L'homme de Constantinople : Le livre de José Rodrigues Dos Santos
Il a régné sans rival sur les champs de pétroles. Puis sur le marché de l'art. Qu'est-ce qui fait courir Calouste Gulbenkian ? Comment ce jeune Arménien, né sans un sou en poche dans un Empire ottoman à bout de souffle, a-t-il pu devenir l'homme le plus riche du monde, faiseur et défaiseur de rois, et le plus grand collectionneur de son temps ?
Le mystère de sa fulgurante ascension, c'est sur son lit de mort qu'il le souffle à son fils. Cette question qui l'a poursuivi toute sa vie et qu'il pose une dernière fois : " Qu'est-ce que la beauté ? ".
De (auteur) : José Rodrigues Dos Santos
Traduit par : Adelino Pereira
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
TOFPOLAR
• Il y a 2 mois
Il a régné sans rival sur les champs de pétroles. Puis sur le marché de l'art. Qu'est-ce qui fait courir Calouste Gulbenkian ? Comment ce jeune Arménien, né sans un sou en poche dans un Empire ottoman à bout de souffle, a-t-il pu devenir l'homme le plus riche du monde, faiseur et défaiseur de rois, et le plus grand collectionneur de son temps ? Le mystère de sa fulgurante ascension, c'est sur son lit de mort qu'il le souffle à son fils. Cette question qui l'a poursuivi toute sa vie et qu'il pose une dernière fois, "Qu'est-ce que la beauté ?"... Livre très différent des précédents de JR Dos Santos, c'est une biographie sur plusieurs dizaines d'années, écrite avec la technique du roman policier, ou du roman d'aventure, avec une impression d'intrigue palpitante, un suspense, une aventure passionnante dans plusieurs pays. Difficile de le lâcher lorsque l'on a commencé à lire !
DETHYREPatricia
• Il y a 3 mois
Livre lu dans le cadre de mon défi personnel de lectures 2024, item "Compléter les collections de mes auteurs préférés", et ici José Rodrigues dos Santos dont je suis une fan inconditionnelle. En premier lieu, il convient de prévenir les lecteurs potentiels que L'homme de Constantinople constitue le premier tome d'une saga littéraire en deux tomes. Donc, petit conseil, si vous voulez savoir la fin de l'histoire, achetez par anticipation sa suite intitulée le millionnaire de Lisbonne, sinon vous risqueriez de rester sur votre faim (heureusement, celui-ci m'attendait aussi dans ma bibliothèque) ! Ces deux tomes évoquent l'histoire personnelle, familiale et professionnelle d'un personnage ayant réellement existé entre le XIXe et le XXe siècles : Calouste Gulbenkian (appelé dans le roman Kaloust Sarkisian), grand homme d'affaires et amateur d'Art arménien, naturalisé anglais. L'action débute en 1955 à Lisbonne : le fils de Kaloust, Kriror, est appelé au chevet de son père qui est dans le coma et qui vit ses derniers instants. Durant quelques jours, Kriror est amené à découvrir et à parcourir deux pavés dactylographiés retraçant la vie d'aventurier et de magnat de la finance de son père. Ce père dont on pressent qu'il n'a pas été très présent aux côtés de son fils et avec lequel il semble exister un froid. Le premier tome correspond à une première période (la vie et le positionnement social du propre père de Kaloust, Arménien vivant à Constantinople, l'enfance de Kaloust, la fuite de sa famille vers l'Angleterre pour éviter les premiers pogroms, ses études, ses voyages, ses premières amours, ses débuts professionnels... et ce, jusqu'en 1914). Le second tome débute, lui, à la mort effective de Kaloust et, couvre sa vie durant une période allant de 1914 à 1955, année de la mort de l'intéressé. le récit alterne entre la vie de Kaloust et celle de son fils Krikor. Malgré mon grand intérêt pour l'oeuvre littéraire de dos Santos, je dois dire que j'ai été un peu déçue par cet opus (d'où ma note de 3 étoiles). Déçue non pas sur le fond (qui permet de comprendre la réalité d'une époque), ni sur la forme (toujours très rigoureuse, précise, descriptive, informative et excellemment écrite), mais déçue par ce personnage lui-même ! Comment dire ? Pour moi, il représente un archétype de tout ce que je peux détester chez un homme et chez un capitaliste : une attitude égocentrique ; une suffisance certaine pour les gens qui lui sont subordonnés comme pour les gens qui lui sont supérieurs ; un machisme et un sexisme en direction des femmes en général et de sa femme en particulier ; un autoritarisme hors d'âge en direction de son fils ; un appétit féroce pour tout ce qui peut contribuer à le faire monter dans la hiérarchie sociale ; une volonté éperdue de toujours plus s'enrichir, amasser et par-là même de donner à voir combien il est