A la lumière du petit matin : Le livre de Agnès Martin-Lugand

Après une première découverte de l’auteure au travers La Datcha, qui m’avait laissé mitigée, je souhaitais poursuivre ma découverte de Agnès Martin-Lugand. Ce roman, dévoré en 1 journée, m’a entrainé bien plus vite que le précédent. Madame Martin Lugand est clairement une jolie conteuse. Encore une fois, l’auteure nous dépeint la réparation et le chemin vers l’épanouissement de personnages un peu cabossés, mais cette fois ci la démarche m’a parue un peu plus subtile et moins en redite et reredite. Je garderai un excellent souvenir de cette jolie histoire et ne manquerai pas de revenir vers son auteur à l’ avenir.

Plonger dans un roman d’Agnès Martin-Lugand, c’est s’offrir une immersion totale dans un tourbillon d’émotions ! Dans ce récit nous suivons Orthense, une femme si fragile et si forte à la fois, qui se débat entre un quotidien qu’elle pensait maîtriser et un bouleversement intérieur qui la pousse à remettre en question tous ses choix. J’ai été particulièrement touchée par son parcours, par cette quête d’authenticité qui résonne en chacun de nous, à un moment ou un autre de notre vie. La plume d’Agnès Martin-Lugand, toujours aussi sensible et juste, nous emporte avec délicatesse dans les méandres des émotions de son héroïne. Chaque mot semble pesé pour nous faire ressentir ses doutes, ses peines, mais aussi cette lueur d’espoir qui éclaire progressivement son chemin. Si j’ai beaucoup apprécié cette lecture, j’ai toutefois trouvé quelques longueurs qui freinent un peu le rythme du récit. De plus, la fin m’a semblé un peu précipitée. Malgré ces petits bémols, À la lumière du petit matin reste une belle lecture, emplie de sincérité et d’émotions, qui nous rappelle combien il est essentiel d’écouter son cœur et de s’accorder le droit au bonheur.

À la lumière du petit matin un portrait d'une femme qui cherche à reprendre le contrôle de sa vie à la croisé de son propre destin. L'autrice alterne présent et passé, le rythme est lent, simple, fluide, l'histoire très réaliste et les personnages sont attachants. L'écriture est aussi tendre, élégante et sensible, une lecture lumineuse qui rebooste, c'est beau et douloureux, une renaissance de son héroïne.

Avec À la lumière du petit matin, Agnès Martin-Lugand nous plonge dans l’histoire d’Hortense, professeure de danse à Paris et maîtresse d’un homme marié, dont la vie semble bien ordonnée… jusqu’à ce qu’une entorse de stade 3 à la cheville bouleverse son quotidien. Ce contretemps inattendu devient alors le point de départ d’un véritable cheminement personnel. Le roman alterne entre Paris et la Provence, offrant une immersion dans des paysages qui donnent envie d’évasion. L’autrice sait retranscrire avec finesse ces deux atmosphères contrastées, apportant une touche de douceur à l’histoire. Si l’intrigue est prévisible et ponctuée de quelques longueurs, cela ne gêne en rien l’émotion qui s’en dégage. À la lumière du petit matin est avant tout un roman sur la reconstruction, qu’elle soit liée au deuil, à une rupture ou à la nécessité d’apprendre à vivre pour soi, et non selon les attentes des autres. Les personnages jouent un rôle essentiel dans cette quête de résilience. Hortense est particulièrement attachante, tout comme Elias, Cathie, Matthieu, Sandro et Max, qui apportent chacun leur pierre à l’édifice de son renouveau. Bertille, en revanche, m’a moins convaincue, mais ceux qui ont lu le roman comprendront pourquoi. En refermant ce livre, on garde en tête une histoire sincère, emplie de bienveillance et de vérités profondes sur le fait de s’écouter et de choisir son propre chemin. Ce n’est pas un coup de cœur en raison des longueurs ressenties, mais cela n’enlève rien à l’impact émotionnel fort du récit et à l’authenticité des personnages.