Des diables et des saints : Le livre de Jean-Baptiste Andrea, Guillaume Marquet

On reconnaît bien la patte de Jean-Baptiste Andrea. Un joli moment, peut-être un peu court, l’histoire aurait pu être poussée plus loin. Cependant moment très agréable. Veiller sur elle restera cependant mon plus beau coup de cœur. Pressé de découvrir une autre œuvre.

La lecture de ce roman se fait d'une seule traite. Je m'y suis plongée à corps perdu et il m'a emmené dans un tourbillon de sentiments. À la fois sombre comme l'orphelinat dans lequel il se passe et aussi poétique que des notes de musique jouées sur un piano, je le conseille vivement. J'ai même hâte de lire une autre œuvre de cet auteur.

Je découvre Jean-Baptiste Andrea avec ce court roman qui m'a transportée et que j'ai dévoré en deux soirées. On y rencontre Joe, un pianiste âgé virtuose qui joue sur les pianos publics et qui raconte sa vie au lecteur, à partir du jour de ses quinze ans en 1969 où tout bascula, alors que ses parents furent tués dans un accident. le jeune Joseph, sans autre famille, passe sans transition d'une vie d'enfant choyé à un sinistre orphelinat aux confins des Pyrénées, où un abbé sadique règne sur les quarante jeunes âmes qui lui sont confiées, pour leur plus grand malheur. Dit comme ça, cela peut sembler un peu suranné comme sujet, mais grâce à la plume délicate de l'auteur, à sa sensibilité, on s'y prend au jeu, on embarque avec les gamins dans cette galère où les petits gestes d'amitié et de résistance deviennent héroïsme et même, survie. La musique joue en filigrane tout au long de cette lecture alors que Joe s'accroche aux souvenirs des leçons de son vieux maître de piano, peut-être les plus beaux passages du livre. Et puis il rencontre l'amour, qui réussit à s'infiltrer dans cet univers glauque et à le sublimer...

Troisième livre de Jean-Baptiste Andrea et j'aime toujours. J'avais peur après "veiller sur elle" et "ma reine" de retrouver encore le même schéma, un garçon innocent mais intelligent et une fille capricieuse très intelligente et sûr d'elle mais non ! Ouf ! On se retrouve dans un orphelinat avec Joseph (ou Joe, ça lui va tellement mieux) qui essaye tant bien que mal (et surtout mal) de survivre. Sa prétention du début n'a d'égal que son courage tout le long du roman. On s'attache aux garçons. Le féminin est quasi absent. Il y a Rose mais c'est tout. Elle m'a agacé et rien n'a pu changé cela et [masquer] j'ai été d'autant plus déçu de ne pas avoir eu de retour sur elle a la fin du roman. [/masquer] Vivement le prochain ! J'alterne entre un Andrea et un Collette en ce moment !