Le Passeur de Prospera : Le livre de Justin Cronin

Un IMMENSE coup de coeur!! Si vous avez aimé Wayward Pines et The Truman show, vous allez adorer cette merveille! Le monde de Proctor ressemble en tout points au notre, mais se divise en 3 îles: Prospera, celle qui abrite l’élite, l’Annexe, où vivent ouvriers et petites mains qui œuvrent pour l’élite, et la Crèche, où sont recyclés les habitants de Prospera en d’autres êtes humains. Proctor est passeur: il accompagne les retraités arrivés à expiration, pour les conduire à la Crèche. Jusqu’au jour où il doit y conduire son propre père, qui lui fait des révélation troublantes. Où est la réalité? Ou commence la fiction? Voila des questions qui m’ont hantée tout au long de ma lecture. J’ai été happée par ce monde en apparence civilisé, mais qui cache un état policier où tout le monde est surveillé. Et les secrets n’y sont pas admis. Tantôt plongés dans une action à couper le souffle, tantôt dans une angoisse oppressante, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Des le début, on ressent une aura de mystère, avec cette mer infranchissable, ces comportements étranges, et cette dimension onirique omniprésente. A mi chemin entre SF, thriller et dystopie, ce roman nous plonge au coeur d’une petite société en huis clos, ou chaque fait et geste est surveillé, et qui cache bien des secrets. L’écriture est accessible et compréhensible, n’ayez pas peur de foncer ! La fin est a la hauteur du livre: magistrale!

Quand « inception » rencontre « interstellar », pourrait bien résumer ce roman. L’écriture est fluide et la narration extrêmement bien construite et sacrément intelligente! Le questionnement est profond, la métaphore filée jusqu’au bout nous fait repenser la notion même d’humanité. Que sommes-nous? Et où allons nous? Si vous appréciez la philosophie et la métaphysique vous allez vous régaler! J’ai en ce qui me concerne passé un excellent moment de lecture!

Le Passeur de Prospera est un roman de Science-fiction ambitieux à la croisée des genres où se mêlent dystopie, réflexion sociale et thriller psychologique. Un livre que j'ai beaucoup apprécié aussi bien pour la richesse de l'univers que par la manière dont l'auteur déroule le fil de son récit. Justin Cronin, nous plonge donc dans un monde étrange, celui de Prospera, une société insulaire où les citoyens vivent dans un confort utopique, à l'abri du chaos extérieur. Ce monde, bien que séduisant en surface, recèle des failles qui ne demandent qu'à être explorées. C'est à travers Proctor Bennett, le personnage principal, dont le rôle est de mener les citoyens vers leur « itération » (comprenez par là un nouveau corps pour une âme existante) que le lecteur est amené à douter, à questionner cette société si bien huilée. L'auteur distille habilement des indices, nous orientant vers là où il souhaite aller, tout en restant assez flou pour créer un effet de surprise. Et c'est là le point fort du livre : un scénario complexe (qui m'a un peu fait penser à des poupées russes, ou des couches superposées qui se révèlent au fur et à mesure) mais ultra solide : chaque détail trouve une explication crédible. Le point faible serait pour moi l'écriture de l'auteur, que j'ai parfois trouvé un peu lourde, avec beaucoup de descriptions qui ne me paraissaient rien apporter au récit. Conclusion : une oeuvre qui tient toute ses promesses, avec un scénario intelligent, des personnages nuancés, une révélation construite de main de maître et qui nous amène à nous questionner sur notre monde actuel. Une lecture qui ravira les lecteurs de SF. Mais pas seulement.

Roman atypique pour moi, car je ne lis pas habituellement ce type de littérature. Je suis tombée dessus dans une newsletter, et le résumé m'a intriguée. J'ai beaucoup aimé ; le découpage en différentes parties est très bien fait et rythme bien l'histoire. La partie charnière m'a déstabilisée (étant peu coutumière de ce genre de littérature) et j'ai dû m'accrocher pour ne pas abandonner, car j'avais l'impression d'avoir loupé des chapitres. Puis, l'auteur a réussi à me donner envie de continuer. Aucune longueur, parfois cela va d'ailleurs peut-être un peu trop vite, mais il vaut mieux cela que l'ennui. Cependant, je n'ai pas réussi à m'attacher à un ou plusieurs personnages ; je suis restée à distance, ils ne sont pas suffisamment profonds pour moi. Un chouette roman divertissant.