Pour rien au monde : Le livre de Ken Follett

Saisissant de réalisme. À la fin je me suis dit "il suffit d'un rien pour que ça arrive", et ça fait vraiment peur. C'est une fiction et pourtant, c'est tellement bien raconté que je me demande s'il n'y a pas une part de vrai dans tout ça. Les relations internationales sont très bien racontées, les personnages sont travaillés. Tout en restant dans le thriller, il y a une très bonne analyse des enjeux politiques et de la situation géopolitique. Au fil de la lecture la tension monte, les événements sont de plus en plus difficiles à ignorer et des décisions doivent êtres prises. Un véritable page-turner qui nous montre, malheureusement, un avenir plausible tant que les Hommes auront un égo surdimensionné et une inexorable soif de pouvoir.

C'est un peu plat au début, puis le roman prend progressivement de l’épaisseur et du relief. Au final, c’est un thrilleur palpitant, que j'ai eu du mal à lâcher. Un pavé, mais constitué en fait de deux histoires, relativement indépendantes l’une de l’autre, mais reliées par la vie quotidienne de la présidente des Etats Unis : la première histoire, assez classique, avec beaucoup de scènes d’action, la seconde, plus originale, plus inquiétante aussi, qui plonge le lecteur dans les subtilités de la géopolitique et des échanges diplomatiques. On passe ainsi d’une opération de lutte contre l’état islamique au Sahara, entre le Tchad et le Soudan, à une conflagration mondiale entre les États Unis, la Chine et les deux Corée… Pour rien au monde !

Wow … #129327;#129327;#129327; … voilà, c’est fini #128517;. #127759;#128680; Ken Follett nous offre là un thriller absolument magistral ! Le début est assez lent, il faut tout mettre en place. Mais de page en page, le rythme s’accélère, la tension augmente …. C’est vraiment super haletant! #127759;#128680; On suit plusieurs personnages tout au long du roman: des agents de la CIA, un de la DGSE, la présidente des Etats-Unis, un responsable du renseignement chinois, une migrante Tchadienne et son bébé… petit à petit tout ce petit monde va se croiser. #127759;#128680; Ce qui fait vraiment peur dans ce roman … c’est qu’on se dit qu’il ne faudrait vraiment pas grand chose pour que ça arrive … et là on serait vraiment dans le #128169;. Pendant ma semaine de lecture de ce roman, plusieurs fois en entendant les infos à la radio j’ai entendu « Les USA ceci », « La Chine cela », « La Russie ceci » et à chaque fois je me suis dit « Tiens, ça me fait penser à … dans le livre » … et franchement c’est pas bon. #127759;#128680; Alors oui, c’est un roman, une histoire fictive … mais quand même, ça fait réfléchir. Mais c’était absolument génial ! #128525;#129327;#128525;#129327; résume très bien mon état d’esprit à la fin de cette lecture.

Une plongée captivante au cœur de la géopolitique mondiale, Ken Follett nous embarque dans une intrigue haletante entre espionnage, tension internationale, et décisions qui pourraient bouleverser la planète. Dans ce pavé de plus de 700 pages, il orchestre une fresque magistrale où chaque pièce, qu’elle soit dans le Sahara, les hautes sphères du gouvernement américain ou les coulisses chinoises, s’imbrique dans un équilibre précaire. Chaque décision, chaque événement, semble pouvoir tout faire basculer. Une secousse, et c'est la catastrophe ! J’ai adoré l’aspect géopolitique et l’anticipation qui donnent des frissons tant le récit semble plausible. Un peu moins convaincue par certains passages un peu romancés mais ce n'est que mon avis :) Mais ce détail n’enlève rien au plaisir de lecture : le style fluide rend ce pavé incroyablement accessible, et on tourne les pages sans aucun mal. C'est du Follett tout de même ! En refermant ce livre, une respiration profonde s’impose. Et on relit le titre qui prend alors tout son sens, et c’est glaçant ! Car cette fiction pourrait tellement être une réalité dans notre monde actuel !