Le procès : Le livre de Franz Kafka
LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE
Comme un long cauchemar... Un personnage sans nom : K. Une arrestation sans motif. Des juges inacessibles. Un avocat introuvable. Des portes qui s'ouvrent sur des scènes interdites. Un lent glissement des choses vers le néant, l'absurde. Pour finir, une exécution inéluctable.
Roman existentialiste avant la lettre, roman de l'angoisse, de la culpabilité pour les uns, roman-manifeste, roman symbole de la montée du totalitarisme pour les autres : Le Procès résiste à toutes les interprétations ! Signe évident d'une œuvre majeure qui traite de la condition humaine dans ce qu'elle a de plus essentiel.
De (auteur) : Franz Kafka
Traduit par : Georges-Arthur Goldschmidt
Expérience de lecture
Avis Babelio
Luxcie
• Il y a 6 jours
Un des meilleurs livres de Kafka que j'ai adoré. Je l'ai lu pendant mes études, car il avait un retentissement particulier, mais j'ai été très touchée par cette lecture. Déjà par le style d'écriture, mais surtout par l'horrible injuste et l'incompréhension du personnage principal que l'on ressent. Nous sommes nous mêmes plongés dans l'incompréhension et c'est terriblement frustrant. Tout est parfaitement bien écrit, c'est un grand classique qu'il faut découvrir quand on veut lire du Kafka.
cmog
• Il y a 2 semaines
La lecture m'a semblé plus complexe que celle de "la métamorphose", mais la variété d'interprétations et tant de détails difficiles à interpréter rendent l'imaginaire "d'après" plus fascinant encore. J'ai le sentiment qu'il me manque des clés pour comprendre totalement le livre, malgré quelques notions de la vie de l'auteur. L'atmosphère toujours absurde et oppressante est un régal, bien qu'elle tire peut-être un peu en longueur. Elle ne se prête pas tant que ça à l'étirement du récit. Mon interprétation va dans le sens de l'inéluctabilité de la vie. On se débat, mais on finit par faire tout ce dont l'on pourrait être accusé dans un monde aux murs invisibles. Une sorte de conscience collective impossible à dépasser ? (ici, K. tombe dans la corruption lors de l'épisode du bourreau, l'infidélité avec Mlle Burstner, la luxure avec Leni, La conclusion de l'histoire, notamment l'usage du mot honte, me conforte dans cette vision. Une chose est sûre, je n'ai pas fini de retourner cette histoire en tout sens pour mieux en saisir les subtilités.
lekjit1
• Il y a 3 semaines
Le Procès de Franz Kafka, cette brillante œuvre qui nous plonge dans un tourbillon d'absurdité bureaucratique et existentielle. Un chef-d'œuvre où l'on suit K., un homme ordinaire, dans une quête désespérée pour comprendre une accusation qu'il ignore – et ça, mes amis, c’est l’essence même du Kafkaesque : être accusé de quelque chose sans savoir ce que c’est. Et qui d'autre que K. pour se retrouver dans cette situation ? Un héros qui, dès le jour de son arrestation, ouvre la porte de sa chambre, tout innocent, pour s’enquérir de son petit-déjeuner. Ah, quel début de journée ! Rien de plus normal que de se faire arrêter pour un crime inconnu pendant qu’on se prépare à manger, n’est-ce pas ? Mais voilà, c’est là toute la magie de Kafka : les portes. Ces portes qui se multiplient comme des métaphores – des métaphores lourdes, presque insupportables – et qui, tout au long du roman, servent de moyen à K. de se perdre dans un labyrinthe administratif aussi dense que la bureaucratie elle-même. Et chaque porte, en l'ouvrant, l’enferme un peu plus. Car K., cet être à la fois pitoyable et comique, va s’adonner à une véritable danse macabre en ouvrant portes après portes. Il n’est pas simplement pris dans un procès : il est pris dans un enfer administratif où personne ne sait rien, où personne ne peut rien lui dire et où la seule règle qui semble s’appliquer est de continuer d'ouvrir des portes sans jamais en trouver de sortie. Ce qui est fascinant dans Le Procès, c’est que chaque porte qu’il franchit n’apporte aucune réponse, mais plutôt une aliénation croissante. Ah, quelle jubilation pour Kafka de nous montrer que, finalement, l’acte même de chercher une réponse devient une forme d’enfermement. Pas de réponse, pas d’explication, juste des portes. C’est ça, la justice : un enchaînement de portes qui ne font que se fermer, aussi étouffantes qu’un placard trop petit. Et que dire de cette "instruction" qui s’étend sur un an, comme une lente agonie. Rien ne se passe, mais tout devient plus oppressant. K. passe son temps à errer dans ce dédale kafkaïen, pris au piège d’une procédure qui ne le mène nulle part. Pas d’événements, pas de faits, juste un enchaînement de portes et de réunions vides, une lente et inexorable descente dans la futilité. Ce qui est véritablement dérangeant, c'est que K. a une lucidité implacable, mais totalement inutile. Il voit tout, il comprend