L'ombre de la menace : Le livre de Rachel Caine

Thriller psychologique qui m'a plût. Nous suivons Gina, épouse et mère de 2 enfants, qui vit une vie lambda jusqu'au jour où l'on découvre le corps d'une femme torturée dans son garage. Son mari est arrêté et s'avère être un serial killer bien pervers. Ce qui m'a intéressé est l'après procés, comment cette mère et ses 2 enfants font face et essaient de vivre après la condamnation du père de famille. Et là, nous tombons en plein cauchemar. Gina est obligée de fuir car harcelée et menacée de morts par des pseudos justiciers qui ne supportent pas qu'elle n'ait pas été condamnée comme son mari. Gina va s'employer à protéger ses enfants coûte que coûte jusqu'au jour où un cadavre est retrouvé dans le lac qui fait face à son chalet. Lecture rythmée et prenante, page turner pour moi.

La vie sans histoire de Gina vole en éclats lorsque la police découvre un corps sans vie pendu dans le garage familial. Le mari de Gina est condamné à mort. Elle est acquittée. Mais l'opinion publique reste persuadée qu'elle était complice de son mari, du moins qu'elle couvrait sa folie meurtrière. Victime de harcèlement, elle décide de fuir avec ses enfants. Mais, où qu'elle aille, quelqu'un dans l'ombre l'épie, l'obligeant sans cesse à changer d'identité et de vie. Quatre ans ont passé. Gina vit à Stillhouse Lake, où elle commence enfin à baisser la garde. Jusqu'à ce qu'un cadavre de femme soit repêché du lac... L'un des thrillers les plus commentés sur les réseaux sociaux américains. Il est douloureux pour une femme et des enfants de découvrir soudainement que son mari, son père, est un monstre surtout quand il se comportait comme le meilleur des maris, le meilleur des pères et c'est clairement l'originalité de ce récit et toute sa force. Rachel Caine a réussi à insuffler un incroyable émotion , un roman franchement bouleversant et qui donne matière à de multiples réflexions. L'auteure pointe du doigt internet et met en évidence toute la problématique du jugement à l'emporte-pièce, de la vindicte populaire qui ne sait rien, mais veut te voir pendu au bout d'une corde. Rachel Caine suggère plutôt que décrit. C'est très habile dans un récit où l'horreur gît à toutes les pages et c'est paradoxalement encore plus terrible de laisser ta propre imagination combler les non-dits. La trame est, cependant, un poil prévisible, mais ne gâche en rien le plaisir de cette lecture. Un excellent thriller.

J'ai lu ce thriller très rapidement car l'intrigue est bien ficelée, le personnage principal très attachant et le style très simple, sans fioritures. Ici, pas de temps morts, le récit s'enchaîne à un rythme d'enfer, et en enfer on y descend justement, car il faut avoir le coeur bien accroché pour lire les descriptions de ce qu'ont subi les victimes (comme dans beaucoup de bons thrillers). La vie de Gina, sans être parfaite, la rend totalement heureuse avec un mari aimant et deux enfants adorables. Cette première partie, assez courte, est racontée de façon factuelle, sans émotion. Puis tout bascule quand elle découvre que son mari est un monstre, et là, le lecteur se retrouve 4 ans plus tard, avec l'ancienne Gina devenue Gwen, qui a été contrainte à changer d'identité et qui raconte elle-même l'enfer qu'elle a vécu et contre lequel elle est forcée de fuir sans arrêt, ce qui rend le récit beaucoup plus captivant. Sans chercher à savoir, j'ai senti instinctivement pourquoi cette fuite était vouée à l'échec, sans toutefois deviner qui était le coupable parmi les trois possibles. Ce roman est le premier d'une série de cinq dont trois traduits à ce jour en français, je suivrai donc cette auteure avec plaisir.

Très bon thriller qui se laisse facilement lire et qui nous laisse pas mal de fois dans un suspens insoutenable ( on a envie de tourner les pages :p) je viens d’apprendre qu’il y avait une suite? Je ne manquerai donc pas de les lires également. Au delà de ce thriller, on peut voir aussi la perversite des réseaux sociaux et leurs dangers mais aussi, les difficultés de l’adolescence et le jugement hâtif des personnes dans l’ère dans lequelle nous vivons …