Je suis la maman du bourreau : Le livre de David Lelait-Helo

#x1f34f "J'ai porté trois enfants. Deux ont logé dans mon ventre, le dernier dans mon âme. Mon fils, mon amour, mon Dieu. Ma chute..." #x1f34f Gabrielle de Miremont. Une femme fière, inatteignable, figée dans ses certitudes et sa foi inflexible. Une mère qui, au détriment de ses deux filles, voue une dévotion sans limite pour son fils cadet, son enfant préféré, le père Pierre-Marie, sa plus grande fierté...   #x1f34f Quand ce matin-là, un gendarme vient lui annoncer la mort de son fils, elle ne vacille pas… Sa vie s’est déjà écroulée quelques semaines plus tôt lorsque le journal local a révélé un scandale pédophile dans sa paroisse. Révoltée par une telle calomnie, elle a voulu faire des recherches mais elle était loin de se douter que celles-ci allaient signer sa perte et sceller son destin vers une tragédie inéluctable…   Après avoir lu récemment « poussière d’homme » que j’ai adoré, j’ai retrouvé la très jolie plume de l’auteur mais j’avoue qu’elle m’a beaucoup moins touchée. Malgré un thème d’actualité on ne peut plus terrible, l’écriture m’a laissée trop en dehors des émotions, je suis restée extérieure au roman. Je ne veux pas trop en dire, seulement que j’aurais aimé être plus percutée, je n'ai pas eu la compassion escomptée pour les personnages. L'auteur explore pourtant un point de vue intéressant car on se penche rarement vers la mère du criminel. La couverture est très bien choisie, le ver est dans la pomme mais si on sent le couteau la transpercer, le récit aussi beau soit-il n'a pas su transpercer mon coeur... #x1f614#x1f34f   Merci @teilletmichele pour cette découverte. #x1f64f

J'ai découvert l'auteur il y a quelques semaines avec son dernier roman "Il était une femme étrange" dont je n'étais pas ressortie indemne tant la maîtrise du récit et la construction du personnage principal y été impressionnante. C'est donc avec beaucoup d'attente que je me suis penchée sur ce roman-ci. On change ici totalement de registre et on se penche sur le portrait d'une mère qui vit dans une foi chrétienne importante et qui fait sa fierté. Véritable figure emblématique de son village, Gabrielle de Miremont est une femme qui semble froide et très droite. Bien qu'entourée de son mari et de deux autres filles, Madame de Miremont n'aura donné son amour qu'à son fil chéri et adoré. Devenu prête émérite, le boucle est bouclée et tout semble en ordre dans sa vie. Tous va changer le jour où, la presse local va rendre public un scandale autour de l'Eglise et d'actes pédophiles. Heurtée, Gabrielle de Miremont va tenter de protéger la réputation de son Eglise mais malheureusement tout va s'éffondrer quand le nom de son propre fils va ressortir. David Lelait-Helo nous partage ici un récit percutant et un portrait parfaitement maîtrisé d'une femme qui perd tous ce en quoi elle croit. Du haut de ses 90 ans, elle perd la foi en son Dieu pour qui elle a tous donné. Elle se rapprocha de la victime, le témoignage est dur et brut. Cette femme qui malgré l'épreuve restera droite et combattante, est totalement détruite à l'intérieur. Je suis la maman du bourreau est un récit pertinent qui marque et chamboule. L'auteur, avec ce court roman, nous chamboule encore avec des personnages pertinents. David Lelait-Helo devient un auteur incontournable pour moi et je suis très curieuse de découvrir ses autres récits.

J’ai découvert ce roman grâce à la copine @martroumarceau #128536;, qui me l’a si gentiment offert. Et bien bravo à toi, car tu as visé juste ! Ce texte, bien que court, est un uppercut, et je sais qu’il me hantera encore longtemps. Je ne connaissais pas le sujet du roman (#JeNeLisPasLesQuatrièmesDeCouv) mais avec ce titre évocateur on comprend rapidement la direction qui va prendre l’histoire est c’est absolument glaçant. Cette femme, cette mère… Pfiouuuuu, quel personnage marquant ! Et pourtant, je suis loin d’être comme elle : froide, hautaine, dévouée à la religion, une femme façonnée par sa foi. Mais elle va voir son univers s’écrouler et ses certitudes voler en éclats. Mon cœur de maman n’a pu rester indifférent à son amour, sa haine, son dégoût, ses regrets, sa douleur... #128148; L’auteur réussit à retranscrire tant d’émotions avec une justesse bouleversante. #120280;#120315; #120277;#120319;#120306;#120307; #120296;#120315; #120319;#120316;#120314;#120302;#120315; #120317;#120306;#120319;#120304;#120322;#120321;#120302;#120315;#120321; à #120313;#120302; #120307;#120316;#120310;#120320; #120317;#120302;#120319; #120320;#120316;#120315; #120320;#120322;#120311;#120306;#120321;, #120317;#120302;#120319; #120320;#120306;#120320; #120317;#120306;#120319;#120320;#120316;#120315;#120315;#120302;#120308;#120306;#120320; #120305;é#120304;#120309;#120310;#120319;#120302;#120315;#120321;#120320; #120306;#120321; #120317;#120302;#120319; #120320;#120316;#120315; #120320;#120321;#120326;#120313;#120306; #120304;#120302;#120319; #120313;’#120302;#120322;#120321;#120306;#120322;#120319;, en peu de mots, transmet une tempête d’émotions. Je suis très curieuse de découvrir l’adaptation théâtrale par Clémentine Célarié même si je ne pense pas que l’on s’en sorte indemne #128148;

Dès les premières lignes, j’ai senti que ce livre allait me bouleverser. Il est court mais particulièrement intense. On suit Gabrielle de Miremont, 91 ans, une femme issue d’un milieu aisé, catholique convaincue, qui a toujours accordé une importance capitale aux apparences. Son fils, Pierre-Marie, est prêtre, et elle l’a toujours considéré comme sa plus grande fierté. Mais tout bascule le jour où un article de presse dévoile des accusations de pédophilie dans son diocèse. J'ai trouvé très intéressant le choix du point de vue de l’auteur qui aurait pu nous placer du côté des victimes ou du bourreau, mais il choisit de raconter l’histoire à travers les yeux de la mère. Et c’est ce qui rend ce roman si fort. On suit Gabrielle dans sa descente aux enfers, du déni à la honte, de la colère au doute. Elle vacille, perd ses repères, remet tout en question. Au début, je ne l’aimais pas. Son obsession des convenances, son aveuglement, son arrogance m’exaspéraient. Mais au fil des pages, j’ai commencé à la comprendre. Pas à l’excuser, mais à voir en elle une femme prisonnière de son éducation, de sa foi, de son amour maternel. Une mère qui aime son fils, même quand elle découvre qu’il est un monstre. C’est un roman dur, mais magnifique. L’auteur aborde un sujet terrible avec une finesse et une justesse impressionnantes. Il ne minimise rien, il ne détourne pas le regard. Et surtout, il donne une voix aux victimes, à travers Hadrien, cet homme brisé qui ose enfin parler après des décennies de silence. Je referme ce livre bouleversée. Comment dire qu’on a aimé un roman qui parle d’un sujet aussi atroce ? Et pourtant, c’est le cas. Parce qu’au-delà de l’horreur, il parle d’humanité, de foi ébranlée, de l’amour maternel face à l’impardonnable. C’est un livre qui me marquera longtemps.