Un invincible été : Le livre de Catherine Bardon

Dernier volume de la merveilleuse saga de Catherine Bardon et j’étais un peu fébrile à l’idée de le lire, me disant que c’était la fin de l’histoire, que je n’avais pas envie que tout cela s’arrête et je pensais aussi à Almah qui vieillit et que je verrais peut-être partir, cette idée m’était insupportable ! On continue de suivre l’histoire de la famille Rosenkeck-Soteras-Ginsberg nous sommes déjà dans les années 1980, Gaya fête ses 15 ans, Ruth est à l’aube de ses 40 ans et elle est enceinte de son troisième enfant. Almah est désormais l’âme de la tribu et s’apprête, une nouvelle fois, à endosser le rôle de grand-maman. La vie suit son cours, avec la naissance de Tomas, Ruth a enfin fait le deuil de son amie Lizzie et ne s’est jamais sentie aussi à sa place qu’ici à Sosua, le petit village bouge et grandit, une fondation pour la paroisse juive vient même de voir le jour, elle sera chargée d’organiser les fêtes et manifestations. Arturo ne perd pas son habitude de venir passer ses vacances d’été sur l’ile, c’est alors le moment de magnifiques retrouvailles entre les deux meilleurs amis. Un matin d’octobre 1982, un nouveau drame vient chambouler la tranquillité de Ruth, Nathan a eu un accident de moto, il est dans le coma. C’est Arturo qui conduisait, il s’en sort bien mieux que Nathan. Ruth décide de partir à New-York où elle découvre, ce qu’en son âme intérieure elle savait déjà, Arturo et Nathan sont en couple. Si elle est surprise et un peu contrariée, elle finit par convenir que son neveu et son meilleur ami forment un beau couple et que ce qui compte le plus pour elle, c’est le bonheur d’Arturo. Gaya prend son envol et quitte le nid familial, direction les Etats-Unis, comme l’avait fait Ruth en son temps. Elle est décidée à étudier la biologie et les baleines c’est son grand-père qui lui a trouvé une école en Caroline du Nord et qui financera ses études. De son côté, Nathan vient panser ses blessures à Sosua, il ne peut plus danser et le spectacle qu’il a mis en scène avec Arturo a subi des critiques désastreuses. Le jeune homme touche le fond, il a besoin de se ressourcer et quoi de mieux que l’ïle de Sosua pour guérir tous les maux. Encore une fois, Catherine Bardon nous fait voyager au sein de cette famille unie et bienveillante qui affronte les aléas de la vie et qui, malgré un passé douloureux, continue d’aller de l’avant. Il n’y a jamais de temps mort dans ce roman, que des rebondissements, des joies, des peines, mais la solidarité et l’amour font que tout finit par guérir et rentrer dans l’ordre. Et il y a cette île qui est partie intégrante de l’histoire, elle est un personnage à elle seule, elle fascine par ses paysages magnifiques. Je suis toujours extrêmement surprise que la famille ait pu s’enraciner là, à Sosua et aimer cette île comme si ils y étaient nés. C’est vrai qu’ils ont tout construit, jour après jour, avec énormément de travail et que rien n’a été facile. Ils n’oublient pas non plus que Sosua a été leur refuge, Sosua leur a sauvé la vie. Ils se sont fondus dans le décor, sans jamais oublier leurs racines. Encore un merveilleux moment de lecture me concernant, des personnages toujours aussi attachants, des faits historiques passionnants, des engagements forts de la part de tous les membres de la famille. Je trouve que de mère en filles la descendance d’Almah se ressemble énormément, ce sont des femmes fortes et courageuses qui font ce qu’elles ont décidé et suivent le destin qu’elle se sont tracé. Je termine cette saga heureuse de l’avoir lue, triste de la laisser mais il me reste un dernier moment à passer avec Almah et pas des moindres puisque l’auteure a rédigé un prequel sur son enfance viennoise et sa rencontre avec Wilhem, encore une belle lecture en perspective.

Dernier volet de cette saga que j'ai tellement aimé mais pas le meilleur. On sent trop le besoin de conclure et l'histoire se déroule sans réel fil conducteur. Les années se déroulent et si la grande histoire continue à être évoquée à travers la vie de Almah, Ruth et leurs proches, cela sonne presque artificiel parfois. Certains personnages pourtant importants sont lâchés en cours de route de façon un peu déroutante. Mais Catherine Bardon garde son talent pour nous raconter cette histoire et elle a su tellement faire vivre ses personnages dans cette saga qu'on garde du plaisir à les suivre jusqu'au bout.

J'ai terminé cette formidable épopée de la famille Rosenheck, avec ce tome 4. Encore un magnifique opus de Catherine Bardon. J'ai adoré retrouver tous les personnages de cette fresque, j'avais deviné que 2 personnages finiraient en couple (dès le tome 2). J'ai surtout aimé apprendre que les lieux et les événements ont réellement existé. Et que certaines personnes ont existé et qu' elles ont inspiré les personnages de cette fresque.

Après avoir vécu à New York, puis dans un kibboutz en Israël, Ruth construit sa vie à Sosua, où elle est désormais mariée à Domingo qui lui a donné 2 fils. Ruth a repris le journal créé par son père Wilhelm et aide sa mère Almah à perpétuer le devoir de mémoire des fondateurs de la communauté de Sosua. Mais les années passent et Ruth voit grandir ses enfants, ainsi que les anciens s'éteindre peu à peu. #128215;MON AVIS : Avec ce dernier tome, je clos la saga "Les déracinés" écrite par Catherine Bardon avec nostalgie. Je me suis, en effet, beaucoup attachée aux différents personnages au fil des pages et des tomes. Comme tous les autres avant lui, j'ai aimé découvrir ce T4 qui retrace la vie de la tribu d'Almah de 1980 à 2013. Leurs existences s’entremêlent avec divers événements historiques que beaucoup d'entre nous ont vécus par écran interposé et qui ont bouleversé le monde comme les attentats du 11/11/2001 ou le tremblement de terre en Haiti. Une nouvelle fois, le fantôme de Wilhelm, décédé trop tôt, plane sur l'ensemble de ce roman. J'ai adoré cette saga dans son entièreté, car elle m'a appris énormément de choses que j’ignorais, comme le fait que des juifs d'Europe avait émigré dans un pays dictatorial comme la République Dominicaine, pour fuir la dictature nazi, ce qui leur a sauver la vie. J'ai un attachement particulier pour Almah, cette femme forte qui a vécu les pires épreuves, mais qui s'est toujours relevée envers et contre tout. D'ailleurs l'autrice a sorti récemment un préquel retraçant sa jeunesse et je pense le lire très vite. Je ne peux que vous conseiller cette saga familiale et historique, pour laquelle j'ai eu un coup de cœur.