Cent millions d'années et un jour : Le livre de Jean-Baptiste Andrea, Alexandre Pavloff

Cent millions d'années et un jour est un roman de Jean-Baptiste Andrea publié en 2019. 1954, dans les Alpes. Stan, paléontologue, lance une expédition avec pour tenter de trouver le squelette d'un dinosaure. Malgré l'aide d'un guide, l'ascension du glacier est difficile pour les trois scientifiques et la tension s'installe entre les hommes. L'auteur suit l'expédition sans négliger le passé de Stan. Le héros n'est pas très sympathique mais l'écriture ne manque pas de poésie et l'intrigue est prenante.

Paléontologie et flash back "... je suis aphone car je n ai jamais eu le moindre public auquel raconter mes histoires" p 156 Au fil des pages l'auteur livre ses fresques et ses frasques. Un vrai livre d'auteur comme il y a de vrais films d'auteur. Il fait si bien ses allers retours entre expédition de paléontologie et flash back que tout s'embrique parfaitement. Ici l'acte de recherche remplace l'acte d' écriture. Un métier pour raconter des histoires et embarquer des lecteurs dans la même expédition.

L'écriture est un bijou. Condensée, évocatrice, essentielle. L'histoire, celle d'un paléontologue qui, dans les années 50, caresse le rêve fou de faire LA découverte. Celle qui fera date, inscrira son nom dans la postérité et le sortira de l'obscur labo dans l'ombre duquel il mène des recherches mineures. Il se lance sur la trace improbable d'un dinosaure dont le squelette serait parfaitement conservé au cœur d'un glacier alpin. La montage est une louve, magnifique, carnassière et impitoyable. Un sans faute. Néanmoins, il me reste comme une faim sur la fin. D'où la note.

Ce roman est l’histoire d’une quête . Celle de Stan , paléontologue . Le hasard le met sur la piste du squelette d’un dinosaure qui serait pris dans les glaces. Parce qu’il n’attend plus grand-chose de la vie , parce qu’une telle découverte serait synonyme de gloire, il lance une expédition. Un peu celle de la dernière chance. Nous sommes en 1954. « Pourtant que la montagne est belle , comment peut-on s’imaginer » alors que les conditions climatiques sont extrêmes et l’homme est si fragile. Le hasard a donc mis le squelette sur la route de Stan , mais a été plutôt avare question précisions sur l’endroit où creuser. Des indices rares ( un vrai jeu de piste)+le temps qui est compté (« Winter is coming ») + l’isolement du groupe= tensions dans le groupe. J’ai aimé le personnage de Stan , cette envie de réaliser son rêve et de donner un sens à sa vie. Ce besoin de reconnaissance et ses doutes aussi. J’ai aimé cette nature omniprésente, cette montagne et ses silences Surtout , j’aime les histoires que Jean-Baptiste Andréa nous raconte. Son univers, ses personnages attachants, sa poésie.