La Cuisinière du Kaiser : Le livre de Armel Job

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Robert Laffont

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La recommandation d'Amélie Nothomb !
"Je suis plongée dans le dernier Armel Job, La Cuisinière du Kaiser. J'y prends un très grand plaisir."

Magda et Victor forment un jeune couple auquel tout semble réussir ; leur établissement, le Grand Hôtel des Ardennes, prospère, et ils fondent bientôt une belle famille de huit enfants.
Tout bascule lorsque la guerre éclate.
Le 22 août 1914, Guillaume, le fils préféré de Magda, est brutalement assassiné par un officier allemand. Magda s'emmure dans son deuil, Victor dans son silence.
La famille se disloque.
Pour rendre justice à son enfant, et pour tenter de soulager sa douleur, Magda se lance dans une longue quête solitaire qui va la conduire au plus près des responsables de la guerre, jusqu'au chef suprême des armées, le Kaiser Guillaume II en personne.

De (auteur) : Armel Job

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Framboize12

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

C'est la première fois qu'un roman d' Armel Job me laisse un peu sur place. Une épopée belge sur 30 ans. L'Allemagne fait fi de sa neutralité pour envahir et occuper le pays dès 14. Une famille, avec Magda à sa tête ne se remettra jamais de cet épisode où elle perd tout . Le style est toujours parfait avec ce qu'il faut d'imageries pour colorer personnages et situations. C'est le rythme qui m'a fait traîner des yeux et des pieds dans cette saga. Un enfant né de la cuisse gauche, un merle blanc est au centre de cette histoire. Un récit riche en rebondissements, avec de beaux portraits de femmes qui nous éclaire ce pan d'histoire familiale et nationale.

jeunejane

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Guy, ( Guillaume), prénom historique et synonyme de drame familial , va rendre visite à un cousin de son père François , qui vit ses derniers jours. Celui-ci lui remet une photo de famille datant d'avant 1914. François, le mourant ajoute des éléments de l'histoire familiale et revient sur l'assassinat de Guillaume, le plus jeune fils de la famille à ce moment, en août 1914, au début de la guerre. Cette visite familiale et des faits réels du passé constituent le départ du roman historique de la famille pour Guy. Dans ces périodes troubles, les régions frontalières dont il parle ont subi les premières attaques allemandes . Sa famille avait un hôtel où, le jeune garçon s'est fait assassiner devant les yeux de sa mère, Magda, une femme de tête. Cette même Magda , après l'incendie de son hôtel et à la fin de la guerre se fera engager comme cuisinière auprès du Kaiser , le dernier empereur allemand. Elle a une horreur des Allemands et de ce qu'ils ont fait à son fils. de plus, elle n'a pas sa langue en poche et ce, devant n'importe qui. Magda est un personnage dont l'histoire s'est transmise dans la famille. Victor, son mari, n'avait pas grand chose à dire quoique... dans une situation, il s'est fait entendre. C'est un roman rempli de détails truculents, dramatiques , intéressants pour connaître la vie d'autrefois. Armel Job, diplômé en philosophie et lettres à l'université de Liège reste un homme attaché à son terroir ardennais. Il fait vivre les personnages par leurs attitudes, leur langage très coloré qui n'a rien à envier aux Québecois. Il se montre très en accord avec l'époque aussi. Les faits historiques de son roman commencent en 1885 et se terminent en 1930. Plusieurs fois, et je crois que c'est une volonté de l'auteur, j'ai fait le parallèle entre notre Belgique envahie en premier lieu, sans aucune pitié pour les civils comme cela s'est passé pour l'Ukraine. Il n'y a rien de pire sur Terre qu'un Humain en guerre.

