La Femme comestible : Le livre de Margaret Atwood

Poche

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Date de parution : 12/05/2021

Marian se cherche, irrésolue. Va se marier, sans passion. Et vit la plus étrange des expériences : peu à peu, elle ne peut plus rien manger. Chez elle, alors, tout se détraque. Car moins elle peut avaler, plus elle se sent elle-même dévorée : comme si, de membre bienveillant de notre société de consommation, elle se retrouvait dans la peau d'un de ses produits...
Publié en 1969, avant même l'essor du féminisme, La Femme comestible traite le thème de l'aliénation de la femme et de sa place dans une société de surconsommation qui en était, elle aussi, à ses prémices. Formidable reflet d'une époque, ce premier roman contient déjà tout ce qui fera de l'auteure de La Servante écarlate, Margaret Atwood, alors tout juste trentenaire, la plus grande romancière canadienne contemporaine : un regard visionnaire, de l'imagination à revendre, une construction narrative brillante et un style plein d'humour, d'ironie et de justesse.

" Diva des lettres à l'humour décapant, la Canadienne Margaret Atwood a tissé au fil des ans une œuvre magistrale, mêlant polar, fantastique, science-fiction et critique sociale, avec une imagination débordante et une grande inventivité d'écriture. " Le Point

De (auteur) : Margaret Atwood
Traduit par : Michèle Albaret-Maatsch

Expérience de lecture

Avis Babelio

Ebroc

• Il y a 1 mois

Moui.. Classique histoire de la jeune femme qui se fait littéralement couper l'appétit par l'idée de s'enfermer dans un mariage convenu avec un type banalement autosatisfait et dominateur, mâtinée d'une critique non voilée du tout de la société de consommation des années 60-70. On se doute vite qu'elle en crèvera ou parviendra à s'en échapper. Rien de nouveau aujourd'hui mais probablement plus novateur lors de sa parution en 69. Quoique. D'autres auteurs s'étaient attaqués à l'entreprise de décérébration et d'ahinilation de personnalité que représente la prison du mariage dans la classe moyenne ou CSP+ des sociétés occidentales: voir le très bon et autrement glaçant"les Femmes de Stepford" d'Ira Levin (un homme, comme quoi). On retrouve tout de même l'humour pince sans rire d'Atwood dans l'imagination et le grain de folie qui saisit Marian lorsqu'elle se laisse aller à imaginer des intrigues abracadabrantes pour combler le vide qui l'entoure: exemple la vacuité de son travail dans une société d'évaluation/sondage des produits de consommation (un vrai bullshit job!) : l'histoire qu'elle s'invente à propos des lames de rasoirs est hilarante. Donc bon, allez, 3 étoiles.

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Darjeelingdo

• Il y a 1 mois

En 1969, Margaret Atwood publie son premier roman, la femme comestible, une fable sur la condition des femmes dans la société de consommation des années 60. Son personnage principal, Marian, est une jeune employée dans un institut de sondages qui teste des produits de grande consommation, elle vit en colocation avec une amie envahissante et a un petit ami bien sous tous rapports mais pas très fun. Quand ils décident de se fiancer, Marian se pliant ainsi aux attentes de la société (fiançailles, mariage, maternité, femme au foyer), toute sa vie va se dérégler… On trouve déjà dans ce premier roman les prémices des idées féministes de l’auteure avec une réflexion sur le manque de liberté et les conventions sociales qui enferment les femmes dans un rôle prédéfini d’épouse et de mère. Marian ne supporte plus l’idée de « se faire manger » et de perdre son libre arbitre et le contrôle de sa vie. Intéressant, certes, et développé avec un certain humour et des passages à la limite de l’absurde, mais un peu long quand même et j’étais assez contente d’arriver au bout des 522 pages.

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