Stella et l'Amérique : Le livre de Joseph Incardona

J'ai beaucoup aimé ce livre. Il m'a été recommandé lors d'un déjeuner littéraire. Franchement, je ne suis pas déçu. Il est drôle, on passe un bon moment avec cette jeune femme. Le début paraît un peu bizarre mais on se met vite dans l'histoire. L'histoire est bien écrite. J'ai l'impression d'être dans un scénario de cinéma.

Un récit en mode Tarantino. Au fin fond de l’Amerique, Stella fait des miracles: elle guérit ses clients. De quoi intéresser sa Sainteté le Pape et l’ensemble de son concile. A ceci près que la guérison est obtenue à l’occasion d’une passe, à l’occasion d’un coït. Une sainte prostituée? Impensable pour le Vatican ! Un livre décapant où tout est « tarantinesque »: les personnages improbables , les situations tonitruantes, les dialogues ubuesques , l’action à 100 à l’heure. Drôle à souhait.

Voilà un livre original! Des personnages percutants et des dialogues bruts, on ne s’ennuie pas un instant avec ce récit. L’œuvre de Joseph Incardona nous transporte dans un univers déjanté et atypique. Je recommande aux lecteurs qui veulent diversifier leur genre de lecture!

#9810;#65039;Chronique #9810;#65039; « C’est pour un tel moment de grâce que je suis né en Verseau. » Cela va nous faire, au moins, deux points communs,sur lequel je vais m’attarder un peu: ce moment de grâce, qu’à été cette lecture et notre signe astrologique. Parce que je sais que le Verseau a la capacité à pouvoir tout déconstruire et à remettre en un ordre, plus ou moins -subversif- Créatif…Et je reconnais bien là, cette façon d’aller à contre-courant de l’ordre établi, tout en y ajoutant du fun et une émotion pure. Est-ce aussi une coïncidence s’il choisit le prénom Stella pour cette héroïne touchée par la grâce, quand on sait que c’est l’Étoile, dans le tarot qui représente le verseau? Ce n’est qu’une question anecdotique, mais je la laisse là, car à mon avis les coïncidences n’existent pas, surtout quand on va faire connaissance de Santa...En revanche, la convergence, elle existe, et on verra cela dans ces pages…Toujours est-il que je savais que ce livre allait me plaire, quand j’ai vu, là où il m’emmenait: dans un roadtrip complètement surréaliste et déjanté! Stella et l’Amérique, c’est donc une histoire comme on en voit pas souvent, mais qui va nous faire rire, avant de planter quelques graines de réflexions bénies… « Et maintenant ce…ce don. » Pourquoi elle? Pourquoi de cette façon? Pourquoi ça dérange? À l’heure actuelle, il est très difficile d’être une sainte…En tout cas, ça l’est plus que d’être une prostituée…Mais les cas de guérison s’accumulent et l’église sera contrainte à un moment, de reconnaître ce fameux don de Stella...Sauf que ça ne les arrange pas, cette manière de guérir quand on a tout misé, depuis deux siècles, sur la virginité…Et si ça ne les arrange pas, on sait bien comment ça va finir…Dans leurs schémas archétypes, le désir est tellement tabou et relié au péché, qu’ils ne peuvent concevoir que le lieu même de plaisir et de vie, puisse être touché par la grâce de dieu…Il va falloir trouver vite fait bien fait, cette nana un peu trop encline à donner son amour et sa compersion au premier venu, avant que ça ne devienne irrépressible…Mais c’était sans compter sur la dévotion des américains, qui sont prêt à prendre les armes et leurs pieds, pour un fol espoir… La vie est une vallée de larmes, on est bien d’accord? S’il est vrai que j’ai adoré cette intrigue originale et ce rythme endiablé, il n’en reste pas moins qu’il y a aussi une finesse dans la plume. L’auteur nous interpelle directement, sourit de sa propre audace, nous fait voir une Amérique mal fichue mais belle dans ses trop innombrables imperfections…Il arrive à nous sublimer une cour des miracles en insufflant un vent de fraîcheur dans ces recoins les plus nauséabonds…Et on dit que la beauté est dans l’œil qui regarde, et ici, tout est grâce. Il les aime ainsi ces laissés-pour-compte tout cabossés dans leurs contradictions et leurs étonnantes façons de faire luire leurs lumières…Et moi, j’aime. J’aime qu’on voit la lumière en Stella et L’Amérique, alors que rien au départ ne le laissait prévoir dans l’imaginaire collectif…Et j’aime ce livre, en particulier, parce qu’il m’a fait rire. En ces jours sombres, c’est déjà ça de pris#128591;#127995;…