Les Passants de Lisbonne : Le livre de Philippe Besson

Quand deux âmes en peine se rapprochent doucement l'une de l'autre, attirées par une tristesse commune et un lourd passé, c'est le début d'une amitié particulière, douce et tâtonnante. Une relation de confiance s'instaure peu à peu et va révéler des douleurs secrètes et des malheurs déchirants. En débutant ce petit livre de moins de 200 pages, je ne savais pas dans quoi je m'embarquais, je n'avais même pas lu le résumé. Je savais juste que ça se passait à Lisbonne. Avec Philippe Besson, ça passe où ça casse en général. Je suis toujours mitigée à propos de ses livres. Les Passants de Lisbonne n'a pas fait exception. Quoique la ville et son décor coloré et lumineux soient admirablement mis en avant et nous fassent voyager à travers les ruelles, les parcs et les bords de mer, l'histoire m'a laissée de marbre. L'écriture est harmonieuse, cet ensemble de confessions reste doux et fluide, en nous laissant la possibilité de savourer la mélancolie ambiante, le travail de deuil, les réflexions existentielles et le lent retour à la vie des protagonistes qui quittent progressivement leur solitude au gré de leur balade dans la ville. Cependant, je suis restée sur le bas-côté à attendre que les personnages me touchent d'une manière ou d'une autre et je déplore la fin hâtive, un peu trop facile pour me satisfaire.

J'ai sorti de ma PAL ce roman de Besson qui y patientait depuis 2019. Et quel bonheur de retrouver la plume de cet auteur qui sait si bien manier les mots et dépeindre une atmosphère. Car dans cet ouvrage, point d'action mais une rencontre entre deux âmes seules, abandonnées, délaissées, dans un hôtel de Lisbonne. Hélène et Mathieu vont partager leur douleur et s'aider mutuellement sur leur chemin d'acceptation ou de deuil. Comment vivre sans la présence de l'être aimé, qu'il nous ait quitté sans préavis ou qu'il soit décédé tragiquement ? Comment continuer avec le regret des jours heureux, les souvenirs qui resurgissent, le sommeil qui nous fuit, la mélancolie qui s'installe ? Comment apprivoiser le silence, les pièces vides, les draps froids ? Je me suis laissée porter par le texte qui est juste beau. Mélancolique certes mais pas larmoyant. Un texte sensible et juste qui m'a offert un beau moment de lecture.

Quel magnifique roman d’atmosphère que Les passants de Lisbonne de Philippe Besson. Dès les premières lignes, on a envie de faire plus ample connaissance avec Hélène et Mathieu, lesquels se remettent tous deux de la perte d’un être cher. Le mari d’Hélène est mort dans un tremblement de terre à San Francisco. L’amoureux de Mathieu s’est lassé de la vie décousue qu’il menait entre la France et le Portugal, et a laissé une lettre de rupture sur la table de l’appartement qu’ils partageaient à Lisbonne. C’est dans cette ville que les protagonistes de ce roman intimiste se promènent et se racontent. Hélène et Mathieu séjournent dans le même hôtel. C’est ainsi qu’ils se rencontrent. Elle ne connaît pas Lisbonne. Elle a un peu choisi cette ville au hasard pour s’éloigner un temps de son quotidien. Il lui fera découvrir cette ville qui lui est chère et où vit Diego, qui a choisi de rompre sans face à face. Au fil de leurs pas, de leurs arrêts et des repas qu’ils partagent, ils se confient, Hélène davantage au début. Elle ignorait qu’elle avait tant besoin de le faire. Puis, c’est au tour de Mathieu de révéler ce qu’il fait de ses nuits pour oublier. Mais on n’oublie pas l’amour d’une vie. La mort n’efface pas l’amour. Une rupture ne gomme pas l’amour qu’on a éprouvé. Et Philippe Besson l’exprime si bien. Oui, je le redis, un magnifique roman.

Quel magnifique roman d’atmosphère que Les passants de Lisbonne de Philippe Besson. Dès les premières lignes, on a envie de faire plus ample connaissance avec Hélène et Mathieu, lesquels se remettent tous deux de la perte d’un être cher. Le mari d’Hélène est mort dans un tremblement de terre à San Francisco. L’amoureux de Mathieu s’est lassé de la vie décousue qu’il menait entre la France et le Portugal, et a laissé une lettre de rupture sur la table de l’appartement qu’ils partageaient à Lisbonne. C’est dans cette ville que les protagonistes de ce roman intimiste se promènent et se racontent. Hélène et Mathieu séjournent dans le même hôtel. C’est ainsi qu’ils se rencontrent. Elle ne connaît pas Lisbonne. Elle a un peu choisi cette ville au hasard pour s’éloigner un temps de son quotidien. Il lui fera découvrir cette ville qui lui est chère et où vit Diego, qui a choisi de rompre sans face à face. Au fil de leurs pas, de leurs arrêts et des repas qu’ils partagent, ils se confient, Hélène davantage au début. Elle ignorait qu’elle avait tant besoin de le faire. Puis, c’est au tour de Mathieu de révéler ce qu’il fait de ses nuits pour oublier. Mais on n’oublie pas l’amour d’une vie. La mort n’efface pas l’amour. Une rupture ne gomme pas l’amour qu’on a éprouvé. Et Philippe Besson l’exprime si bien. Oui, je le redis, un magnifique roman.