White (Edition française) : Le livre de Bret Easton Ellis

Grand format

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Date de parution : 02/05/2019

Que raconte White, première expérience de " non-fiction " pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. " Tout dire sur rien et ne rien dire surtout " pourrait être la formule impossible, à la Warhol, susceptible de condenser ce livre, d'en exprimer les contradictions, d'en camoufler les intentions. White est aussi ironique que Moins que zéro, aussi glaçant qu'American Psycho, aussi menaçant que Glamorama, aussi labyrinthique que Lunar Park, aussi implacable que Suite(s) impériale(s). Loin des clichés toujours mieux partagés, plus masqué que jamais, Bret Easton Ellis poursuit son analyse décapante des États-Unis d'Amérique, d'une façon, comme il le dit lui-même, " ludique et provocatrice, réelle et fausse, facile à lire et difficile à déchiffrer, et, chose tout à fait importante, à ne pas prendre trop au sérieux ".
Que raconte White en ayant l'air à la fois de toucher à tout et de ne rien dire ? Peut-être que le fil à suivre est celui du curieux destin d'American Psycho, roman d'horreur en 1991 métamorphosé en comédie musicale à Broadway vingt-cinq ans plus tard. Ellis a dit autrefois : " Patrick Bateman, c'est moi. " Il ne le dit plus. Et si Patrick Bateman était devenu président ?
P.G.

De (auteur) : Bret Easton Ellis
Traduit par : Pierre Guglielmina

Expérience de lecture

Avis des libraires

" Première incursion de l'auteur de Lunar Park hors du champ de la fiction, White éblouit par son intelligence et sa sensibilité. La noirceur y est en habit de gala. "|OLIVIER MONY
LIVRES HEBDO

" Dans ce recueil d'essais, l'écrivain chéri des années 1990, devenu scénariste sans grande réussite, et réalisateur à ses heures, se retourne sur son enfance californienne, son succès précoce, la genèse douloureuse d' American Psycho, mais offre surtout un commentaire au vitriol d'un temps présent rongé par le politiquement correct. Les habitués de son excellent podcast ou de ses tweets acides y retrouveront son ton poil à gratter, son petit copain millénial emblématique de la " génération dégonflée " et son irritation souvent drôle contre la bien-pensance de la gauche américaine. Sans concession, parfois de mauvaise foi, souvent extrêmement convaincant, Bret Easton Ellis a un avis sur tout, fulmine, s'emporte et plaide pour une critique culturelle débarrassée d'idéologie. "|CLÉMENTINE GOLDSZAL
ELLE

" Connu désormais aussi bien pour ses romans que pour ses frasques sur les réseaux sociaux, l'écrivain sulfureux livre avec White un fascinant récit-enquête sur son oeuvre, les mutations psycho-technologiques, et sur une Amérique à ses yeux moins gangrenée par la présidence Trump que par la victimisation généralisée. Scandale ? "|BAPTISTE LIGER
LIRE

" Un livre de réflexions tranchantes sur l'Amérique d'aujourd'hui, un plaidoyer pour la liberté d'expression, contre le politiquement correct et la victimisation. "|G.P.
TETU

" Un recueil d'essais hétérodoxes et perplexes sur le monde tel qu'il (ne) va (pas). "|FRANCOIS KASBI
VALEURS ACTUELLES

" Une charge au vitriol contre la bien-pensance et le conformisme de notre époque. "|AURELIE RAYA
PARIS MATCH

" Cet opus, joyeux mélange de mémoires et de pamphlet contre Donald Trump, dénigre les jeunes générations, dans un monde sous l'emprise des réseaux sociaux. Bret Easton Ellis démontre qu'il sait toujours capter l'air du temps... "
CLOSER

Avis Babelio

FredericSTUDZINSKI

• Il y a 3 semaines

Ici, nulle histoire. Il s’agit de réflexions sur sa vie, ses rencontres et ses opinions (neutres ou pas) sur un tas de sujets (tel l’évolution des non-hétéros dans l’industrie cinématographique). Il faut être bien au courant de l’actualité et des noms des personnalités américaines (spécialement d’acteurs et certains films) ainsi que de ses livres précédents. C’est effectivement relativement passionnant selon les parties du livre (on sape aisément certains passages très spécifiques au monde médiatique américain). Il parle beaucoup de ses rencontres et ce n’est pas toujours captivant. Il observe d’un œil acéré la société suite à l’élection de Trump et prône l’ouverture d’esprit et à comprendre la moitié des américains ayant voté pour Trump 1.0. On peut aussi admettre son point de vue face aux réactions épidermiques de ce qu’il appelle la gauche (il n’y a pas vraiment de gauche aux USA en fait ?). On peut aussi admirer son point de vue de « neutralité » même si ce livre est écrit avant le Trump 2.0. Pas sûr qu’il fasse preuve d’autant de « neutralité » cette fois-ci (BEE est-il le nouveau petit Suisse ?). N’y a-t-il pas un moment où il faut réagir et prendre position pour défendre la liberté face à ceux qui prône un excès de liberté incontrôlée ? Bref, chacun forgera son opinion. Il étrille une gauche trop moralisatrice dictant comment se comporter à tous les étages et il n’a pas tort (que les politiques et les fortunés appliquent d’abord ces règles à eux-mêmes). Cependant n’y a-t-il pas néanmoins des règles à instaurer pour vivre en société ? Evidemment, comme dans tout, l’excès nuit et c’est ce qu’il tente (je pense) de montrer. A force de vouloir laver trop blanc, on déchire le tissu. Il montre en tous cas la division profonde de l’Amérique en deux clans relativement opposés sur le projet sociétal, et ici en Europe, on ne le réalise sûrement pas assez. Un essai inégal dans sa narration et j’ai eu difficile à rester attentif sur certains passages tandis que d’autres étaient truculents. Mais comme le dit un autre lecteur, la vie de Bret Easton Ellis ne méritait peut-être pas un livre.

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