Sartoux !) 3 protagonistes féminines, 3 flics, un deuil à faire, des corps à retrouver et une mystérieuse annonce pour vendre du café dans une grosse entreprise... Le synopsis est assez prometteur et pourtant il ne m'a pas emballé, et pourtant j'ai dévoré le livre dans le métro. Je dois dire que l'autrice a eu l'originalité (et je le dis sincèrement) de concentrer son intrigue autour du point de vue des 3 flics : Hester, Layla et Hélène. Elles travaillent dans un milieu dangereux et font chacune face à différents combats, mais on sent une réelle synergie entre elle qui nous fait accrocher à l'histoire et nous donne envie de découvrir la suite à chaque page tournée. Le hic étant la structure du livre... sans trop spoilé, je la trouve bien trop bancale. On a plein de sous intrigues placées sans le moindre sens apparant tout ça pour avoir un court résumé d'explications dans le dernier chapitre. Ça paraît bâclé et pourtant l'ensemble est étrangement très maîtrisé. En bref, j'ai adoré mais je ne suis pas satisfait, c'est un sentiment assez étrange. Pour autant, je ne ferme clairement pas ma curiosité à de possibles autres titres de l'autrice. Sur ce, je vous souhaite bonne lecture et n'oubliez pas : à la vie, à la mort !

Une très belle découverte que ce thriller. Il m’attirait, par son nom, son lien à Thanatos, le dieu des morts. L’intrigue prend le temps de s’installer, de nous présenter ses trois jeunes femmes, liées depuis l’enfance et pourtant si différentes. Elles ne sont pas manichéennes mais composées de part d’ombres, de fêlures, de secrets tout autant qu’elles sont résilientes et solidaires. La plume est fluide, les chapitres s'enchaînent et j’ai vraiment été embarquée pour mieux être surprise et déroutée. J’ai souvent douté, me demandant si ce que je lisais était la réalité du personnage ou fiction, et c’est le signe que le roman a bien fonctionné pour moi. Le suspens était là, le tout porté par une belle sororité. L’autrice explore de nombreuses thématiques intéressantes : le suicide assisté, la commercialisation de la mort, le deuil …

3 amies très liées, toutes 3 flics. L'une décide de partir pour un nouveau job dans un nouveau lieu pour un nouveau départ... Il y a tellement d'intrigues différentes dans cette histoire que c'est difficile de la résumer. Mais ce qui est certain c'est qu'elle est vraiment sympa. Le départ du livre laisse planer un doute qui va durer jusqu'au dernier chapitre... Et des passages qui vont laisser planer le doute, il va y en avoir plusieurs... Rien à dire sur la plume de l'auteure, elle est juste sublime, fluide, aucun ennui, aucune longueur, pas de descriptions étouffantes. Juste ce qu'il faut là où il faut. Et cette histoire est juste captivante, ballotté entre les 3 amies j'ai été happée dans chaque moment que j'ai partagé avec elles. Chaque passage m'a emmenée dans une intrigue à laquelle je ne m'attendais pas et à chaque fois un petit retournement de situation qui m'a relancé dans les indices, les questionnements, l'enquête... Cette structure m'a permis de ne pas m'ennuyer, le fil est toujours tendu, l'attention toujours sur le qui vive. Vraiment j'ai adoré ce livre où le thème central est la mort, la perte d'un proche, le deuil... C'est plus un thriller/polar qu'un livre d'horreur mais le stress, l'angoisse et la tension était palpable.