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beatriceferon

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Le vieux juge François Martin est en fin de vie. Il confie à un cousin historien quelques documents familiaux dont celui-ci pourra peut-être tirer un article. C'est ainsi que le narrateur découvre la vie de ses arrière-grands-parents et surtout celle de Magda qui, pendant la guerre de 14-18 a perdu l'un de ses fils, un adolescent assassiné sous ses yeux par l'occupant. La sortie du nouveau roman d'Armel Job en février est toujours un moment que j'attends avec impatience. L'auteur avait publié un texte dont l'intrigue prenait racine dans la guerre de 40-45 (« Dans la gueule de la bête »), mais je ne pense pas qu'il ait déjà abordé la période de 14-18. C'est chose faite avec cette « Cuisinière du Kaiser », la femme qui illumine le centre de cette belle histoire familiale. Un narrateur dont nous ne connaissons pas le nom (Pas tout à fait. Il faut lire le livre pour comprendre) ouvre et ferme le récit. Au début de l'ouvrage figure un bien utile arbre généalogique qui permet de situer les personnages. C'est François Martin qui appelle ce cousin quasi-inconnu pour lui transmettre des renseignements sur leur famille pendant la Grande Guerre. Les grands-parents du juge sont les arrière-grands-parents du narrateur. Ils ont eu huit enfants. Le juge extrait précautionneusement d'une pochette une vieille photo endommagée par le feu, qui représente cette belle famille posant devant le Grand Hôtel des Ardennes, qui a été incendié le 22 août 1914. François raconte ce qu'il connaît de ce drame : un régiment allemand commandé par un petit lieutenant pressé d'en découdre, a mis le feu au bâtiment, le soupçonnant d'abriter des francs-tireurs et a causé la mort d'un adolescent. Magda, la mère de famille, a laissé un carnet relatant probablement ses souvenirs, que le juge confie à son cousin. En effet, ce manuscrit est rédigé en allemand, langue maternelle de Magda, que François ne pratique pas. Peut-être le narrateur pourra-t-il le décrypter et le traduire. Ainsi, après quelques pages, ce dernier s'efface-t-il pour nous plonger, nous, les lecteurs, dans le passé, dans la vie de Magda et nous permettre de comprendre par quels mystérieux chemins elle en est venue à occuper la place de cuisinière du Kaiser. Nous ne retrouverons le narrateur qu'en fin de volume pour conclure et rétablir la vérité historique. Des photos anciennes nous offrent la possibilité de visualiser le Grand Hôtel de Manay qui appartenait à la famille de l'auteur et lui a servi de modèle pour ce récit, ainsi que l'empereur Guillaume II et ses officiers. L'histoire couvre de nombreuses années dont les dates importantes apparaissent en tête des chapitres. Tout commence en 1885 avec le mariage de Victor et Magda pour se clore en 1930. Mais diverses rétrospectives nous font remonter plus loin dans les familles des nouveaux époux. Si, à cette époque, on considérait encore les femmes comme quantités négligeables, propriétés du mari et vouées aux tâches ménagères et à l'enfantement, ce n'est pas le cas de Magda, élevée par sa tante Lieselotte, une maîtresse femme aux idées modernes. Ainsi, si Magda accepte de porter la nombreuse progéniture de Victor, pas question pour elle d'accoucher à domicile, dans la douleur, des mains malpropres d'une matrone plus apte à s'occuper des vêlages. C'est elle qui a les idées qui offrent à sa famille une vie aisée, en achetant une auberge, en la modernisant, en la transformant en hôtel pour accueillir le tourisme naissant. Sa cuisine fait la réputation de l'établissement. Lorsque les troupes ennemies envahissent la région, elle calme les menaces en servant de truchement entre les habitants et les occupants. Lors de ses discussions avec l'étudiant en théologie, elle ne manque pas d'arguments philosophiques. Elle ne se laisse pas intimider et a réponse à tout. Lorsque son fils est tué, elle veut obtenir justice. Là où les autres auraient pensé à une vengeance sanglante, elle a en tête une solution bien plus intelligente. Elle souhaite pouvoir s'entretenir avec le Kaiser, mais ne se laisse ni impressionner ni marcher sur les pieds. Les thèmes abordés par l'auteur sont nombreux et poussent à la réflexion : amours maternel et paternel, adultère, mort d'un enfant, atrocités commises en temps de conflits, justice, vengeance, pardon et j'en passe. Les lieux sont importants, eux aussi. L'action se situe principalement à Vieux-Ménil où s'élève l'hôtel familial, mais nous découvrirons aussi Stavelot où réside la tante Lieselotte et Spa où le protecteur de celle-ci possède un établissement de bains, réquisitionné par les troupes ennemies. Enfin, il y a la villa du Neubois où le Kaiser a établi ses quartiers. J'apprécie beaucoup le style fluide et très classique d'Armel Job, qui change agréablement de tant d'ouvrages dans lesquels abondent les erreurs de vocabulaire, syntaxe, conjugaison, emploi des temps et j'en passe. Un passage m'a même évoqué un poème de Victor Hugo : « l'amour d'une mère, en principe, ne se divise pas par le nombre de ses enfants, il reste entier pour chacun. » Hugo dit : « Ô l'amour d'une mère (…) chacun en a sa part et tous l'ont en entier. » J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman et le magnifique personnage de Magda qui reste lumineux malgré les épreuves qu'elle traverse.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221279380
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    304
  • Dimensions
    216 x 137 mm

L'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

20,00 € Grand format 304 pages