La Belgariade - tome 1 Le pion blanc des présages : Le livre de David Eddings

Dans le cadre du challenge de l’Imaginaire #cli13, j’ai choisi de lire ou relire 3 auteurs dits classique. Après Marion Z. Bradley et Anne McCaffrey, voici le tour du couple Eddings. Oui car malgré ce qu’il a toujours été écrit sur les couvertures de ces romans, ils ont été écrit en duo : David et Leigh son épouse. Mais il fut un temps où l’écriture de l’imaginaire n’était pas vendeuse avec un auteure féminin… Bref … Pour cette relecture j’ai choisi Le Chant de la Belgariade et un format inédit pour ce titre avec la version audio. Je découvre ainsi la narration de Franck Dacquin. Franck Dacquin est un comédien français né à Argenteuil. Il a travaillé au Théâtre-Poème de Bruxelles pendant 27 ans. Très actif dans le milieu du doublage, il prête notamment sa voix à Sean Penn, Matthew McConaughey ou encore John Malkovitch. Connaissant donc déjà le récit j’ai pu sur les premiers chapitres me concentrer plutôt sur sa façon de faire et j’avoue avoir été plutôt emballée. Même si je ne les aurais probablement pas imaginé toutes ainsi, les voix de Garion, tante Pol, Durnik et toute la bande ont su me transporter dans le récit et me le faire apprécier encore plus sur cette relecture. Surtout que souvent lorsque l’on relit on a tendance à lire certains passages en diagonale car encore présents en mémoire. Ici, impossible sans risquer d’avancer trop vite alors je m’abstiens et redécouvre parfois certains détails. Tout d’abord en quoi peut on la classer comme un « classique « de la Fantasy ? C’est un genre où plusieurs codes ou caractéristiques particuliers sont présents. On y croise ainsi souvent des thèmes tels qu’une quête initiatique, de grandes batailles ou encore un-e élu-e qui doit sauver le monde de la tyrannie d’un puissant mage maléfique. Je dirais même que perso je classerai ce récit entre l’Heroic et l’Epic fantasy car le héros seul ne réussira pas à sauver le monde même si la bataille finale sera sienne. Tout un groupe de compagnons sera là pour le seconder et l’appuyer tout au long des épreuves de sa quête. Mais venons en à l’histoire proprement dite. Garion est un jeune adolescent vivant en Sendarie avec sa tante Pol, dans la ferme de Faldor. Cuisinière pour toute la ferme, elle l’a élevé dans le brouhaha et les dangers de la cuisine mais sans jamais le lâcher de l’œil. J’aurais adoré avoir son talent pour repérer les bêtises en préparation comme elle le fait si bien. Garion est donc un jeune garçon comme les autres, mais doté du solide bon sens de tout Sendarien ainsi que de la faculté de tout ado de se plonger dans les ennuis jusqu’au cou. Quand ce n’est pas en suivant ses copains ou les ordres péremptoires de Zubrette, il a toujours le chic (et on le verra ça ne va pas changer) pour être au bon endroit au bon moment ou son contraire. Des personnages parfois hauts en couleur vont le côtoyer pendant ces années chez Faldor. I y a donc déjà ses amis Rundorig , … ou Zubrette , le brave Durnik, forgeron de son état, au bon sens pratique et à la patience inégalée face aux questions incessantes de Garion, mais aussi Sire Loup, un vieil homme de passage régulier, genre de trouvère et conteur qui parcourt les contrées. Chacun va participer quelque part à l’éducation de Garion et au façonnage du jeune homme qu’il deviendra. Le récit proprement dit débute alors qu’un élément crucial de l’Histoire a été volé. Sire Loup est à sa poursuite. Mais un autre élément touchant de plus près Garion et tante Pol va les voir se lancer sur les routes avec de bien curieux compagnons. Et que débute ce que j’appelle le côté Epic Fantasy. On peut dire que ce premier tome des chants de La Belgariade nous donne un aperçu plutôt étoffé de l’univers. Le prologue nous plonge dans un passé lointain qui va s’avérer important pour la suite. Même si la dynamique est plutôt lente au départ, le temps de bien faire connaissance, les quelques incidents ou péripéties qui vont se dérouler à la ferme ou encore alentour vont mettre de l’eau au moulin de la destinée. Les choses bougent dans le monde et la ferme de Faldor ne sera pas exempte des retombées, et plus principalement Tante Pol et Garion. C’est ce qui les poussera une certaine nuit sur les routes. Ensuite, l’histoire s’écrit au fur et à mesure. Les personnages tout d’abord secondaires comme Sire Loup, Silk ou Barak vont apporter leurs connaissances, expériences