La Ferme des animaux : Le livre de George Orwell

Super livre ! Terrifiant, ce qui n'est pas étonnant pour un livre d'Orwell... Scénario très bien construit de telle manière que le lecteur est progressivement horrifié,par ce qui est la "caricature" d'une dure réalité. Reste selon moi un peu compliqué à lire, dû à la lourdeur du sujet abordé, mais évidemment très intéressant !

Dans le cadre du défi lancé par un club de lecture qui invite à lire des ouvrages bannis des bibliothèques américaines, j'ai choisi de plonger dans La Ferme des animaux de George Orwell. Écrite en 1944 et publiée en 1945, cette fable politique mérite plus que jamais d'être lue ou relue. Sous ses allures de conte animalier, elle dévoile une critique acérée du régime stalinien (ça je le tiens de Wikipédia). Mais ce qui frappe aujourd'hui, c'est à quel point son message résonne encore puisqu'il met en garde contre la fragilité de la démocratie, les dérives du populisme, et les dangers du totalitarisme. À travers l'histoire de cette ferme où les animaux renversent les humains pour instaurer un nouveau régime soi-disant égalitaire, Orwell montre comment les idéaux peuvent finir par être corrompus et manipulés. L'écriture est simple, fluide, presque innocente mais derrière cette apparente légèreté se cache une histoire profondément symbolique, des scènes très fortes, ça relève tout simplement du génie. Pour ne citer qu'eux, le personnage du cheval Hercule, travailleur modèle et loyal jusqu'à l'épuisement, incarne parfaitement ce peuple sacrifié au nom d'un pouvoir qui ne tient aucune de ses promesses. Quant à Beau-Parleur, ce sournois maître en manipulation, capable de justifier chaque injustice et de réinterpréter les lois à sa guise, il est tout simplement révoltant. Une leçon puissante, intemporelle, et, malheureusement, toujours d'actualité. Un roman court mais terriblement marquant, je remercierais presque les USA de l'avoir mis sur ma route.

Dans ce roman les animaux sont d'une humanité sans nom et il n'est pas difficile de deviner qui se cache sous le nom de tel ou tel cochon, tel cheval ou tel âne. Il est question de la Révolution. Cette révolution est belle sur le papier : les tyrans s'en vont, le peuple n'aura plus à courber, puisqu'il se gèrera à présent par lui-même. Mais c'est, bien entendu, sans compter sur tous les Napoléon, les Staline ect. En réalité le peuple finira par courber l'échine à nouveau, par l'un des siens. C'est comme ça, que Orwell décrit l'humain. Et donc c'est ça La Ferme des Animaux ; ce constat amer que la lutte/révolution n'aboutit finalement pas à grand-chose, voir à pire. Ce roman est lucide, mais déprimant, avec cette impression que jamais rien ne change. Et qu'il est facile de passer de libérateur révolutionnaire a dictateur!

Je ne m’attendais pas à ça. Un livre avec des cochons qui parlent, une ferme en révolte… ça pourrait presque passer pour une histoire pour enfants. Mais Orwell, avec sa plume froide et tranchante, livre un chef-d’œuvre politique déguisé en conte. Ce qui m’a frappé, c’est la montée sournoise du pouvoir, la manière dont les idéaux se font voler par ceux censés les défendre. Le personnage de Malabar m’a brisé : loyal jusqu’au bout, sacrifié sans un mot. C’est une critique implacable des régimes totalitaires, mais aussi un miroir de toutes les trahisons modernes du pouvoir. Même en étant bref, ce livre laisse une trace profonde. C’est une fable qui ne fait pas rêver, mais qui réveille. Et surtout, elle pose une question glaçante : à quel moment avons-nous cessé de regarder qui tient vraiment les rênes ?