Bonsoir les zamis, Quand j’ai rencontré Sonja DELZONGLE cet été au détour d’un salon, c’était la première fois que j’osais l’aborder. Sonja a une aura de dingue. Elle attire et impressionne en même temps, mais de grâce, ne faites pas la même erreur que moi, allez à sa rencontre, je vous promets : elle ne mord pas #128522;. Bon revenons à nos moutons, pardon bouquins. Ne connaissant pas du tout la plume de Sonja (ne revenons pas sur le sujet de ma timidité face à elle) je lui ai demandé de me parler de ses livres, et il y en avait beaucoup. Sonja m’a fait le pitch de chacun de ses différents titres et mon choix s’est arrêté sur « Thanatea ». Il faut dire que son accroche m’a conquise. « 3 copines se retrouvent à un enterrement. Mais l’une des trois est… dans le cercueil. Laquelle ? #128521; » Sonja tu m’as harponnée direct #128522;. Donc ce soir je vais vous parler de « Thanatea » de Sonja DELZONGLE. Commençons par cette merveilleuse couverture. Editions Fleuve. Couverture en une sorte de 3D. 3 couleurs, du noir, du blanc et du rouge. On aperçoit la mer et au loin les rive d’une île ? En noir et blanc. D’ailleurs une île est positionnée en plein centre de la couverture, couleur mate. La couverture est brillante, et l’île mate, en relief. Couverture qui se confond entre le brillant, le mat et l’intrigue du sous-titre ‘’Thanatea, une île où les morts sont rois’’. Le rouge pour reprendre en surface une fleur. Une Daphnée peut-être, cette fleur de la gentillesse et de la séduction qu’Esther a planté auprès d’une tombe ? Prenez votre gilet de sauvetage, le temps de démarrer un zodiaque ‘’emprunté’’ et je vous y emmène #128522;. Nous démarrons ce livre avec un préambule ‘Am stram gram’. On pourrait imaginer une comptine pour jeunes enfants dans une cour de récréation. C’est la Nature qui nous parle. Trois amies, trois flics : Esther, Hélène et Layla. Trois amies lors d’obsèques. Mais l’une des trois est dans le cercueil. Laquelle ? L’auteure garde le mystère. Premier chapitre, Sonja remonte le temps de semaines avant l’enterrement (j’adorerais avoir ce pouvoir). Nous découvrons Esther Azoulay qui organise son pot de départ. Elle a reçu, il y a quelques temps une balle dans le thorax. Merci le gilet pare-balles. 3 côtes cassées. Esther ne veut pas tenter de prendre une seconde balle, ni devenir le énième suicide policier. Changement de cap, d’horizon après presque 20 années où ensembles les trois amies ont eu pour projet ambitieux de changer le monde, tout au moins de lui venir en aide. Changement de vie, elle quitte la Police. Les trois femmes sont flics mais surtout amies. Esther a gravi les échelons plus vite que Layla mais leur amitié n’en a pas souffert. Esther avait rencontré Hélène avant Layla et avait fait la jonction entre les deux alors que tout les opposait : l’une arrivée avec sa maman et son frère clandestinement il y a plusieurs années, l’autre issue d’une famille ouvrière et raciste. Si Hélène ne fait qu’un rapide passage lors du pot de départ, Layla quant à elle a du mal à se dire que désormais son amie ne sera plus là. Parmi les personnes présentes, un homme s’invite de lui-même, il s’agit de Marc D’Orsay, son ancien coéquipier désormais capitaine à la PJ de Marseille. Il a fait de la première année d’Esther à Lyon un enfer. Il l’avait totalement sous son emprise, une de ces mainmises que certains hommes peuvent avoir sur les femmes, cette pression psychologique qui est plus forte et plus terrible qu’une violence physique qui laisserait des d’ecchymoses. Il continue ce soir, juste du fait de sa présence son harcèlement, et en termes d’au revoir lance une menace à peine voilée « Tu peux te tirer au bout du monde, je te retrouverai toujours ». Sonja va nous brosser le passé des trois amies. Certaines similitudes, des destins tragiques pour ces trois femmes, leurs souffrances. Une enfance v(i)olée pour l’une, une immigrée qui tente de se reconstruire malgré l’ombre d’un compagnon violent, un couple qui se relève après un crabe, et qui fond comme peau de chagrin. La mort qui est toujours omniprésente lorsqu’on est flic. Mais aussi les déchirures de couple, et lorsqu’il y a un enfant, que la maladie s’invite et que la médecine ne peut rien faire. Comment survivre lorsqu’on est victime d’un parange ? Esther va changer d’environnement en ayant répondu à une annonce pour devenir « préposée au café » relativement bien rémunérée en Suisse, sur le lac Léman, dans une entreprise dont le secteur est pérenne, une entreprise de pompes funèbres, son nom : ‘Thanatea’. Esther a côtoyé la mort durant des années à la PJ de Lyon et cette fois dans ce nouvel environnement ‘le mort est roi’. Du plus simple cercueil à celui en bois exotique, poignées, tissus, tout est marketing. Mais ‘Thanatea’ a une autre activité, plus confidentielle, plus onéreuse, sous présentation d’un dossier médical prouvant une maladie incurable. On connaissait les ‘aides-soignants’, on découvre les ‘aides-mortuaires’… Mais comme cela dérange, l’île de Thanatea n’apparait sur aucune carte. En débarquant sur l’île, Esther est accueillie par Morten. Il est chauffeur et également remarquable jardinier. Mais pas que… L’impression de s’être déjà vus ? Ou pas… Si l’endroit semble paradisiaque et un havre de paix, il y recèle le côté obscur : pas de réseau. Plus de lien avec Layla. Layla… qui de son côté doit composer avec sa hiérarchie entre Morize ce un commissaire divisionnaire bordelais antipathique comme pas permis, mais il y a aussi également Philippe Delgado avec ses secrets, ou le fantôme de Marc D’Orsay. Fantôme omni présent. Et ‘quid ‘de ces corps qui disparaissent de l’IML … ? Suivons les origamis laissés par l’auteure, de-ci de-là… tels les petits cailloux du Petit Poucet et et découvrons sur les dernières pages le puzzle incroyablement machiavélique imaginé par Sonja DELZONGLE.