et récits pour étoffer le voyage. Garion n’est pas en reste avec sa curiosité et cela nous apporte encore d’autres éléments d’informations sur le contexte social, politique ou historique de cet univers. Au fil des chapitres ainsi notre jeune héros va parfois n’en mener pas large, mais aussi être bien souvent au bon endroit au bon moment, et parfois se jeter lui même dans la mêlée au grand dam de Tante Pol. Bref, il évolue, apprend et expérimente tout en déduisant petit à petit des éléments de l’Histoire. Certaines révélations vont aussi le mettre dans tous ses états et lui faire se poser de grandes questions existentielles. Qui est il vraiment? et que vient il faire dans cette galère? Lui l’apprenti garçon de cuisine. C’est donc un tome à la fois introductif et cependant déjà très prenant pour la suite du récit. Découvrir de plus en plus de personnages, parfois complexes, curieux ou tordus, mystérieux, énervant ou attachant, est un vrai bonheur pour la suite de cette aventure car l’on se doute que si les traits de certains ont été un peu appuyés c’est que cela a son importance et qu’il vaut mieux essayer de s’en souvenir. Que ce soit des traits de caractère, physiques ou un rôle particulier à jouer, certains personnages marquent plus que d’autres. Et connaissant la suite je sais que j’ai raison mais j’apprécie le fait que le récit m’en donne envie. On verra aussi que les femmes ont ici un rôle autre que faire-valoir ou princesse en danger, pour preuve Polgara et bien d’autres encore par la suite dont nous apercevons les prémisses ici. Le Chant de la Belgariade nous promet une série d’épreuves morales ou physiques pour le pauvre Garion qui, bien qu’il n’en sache encore rien, se trouve au centre de ce roman. Le lecteur, lui aussi curieux va ainsi mettre en lumière plusieurs indices suite aux conversations des personnages et aux faits historiques passés et présents. C’est ce qui nous prouve que cette série fait bien partie des « classiques » du genre, et donc de la Fantasy . Si vous ne le connaissez pas encore, je vous invite à suivre l’épopée de Garion et ses compagnons.

### Résumé détaillé de La Belgariade, tome 1 : 1) Le Pion Blanc, 2) La Reine des Sortilèges, et Le Gambit du Magicien - David Eddings (1982-1983) **Cadre de l'histoire** L'univers de La Belgariade est établi dans un monde où les dieux, chacun ayant façonné différents peuples, déterminent le destin de l'humanité. Le conflit central surgit de la jalousie de Torak, un des dieux, qui vise à s'approprier l'Orbe d'Aldur, un artefact renfermant des pouvoirs immenses. La tentative de Torak de voler l'Orbe déclenche une série de catastrophes, marquées par des batailles dévastatrices et des luttes pour la domination. Bien que Torak soit finalement vaincu et enfermé dans la Cité de la Nuit, la menace de son retour continue de peser sur le monde, signalant l'urgence de retrouver et de protéger l'Orbe pour éviter son retour tyrannique. **Personnages principaux** Le protagoniste, Garion, est un jeune orphelin dont l'héritage et le potentiel sont encore insoupçonnés. Élevé dans un milieu modeste par sa tante, Polgara, une sorcière puissante, et son grand-père, Belgarath, un ancien sorcier, Garion est en quête de sa véritable identité. En parallèle, plusieurs autres personnages enrichissent le récit : - **Polgara** : Comme mentor et protectrice, elle utilise sa magie pour guider et défendre Garion, et joue un rôle déterminant dans l’intrigue. - **Belgarath** : Avec des siècles de sagesse, il est le guide du groupe dans leur quête, maniant la magie avec une grande assurance et une brillante ruse. - **Durnik** : Un ami fidèle à Garion, il représente la loyauté terre-à-terre et le bon sens, apportant également des compétences pratiques au groupe. - **Ce'Nedra** : La princesse de Tolnedra, forte et pleine de personnalité, elle se révèle être bien plus qu’une simple figurante, ajoutant des intrigues politiques et des tensions romantiques à l’histoire. **Thèmes principaux** Le premier tome de La Belgariade explore plusieurs thèmes cruciaux. La quête d'identité est au cœur de l'histoire de Garion qui, en découvrant ses racines et sa connexion avec la magie, doit également faire face aux responsabilités qui en découlent. L'amitié et le sacrifice sont omniprésents, illustrant comment les liens humains peuvent surmonter les épreuves. L'éveil des capacités intérieures de Garion est également un fil rouge, marquant sa