tout, mais rien n’a de sens. Quelle délectation ! C'est la quintessence du grotesque : un homme qui, malgré son effort incessant pour comprendre, ne fait qu’alourdir sa propre souffrance. Ce n'est pas le Kafka de La Métamorphose, où la transformation physique du héros avait un côté tragiquement absurde mais compréhensible. Non, ici, il n’y a pas de transformation tangible, seulement une progression vers l’absurde pure. K., le héros de ce non-procès, est le parfait exemple de l’homme moderne face à l’absurdité de l’existence. Un homme pris dans une machine sans âme, un rouage dans un système dont il ne connaît même pas les règles. Ce système, cet enfermement judiciaire, est une métaphore grotesque de notre propre société, où chacun est pris dans des démarches sans fin, où le sens se perd dans un flot de paperasse et d’automatismes. Ce qui est fascinant, c’est que K. pousse ces portes avec une insistance obstinée, une sorte de dogmatisme qui ne mène nulle part. Il tente de se débattre, il tente de comprendre, mais à chaque porte ouverte, il est confronté à une nouvelle couche de confusion. Le génie de Kafka ne réside pas dans les réponses qu’il nous apporte, mais dans l’absurdité et la cruauté de la question. Et la question est : comment continuer à chercher quand il n’y a rien à trouver ? Kafka semble nous dire : "Peu importe combien de portes vous ouvrez, le système est fait pour vous piéger. Il n’y a pas de sortie, pas de rédemption, juste une perpétuelle quête pour quelque chose que vous ne trouverez jamais." La violence de ce roman, c’est justement cette impuissance à agir dans un monde où l’action elle-même est vouée à l’échec. En résumé, Le Procès est une pièce magistrale de l’absurde, un chef-d'œuvre grotesque où chaque page est un nouveau coup de marteau dans le cercueil de la logique et de la raison. Le roman nous invite à une danse macabre à travers des portes et des couloirs sans fin, une invitation à se perdre dans le dédale de l’absurdité humaine. Alors, si vous aimez les énigmes sans solution, les labyrinthes sans fin, et les portes qui vous enferment dans l'incompréhension, n’hésitez pas : plongez-vous dans Le Procès. Mais préparez-vous à vivre une expérience aussi dérangeante qu’inutile, où la seule vérité que vous trouverez sera peut-être… qu’il n’y a pas de vérité du tout.
pasteursurete
• Il y a 1 mois
Je ne suis personne pour juger ce livre. Il est connu mondialement, écrit avec une plume merveilleuse, présentant un vocabulaire richissime... J'ai dû relire le premier chapitre trois fois pour me lancer dans cette lecture : malgré l'entrée dans l'action faramineuse et spontanée qui devrait engendrer un sursaut chez le lecteur, je n'ai rien senti de cela. Si la psychologie des personnages est intéressante, nous pourrions-nous demander l'utilité de certains. Je pense notamment à sa voisine de palier du départ, ou encore à la femme faisant son ménage en face du tribunal. Soit, le livre est totalement délirant, l'onirisme est présent. Kaka réussit même à nous faire oublier le fond du procès : nous oublions de chercher en quoi Joseph K est coupable et ne nous concentrons que sur le déroulement du procès épuisant. Nous observons durant la continuité du livre une dénonciation itérative se concentrant sur la justice. Cependant, la folie du livre pourrait décrédibiliser les propos portés envers ces gens de "hautes fonctions" en charge de la tache judiciaire. Les passages du livre sont assez hétérogènes également sur leurs longueurs : certains détails sont revues à la longue tandis que des points essentiel ne sont décrit que par une simple ellipse. Parfois, certaines explications, principalement théoriques ou complotistes, sont assez difficiles à comprendre. Egalement, les petites mises en abyme d’anecdote racontées dans le livre sont totalement indéchiffrables : je pense à celle du prêtre autour de la sentinelle. Malgré tout, Kafka demeure un excellent auteur : je me suis perdu en lui comme dans chacune de ses œuvres, je me suis senti mal à l'aise, le cœur gonflé, comme si on m'oppressait. Cette atmosphère digne de Kafka est retrouvée ici : la mélancolie du livre transmise s'explique notamment par le fait que Kafka avait écrit cette œuvre après avoir rompu ses fiançailles ! Lisez du Kafka, car c'est une transmission d'ondes unique, car son écriture est belle, car la tristesse humaine n'a jamais connu aussi beau que lui. Mais, à mon humble avis, sachant que peu de personnes autour de moi ne se souviennent de l'histoire même, je déconseille Le Procès.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266068932
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 288
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- Dimensions
- 178 x 110 mm
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5,70 € Poche 288 pages