Le chien des Baskerville : Le livre de Arthur Conan Doyle

Voilà donc la fameuse affaire par laquelle tout le monde commence sa plongée dans le monde de Sherlock Holmes ! La voilà, l’ambiance mystérieuse du château perdu au milieu de la lande et de ses malédictions séculaires ! Contrairement à ce que bon nombre de lecteurs pensent, Le Chien des Baskerville n’est pas la première aventure de Holmes et de Watson. Elle vient même assez tard, en 1901, après l’Etude en Rouge (1887), le Signe des Quatre (1890), et deux douzaines de nouvelles recueillies dans les Aventures de Sherlock Holmes (1892) et les Mémoires de Sherlock Holmes (1893). Les lecteurs ont donc pu se faire aux personnages et à l’univers du détective, mais surtout à la méthode policière, où seules l’observation et la déduction comptent. Ici pourtant, changement d’approche ! Après une introduction commune, c’est bien Watson qui part sur le terrain à la recherche d’indices. Et c’est donc autour de lui et du meurtre de Sir Charles Baskervilles que les brumes de la lande vont nous recouvrir pour la durée de l’enquête. Malgré quelques longueurs autour des personnages, Arthur Conan Doyle nous replace dans une aventure plus longue qu’à l’accoutumée, faite de petits mystères successifs, de découvertes multiples, de ramifications, de fausses pistes, d’erreurs de trajectoires. Mais surtout, il concentre son héros Sherlock à la fin de l’ouvrage. Ses capacités de déduction, face à un Watson volontaire mais moins habile, n’en sont que plus lumineuses ! Finalement, le Chien des Baskervilles s’apprécie pour son ambiance, pour sa consistance qui tranche avec les « aventurettes » des deux précédents recueils de nouvelles, et pour la touche de surnaturel qui semble vouloir s’accrocher au récit tout au long de l’enquête. Et c’est à lire dans l’ordre … ou pas !

Dans ses romans, Doyle a plus de place pour développer ses intrigues que dans ses nouvelles. Ici, il ne s’en prive pas, entremêlant les fils, recourant à des séjours à l’étranger et à des liens familiaux nébuleux pour épaissir le mystère, basant même le récit sur une vieille légende surnaturelle. Holmes, comme tel, se fait discret, Watson, non seulement narre l’histoire, mais en est le protagoniste principal pendant presque la moitié du roman. On ne perd pas au change, les autres personnages profitent de son absence pour pleinement se déployer et Watson surprend par son habileté à naviguer en plein mystère. J’ai bien aimé cette histoire un peu tordue, où les suspects potentiels abondent, où tout le monde ou presque a des choses à cacher. La lande en soi devient presque un personnage dans la mesure où elle induit une atmosphère floue, inquiétante, propice à induire la peur, la terreur même, aux cœurs hardis qui la fréquentent de nuit. Sherlock avoue faire face à rude partie, c’est tout dire, mais croit-on vraiment que cela l’arrêtera#8201;? Définitivement, une lecture qui incite à se plonger dans l’ensemble de l’œuvre consacrée à ce héros légendaire.

Voilà un livre lu il y a bien des années qui m'avait laissé un joli souvenir de lecture et dont la relecture m'a tout aussi enchantée. Je crois que nous avons tous sinon lu le livre, vu l'un des films qui en a été tiré ou du moins entendu parler de ce fameux chien des Baskerville. Ce chien qui hante la lande du Devon entourant le manoir de Baskerville, depuis que Hugo Baskerville le maître des lieux a cruellement assassiné une jeune fille et qu'un chien énorme a immédiatement vengé la malheureuse en tuant Hugo Baskerville. Depuis lors, la malédiction suit la famille Baskerville. Et c'est dans des circonstances que la police a du mal à élucider que Sir Charles Baskerville dernier occupant du manoir a perdu la vie. Mais si Holmes qui vient d'être informé de l'affaire par le Docteur Mortimer voisin de Baskerville et ami de Sir Charles, ne croit pas aux malédictions, il croit cependant à la noirceur de l'esprit humain. Holmes dont les affaires le retiennent à Londres, va envoyer dans le Devon son fidèle ami le Docteur Watson avec Mortimer et Sir Henry Baskerville tout droit arrivé d'Amérique, et qui est le dernier des Baskerville. C'est donc Watson qui va devoir à la fois protéger Sir Henry et adresser à Holmes le rapport de tout ce qui se passe à Baskerville, qui nous raconte cette histoire bien étrange.

Je devais avoir 13 ou 14 ans, j'étais malade, et dans ma chambre, calfeutre sous les couvertures, fiévreux, j'ai erre dans la lande brumeuse, terrifié par le hurlement d'une bête furieuse, et je commençais à rentrer dans la peau de ce qui sera mon detective préféré, et je n'ai eu de cesse de lire ses aventures...j'ai nommé Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle. Ce Chien des Baskerville sera certainement l'un de ses meilleurs romans alternant enquête policière, fantastique et horreur.