La Chair de sa chair : Le livre de Claire Favan

#9824; « La chair de sa chair » - Claire Favan #9824; Moira O’Donnell, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, est une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau. Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir. Ce sont des pères absents : le premier est incarcéré pour longtemps, croit-elle, et le second s'est suicidé. C’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle… Malgré mes doutes, je suis rapidement entrée dans l'histoire grâce à une narration fluide et de très courts chapitres. Le roman se divise en quatre parties ; chacune est spécifique à un personnage mais assez peu focalisée. J'ai bien aimé Moira en dépit de sa réaction violente envers son fils ; difficile d'imaginer comment je réagirais à sa place... D'ailleurs, je n'ai pas non plus compris son appétence sexuelle et la valorisation qu'elle en tire. En revanche, j'ai tout de suite senti que derrière la maturité de Peter se cachaient bien d'autres sentiments. Au final, tous les protagonistes sont cabossés et apportent leur part de noirceur à l'histoire, même Bruce. J'ai d'ailleurs particulièrement apprécié l'intrigue axée autour de cette famille brisée par la vie ; elle enchaîne les épreuves et garde espoir sans même savoir d'où proviennent les coups. Pour terminer, j'ai été à la fois surprise et admirative devant la fin très noire imaginée par l'auteure.

Encore un thriller psychologique de Claire Favan qui m’a pris aux tripes en me faisant vivre la descente aux enfers de Moira et de ses 3 enfants , Peter, Nigel et Wendy. Je n’ai pas lu la quatrième de couverture avant de me lancer dans ma lecture mais le titre parlait de lui-même et je me doutais qu’il y aurait un lien avec l’amour filial et je n’ai pas été déçu : un vrai thriller psychologique domestique. La pièce centrale de ce roman est Moira, une mère de famille accablée par les soucis qui se démène pour maintenir la tête de sa famille hors de l’eau, elle est soutenue par l’ainé de ses enfants, Peter, qui gère son frère et sa soeur. Ce roman c’est l’amour d’une mère et l’amour pour une mère dans une famille cabossée par la vie et hélas il y aura des victimes collatérales Claire Favan nous propose ici un thriller très réaliste ce qui est d’autant plus bouleversant. Comme toujours la psychologie des personnages est ciselée avec une main de maître, d’autant plus que nous plongeons dans l’univers de la psychiatrie, certains personnages sont d’une perversité extrême, d’autres incroyablement altruistes, à nous lecteur d’essayer de démêler le vrai du faux. Un récit haletant rythmé par des chapitres courts et de nombreux rebondissements m’ont tenue en haleine tout au long de ma lecture qui n’a pas duré longtemps car, qu’on se le dise, ce roman est un page-turner qui nous fait passer par tous les sentiments au fur et à mesure de l’évolution du récit. J’ai également beaucoup apprécié le volet social de ce roman, Claire Favan dresse le portrait d’une Amérique des laissés pour compte : la précarité, la violence, les frais hospitaliers, les traitements médicaux couteux … le cercle vicieux qui tire ces familles vers le bas. Un thriller addictif à l’ambiance très sombre et une fin … terriblement éprouvante qui m’a bouleversée à tel point que j’ai relu le prologue. Bravo et merci

L’amour maternel est infini, dit on … Moira est une mère qui lutte pour subvenir aux besoins de ses enfants. Deux pères absents, c’est donc l’aîné de la fratrie qui s’occupe des plus petits pendant que Moira cumule les emplois pour les nourrir. Les services sociaux ne tardent pas à enquêter sur cette famille, mais c’est un événement dramatique qui va chambouler leur quotidien déjà difficile. Je sors toute retournée de cette lecture qui ne m’a absolument pas ménagée. Claire Favan a le don pour m’embarquer à chaque fois du côté le plus sombre de l’âme humaine. J’ai eu du mal à comprendre les choix de Moira, mais au final, comment aurais je réagi à sa place ? Ce roman est dur, poignant et très loin du conte de fée. J’ai espéré tant de choses pour cette famille mais rien de ce que j’ai envisagé ne s’est produit… C’est le cœur gros que je l’ai refermé. Les notes de l’auteur en fin de roman m’ont également bouleversée par ce que j’y ai appris. Je ne veux pas spoiler l’histoire je n’en dis pas plus ici, mais si vous l’avez lu alors vous comprendrez sans doute mon désarroi face à une réalité très surprenante, concernant les lois et les responsabilités aux États-Unis.

La chair de sa chair donne la chair de poule... Un huit clos près d'une famille démunie aux multiples malheurs... On ne s'attend pas à ce dénouement. Agréable à lire avec des rebondissements et des chapitres courts permettant de faciliter la lecture. A recommander volontiers