riche et arrivé ; un détachement cynique dans ses relations avec ses pairs ; une propension à la manipulation, etc. Quant à son "traitement expérimental" préconisé par son médecin personnel (et immédiatement mis en pratique) pour lui garantir une bonne santé et une jeunesse éternelle, on en reste pantois ! Pour moi, ce n'est rien d'autre que de la pédophilie déguisée, même si les postulantes seraient apparemment consentantes. Autant dire qu'il ne m'a pas été sympathique, tout du long de ma lecture. Certes, je peux comprendre et admettre que les moeurs du XIXe siècle n'étaient pas celles d'aujourd'hui. Certes, je peux comprendre que certains aient pu le qualifier de "génie" des affaires tant ses talents (art de la négociation et de la diplomatie ; capacité d'anticipation et d'adaptation ; vision prospective en matière de géopolitique ; habilité à manier les chiffres et à interagir sur les marchés boursiers ; vision entrepreneuriale en avance sur son temps, s'agissant notamment du développement des activités pétrolifères, etc.) sont nombreux. Certes, je me dois de lui reconnaître un intérêt pour la beauté (de la nature, des arts, de la femme), ce qui en fera - avant l'heure - un grand amateur d'art et un des tout premiers collectionneurs. Mais, pour ma part, j'associe à ces "qualités" autant de "défauts" : de l'égoïsme, du cynisme, du mépris, un goût immodéré pour l'argent, pour la luxure, un instinct de prédateur lorsqu'il s'agit de protéger ses avoirs ou d'en acquérir de nouveaux, une volonté d'adoucir son image de rapace en s'intéressant à l'art. Est-ce à dire que L'homme de Constantinople est un roman écrit par un homme, sur un homme et seulement destiné aux hommes, comme "modèle" à suivre pour réussir ? Parce que, je dois le reconnaître, ma sensibilité de femme et mon attachement à des valeurs humanistes ont été mises à mal avec cette lecture. Comment dans ces conditions, s'intéresser à ce destin hors pair quand l'homme est si peu reluisant ? Cela me fait penser à la guéguerre actuelle sur le thème : "faut-il distinguer l'homme de l'artiste" ? Néanmoins, et indépendamment de la figure masculine peu sympathique dont il est question, j'ai trouvé un intérêt à cette lecture - que je vais d'ailleurs poursuivre avec le tome 2. C'est en effet intéressant de voir de près ce passage du XIXe au XXe siècle, tant en matière de mode de vie qu'en matière d'avancées technologiques : arrivée de l'électricité, du téléphone, de l'automobile, du génie civil et industriel. Au plan historique, j'ai eu accès à des informations que j'ignorais totalement s'agissant notamment de l'Empire ottoman, son positionnement vis-à-vis des pays européens, et son début de démantèlement ; du positionnement des Turcs musulmans vis-à-vis des Arméniens chrétiens ; de visées géopolitiques des grands Etats (Empire ottoman, Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, Etats-Unis, France...) en vue de se garantir l'exploitation de champs pétrolifères ; ainsi que les prémices de la Première Guerre mondiale et ses conséquences. C'est aussi intéressant de suivre l'avancement dans la vie de Kriror, fils de Kaloust, dont on pressent (le tome 2 nous le dira) qu'il risque d'être une figure en contrepoint par rapport à la figure de son père. Pour conclure, je soulignerai la façon toute particulière dont le récit sur la vie de Kaloust est mis en abyme : dans l'introduction, le narrateur est le fils de Kaloust qui emploie le pronom personnel "je". Alors qu'il dit qu'il prend connaissance des mémoires de son père, on s'attend à ce que celles-ci soient écrites avec le pronom personnel "je". Or, ce n'est pas le cas. Par le biais du pronom personnel "il", un narrateur omniscient évoque la vie de Kaloust, de sa famille, de son fils. A un moment donné, on se demande même comment techniquement Kaloust écrivant ses mémoires peut évoquer la vie de son fils dont il est géographiquement séparé. L'épilogue redonne la parole à la fois au fils "jeune" (passé) et au fils "adulte" (présent) en utilisant de nouveau "je". C'est ingénieux, c'est techniquement plus compliqué qu'une simple narration, et parfois, je dois le reconnaître, on a un petit peu de mal à s'y retrouver, ce qui entame un peu crédibilité des "mémoires".
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Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782266307017
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 544
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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9,20 € Poche 544 pages