Le Soleil des rebelles : Le livre de Luca Di Fulvio

J'ai une fois de plus énormément apprécié ma lecture de ce titre de Luca Di Fulvio. L'histoire de Marcus est digne d'une véritable épopée à travers le Moyen-Age. Les personnages ont tous quelque chose de marquant, on navigue entre servitude et seigneurs, certains passages sont assez violents, mais on veut savoir comment tout se terminera. L'intrigue est vraiment bien menée, plus d'une fois on frémit durant notre lecture de savoir ce qui va se passer, redoutant même certains drames qui pourraient advenir. Certains passages pourraient paraître long, mais personnellement j'étais tellement prise dans l'histoire que cela ne m'a pas dérangé. Mention spéciale aussi pour le personnage de Emoke que j'ai trouvé vraiment fascinant. Enfin bref, encore un roman historique très intense de l'auteur !

Un incroyable récit initiatique de très bonne qualité, une merveille. En l’espace d’une petite quarantaine de pages, Mr Di Fulvio parvient à nous faire plonger dans le vif du sujet, dans son univers. Avec cet auteur, nous savons que le livre sera écrit avec perfection, mais j’avoue que cette fois, j’avais oublié qu’il ne fallait aucun prélude pour s’évader dans ces mots. On découvre avec plaisir les rebondissements, les complots et la cruauté. Une quête de justice et de liberté, écrit avec philosophie, poésie dans une plume fluide. Le jeune Marcus est attachant, il doit se construire pour survivre, pour devenir un homme et prendre sur soi, pour surpasser son traumatisme, sans oublier les conditions de vie difficile de cette époque. Pour cela, trois femmes. Éloïsa, Émoke et surtout Agnete. Trois femmes pour apprendre l’amour, le courage, pour endurer et encaisser les coups. Sans oublier ce père spirituel, cette figure mystérieuse. Ce livre n’est que émotions. Il est prenant, poignant. Bref, c’est un véritable coup de cœur, que je ne cesse de recommander.

Au début, je pensais que, comme *La ragazza che tocca il cielo*, ce livre se déroulait en Italie. J’ai été un peu déçu(e) en découvrant qu’il se passait en Allemagne. Mais, comme pour tous les livres de cet écrivain, la déception s’est vite envolée. Marcus est un garçon tellement touchant. Ce jeune homme avait tout : des parents, la richesse, et il a tout perdu. Son père, Marcus Ier de Saxia, était un seigneur très aimé et riche. Ses terres étaient fertiles, et son courage était reconnu par ses soldats. Sa position à la cour était solide. Mais le seigneur des terres voisines, Ojsternik, enviait son territoire et son château. Sous les yeux innocents de Marcus II, il fait massacrer tout le monde, du nouveau-né au vieillard. Les mercenaires engagés par Ojsternik recherchent Marcus II : il doit mourir. En effet, si Ojsternik veut réclamer les terres de Marcus Ier de Saxia, l’héritier mâle doit disparaître. Cependant, Marcus reste introuvable. Les mercenaires n’ont plus de temps, et le château doit être détruit. Le feu est censé achever leur travail. Marcus survit miraculeusement. Heloisa, la fille de la sage-femme, l’aide à fuir et le conduit chez sa mère. À partir de ce moment, il ne s’appelle plus Marcus mais Mikael. Il reste caché dans la cave pendant quelque temps pour brouiller les pistes. En effet, si un garçon apparaissait chez la sage-femme juste après l’incendie du château de Saxia, il ne faudrait pas être un génie pour deviner qu’il s’agit de Marcus. Ce n’est pas un simple changement de nom qui le protégera. Agnese, la sage-femme, fait tout pour le transformer en paysan. Si Mikael devient un paysan et porte leurs habits, personne ne pensera qu’il a du sang noble dans les veines. Cependant, Marcus n’oublie pas comment les hommes d’Ojsternik ont tué son père. Il ne leur pardonnera jamais. Il veut sa revanche, il veut se venger. Agnese n’est pas certaine que Mikael survive. La vie des paysans est rude : pas de gants en peau de lapin, pas de lits en plume… Un froid glacial chaque hiver. Agnese a-t-elle raison de s’inquiéter ? Eloisa, elle, croit en lui : son grand benêt peut s’en sortir. En résumé Luca Di Fulvio m’a encore une fois surpris(e), fait rêver et voyager. J’adore ses personnages. Agnese est bourrue mais pleine d’amour. Le vieux Rafael est un peu fou, étrange mais très gentil avec Mikael. Eloisa est impertinente, douce, et dotée d’un courage impressionnant. Mikael, quant à lui, est tendre, juste et très généreux. J’adore et je le dévore. Si le début était difficile, pourtant j’ai qu’une hâte avoir le mot de la fin. Marcus m’a tellement plu. Ce jeune garçon est né deux fois, il a traversé l’enfer, s’est relevé à coup d’espoir et de rudesse. Un coup de coeur ! Ma chronique en italien