Le Jardin des anatomistes : Le livre de Noémie Adenis

J'avais beaucoup aimé « Le Loup des Ardents » de Noémie Adenis alors bien évidemment que je me suis jetée sur son dernier roman. Bienvenue dans « Le Jardin des Anatomistes » ! Ce roman est une sorte de suite au premier tome, il se passe bien après et avec des personnages différents, mais il y a quelques rappels, que j'ai apprécies, « j'ai la ref #x1f440 ». Mais il est pourtant assez différent du premier. Là où « Le Loup des Ardents » se déroule dans un village coupé du monde par l'hiver, « Le Jardin des Anatomistes » se passe en plein Paris, et c'est une force comme une faiblesse je trouve. J'ai beaucoup aimé notre héros, un personnage anxieux, peu sûr de lui (en même temps il n'est pas enquêteur DU TOUT), et il était très sympathique à suivre. Tous les personnages étaient d'ailleurs très chouettes, assez différents des autres dans leurs personnalités et leurs histoires, ça m'a beaucoup plu ! J'ai cependant, trouvé une certaine timidité sur certains sujets qui m'a un peu dérangée. Deux personnages sont herboristes et on ne voit jamais une plante... D'un côté j'ai adoré avoir quelques leçons d'anatomie et de médecine de l'époque mais j'ai trouvé les autopsies un peu survolées... L'association elle-même entre police et herboriste était amenée un peu vite. J'ai beaucoup aimé les personnages et l'ambiance de médecine autour de ce roman, mais les sujets sont un peu trop timides pour moi ! Dans un village coupé du monde et limité, cela passait très bien, mais en plein Paris fort de tous ses moyens, cela se voyait beaucoup plus ! C'était une lecture sympathique, et je n'abandonnerai pas Noémie Adenis, non non, mais j'attends un peu plus de « profondeur technique » pour le prochain !

Ce livre était sympa à lire mais je l'ai trouvé un peu répétitif. C'est toujours la même mécanique, le protagoniste passe son temps à se contredire, il porte ses soupçons sur quelqu'un, puis sur un autre, puis revient sur le précédent... J'ai l'impression que l'affaire n'évolue jamais et que ce n'est qu'un coup du hasard s'ils ont fini par trouver le coupable. C'est dommage parce que cela nous empêche de chercher, de façon logique et lucide, qui est le véritable meurtrier. On ne fait que suivre les instincts du protagoniste sans jamais avoir matière à se faire notre propre opinion. Mais j'ai tout de même beaucoup aimé le contexte historique de l'histoire. On en apprend plus sur la médecine à l'époque, comment elle était vue, étudiée et le conflit entre la médecine moderne qui veut s'affranchir des méthodes de la vieille école et la faculté de médecine qui cherche à empêcher ça. Bref, je suis un peu mitigée par ce livre qui ne m'a pas transcendé. La fin était plutôt prévisible et m'a laissé perplexe, mais c'était tout de même une lecture agréable.

Le jardin des anatomistes de Noémie Adenis est un polar historique des éditions Pocket. Sébastien est un jeune herboriste qui quitte sa Sologne natale pour rejoindre la capitale. Il souhaite partager avec un éminent botaniste de ses découvertes. Mais à peine arrivé, il se retrouve sur une scène de crime. Dans ce roman, les crimes ne sont pas au centre de l’histoire. On s’intéresse d’abord à Sébastien, ses liens et amitiés. Il se retrouve rapidement partie prenante et s’investit alors dans l’enquête. Les meurtres sont un leitmotiv. D’ailleurs la construction du roman est très carrée, chaque partie à la même structure. L’enquête est plutôt basique sans rebondissements exceptionnels et le point fort de ce roman se situe dans son contexte historique, que je ne connaissais pas. A l’nitiative du roi Louis XIV, qui souhaitait un enseignement de la médecine ouvert à tous, des cours magistraux et dissections publiques sont prodigués au jardin des anatomistes. Ces leçons sont mal perçues par la faculté de médecine plus conservatrice sur les pratiques médicales. La rivalité était intéressante et peut-être pas assez exploitée. Les protagonistes sont bien développés et malheureusement l’intérêt pêche sur le personnage principal qui manque de charisme. Son innocence et sa jeunesse font qu’il subit plus qu’il n’agit. Je regrette que Sébastien n’ait pas eu plus de caractère pour m’attacher davantage à lui. Je lui ai préféré le commissaire Parisot, plus caricatural. D’ailleurs, comme lui, j’ai accusé un à un les différents protagonistes ! Il y a deux possibilités : soit j’ai raté ma vocation, soit Parisot n’est pas très doué ?! Le twist final, même si je l’avais envisagé, est bien trouvé et clôture en beauté ce roman.

J'avais repéré ce livre sur le site dans une annonce faite sur la sortie livres de poche, puis sur une masse critique pour laquelle je n'ai pas été sélectionné. J'avais aimé la contribution d'une internaute et donc je me suis procuré ce livre. Je ne connais pas l'auteure et n'est rien lu d'autres d'elle. Je ressors moyennement enchanté de ma lecture. J'ai trouvé que l'auteure à survoler le sujet. Tout d'abord l'enquête policière : je l'ai trouvée sans plus. Je n'ai pas ressenti un suspens haletant. Les rebondissements ne sont pas extraordinaires. J'ai rapidement suspecté le coupable. La psychologie des personnages est survolée. Le héros n'est pas attachant, ni même les autres personnages. L'auteure ne décrit pas des liens suffisamment forts qui les unifient. J'ai senti qu'il pourrait y avoir une histoire sentimentale entre une jeune femme et le héros mais ça ne va pas plus loin non plus. J'ai même trouvé les motivations du serial killer un peu faibles. Un bon point tout de même pour cette enquête policière est l'époque dans laquelle elle est située ainsi que son cadre. Je ne ressors pas emballé de la lecture de ce livre. Je ne l'ai pas trouvé à mon goût. Mais il n'est ni bon, ni mauvais. D'où cette appréciation moyenne.