transition d’un jeune homme ordinaire à un héros en devenir. La loyauté, la confiance et le courage face à l'inconnu renforcent les interactions entre les personnages et les défis qu’ils rencontrent. **Comparaison avec d'autres œuvres de fantasy** L'influence d'œuvres emblématiques comme **Le Seigneur des Anneaux** de J.R.R. Tolkien est manifeste. Les deux récits partagent une structure épique, une lutte entre le bien et le mal, et développent une dynamique de groupe où chaque membre a un rôle vital à jouer. Comme dans Tolkien, la camaraderie et les chemins traversés par les héros façonnent non seulement leurs personnalités mais également les événements du monde autour d'eux. Les motifs de la prophétie, de l'héritage et de la quête d'un artefact divin sont des éléments clés dans les deux récits, soulignant un voyage héroïque enrichi de magie et d'aventure. ### Conclusion **Le Pion Blanc** jette les bases d'une saga riche en aventures, en mystère et en exploration des relations humaines. Le voyage de Garion, qui débute innocemment au sein d'un cadre rural, promet d'évoluer vers une épopée plus vaste alors qu'il commence à réaliser la portée de son destin. Les enjeux de la quête pour l'Orbe d'Aldur deviennent de plus en plus pressants, et les lecteurs sont invités à suivre Garion et ses compagnons alors qu'ils se préparent à affronter des adversités toujours croissantes. La suite de La Belgariade s'annonce captivante, avec des révélations à venir sur le véritable potentiel de Garion, des défis moraux complexes et des conflits grandissants, qui formeront un terreau fertile pour le développement des personnages et de l'intrigue. ### À suivre dans les tomes suivants Les tomes suivants explorent davantage les défis personnels et les découvertes de Garion, tout en intensifiant le conflit avec les forces qui souhaitent s'emparer de l'Orbe. L'évolution du personnage, le cheminement vers la maîtrise de ses capacités magiques, ainsi que la dynamique des relations humaines promettent de complexifier davantage le récit, offrant une palette riche d'émotions et de rebondissements. Le lecteur se retrouve happé dans cet univers où chaque nouvelle page recèle des surprises et des révélations captivantes.

Quel plaisir de retrouver la belgariade, la première saga que j’ai lu et qui m’a fait adoré la fantasy, celle qui m’a accompagné pendant mon adolescence et que j’ai déjà relu plusieurs fois… 15 ans après, rien a bougé, la plume de l’auteur est toujours aussi accessible, ni ampoulée ni trop descriptive et les dialogues font toujours mouche ! Bien sûr c’est un récit très classique (un jeune élu, une quête, du voyage) et manichéen (gentils très gentils, méchants très méchants) et ce premier tome est très introductif, mais on s’attache tellement à Garion, tant Pol, Sire Loup, Durnik, Silk et Barak: c’est un vrai found family comme on les aime, bien trop court ! (Heureusment qu’il y a 14 tomes !)

Depuis le temps que je prévois de lire la Belgariade et la Mallorée, je me suis enfin lancée. et encore une fois, je me demande pourquoi je n'ai pas fait ça avant! Après avoir expliqué le monde dans lequel vont évoluer les personnages, j'ai découvert Garrion, enfant puis adolescent, qui voit sa vie paisible perturbée de plus en plus fréquemment par un étrange personnage, jusqu'à ce que le vieux conteur solitaire décide le l'emmener lui et sa tante Pol dans sa quête pour retrouver un objet disparu. Ce premier tome est très introductif car il met en place un monde, mais il est également très rythmé car l'aventure est très rapidement au rendez-vous. J'ai beaucoup aimé les personnages, la sagesse du vieux loup solitaire, le franc parler de tante Pol et la naïveté de Garrion qui nous permet de découvrir en même temps que lui les dessous de ce monde. C'est une épopée d'héroïc-fantasy qui démarre, et dont j'ai la sensation qu'elle va devenir addictive. A notre époque, il y a de nombreuses histoires de ce style mais à l'époque de sa création, les auteurs (à l'origine sa femme était mentionnée en co-auteur) étaient parmi les pionniers de ce style. Le monde qu'ils développent peut du coup ne pas paraitre très original, pourtant il fonctionne parfaitement. J'ai beaucoup aimé ce premier tome et j'ai hâte de lire la suite. J'espère juste ne pas m'essouffler entre les 10 tomes du cycle complet, puis éventuellement les 4 préquels et le codex de Riva qui conclue le cycle de la Grande guerre des Dieux.