Prendre la vie comme elle vient : Le livre de Carène Ponte

Carène Ponte explore avec cette ouvrage, le sens de la vie, l'amour, les accidents de la vie, le deuil, la reconstruction. Alice forme un couple fusionnel mais quand Aymeric est victime d'un grave accident de voiture, la vie de la jeune femme bascule, plusieurs hypothèses se mettent en places sur la suite des évènements. Gros coup de coeur pour cette intrigue sensible et bouleversante, on retrouve une grande résilience et l'espoir. Une plume dynamique, de l'émotion, obstacle de la vie et l'amour, une lecture réaliste qui est aussi introspective.

J'ai trouvé la plume de Carène très fluide. Dès le début je suis rentré facilement dans l'histoire et j'ai aimé suivre la vie d'Alice et Aymeric. La construction est originale, l'autrice écrit 3 fins pour pour son roman. Comme si elle nous donnait la possibilité de choisir celle qui nous convient le mieux. Dans son livre Carène nous rappelle que ce genre de choses n'arrivent pas qu'aux autres et qu'il faut profiter de chaque moment. Mais que l'espoir est toujours présent et que des choses positives peuvent résulter des pires situations. Il y a beaucoup de vérités, d'émotions et de tendresse dans cette histoire. Malgré les drames que vivent les personnages j'ai adoré cette lecture.

Retrouver la plume de Carène Ponte, c’est s’assurer d’un merveilleux moment de lecture, j’y vais les yeux fermés parce que je sais déjà que l’histoire va me plaire et j’entre tout de suite dans celle d’Alice et Aymeric. Le couple coule des jours heureux, même si il leur manque quelque chose d’important, un enfant. Alice a énormément souffert de sa fausse couche, il faut pourtant aller de l’avant. Aymeric tente de la rassurer et même si il rêve d’être père, le plus important c’est elle et lui. Alice a aussi très peur de l’infidélité, elle a subi celle de son père durant toute son enfance, selon sa mère, tous les hommes sont infidèles un jour ou l’autre et Alice n’échappera pas à la règle. Elle aimerait crier qu’Aymeric n’est pas comme ça, mais parfois le doute s’insinue. Ce matin là, alors qu’Alice trouve sa vie trop monotone, que ses quarante ans lui pèsent et qu’elle est aussi fatiguée par son travail de bibliothécaire, Aymeric lui propose un voyage en Toscane qu’elle refuse tout de suite. C’est la dernière conversation qu’elle aura avec Aymeric, en fin de matinée l’hôpital la contacte pour l’informer que son mari a été admis en réanimation suite à un grave accident de la route, il a plusieurs traumatismes et il est dans le coma. C’est le choc, Alice est totalement désorientée, et si Aymeric ne se réveillait jamais ? et si son mari décédait, et si….. les questions s’affolent dans sa tête, Alice passe son temps à l’hôpital, à écouter le bip des machines auxquelles Aymeric est relié pour survivre, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, les médecins ne sont pas loquaces, il faut attendre…. jusqu’au moment où…. L’auteure nous embarque alors dans différents scénarios avec des cas de figure qui ressemblent à la vraie vie et il faut avouer qu’au début, j’ai été un peu déstabilisée, ne sachant pas trop où Carène Ponte voulait nous emmener mais j’ai décidé de jouer le jeu. Finalement j’ai plutôt apprécié les différentes suites que l’auteure propose et qui traitent de l’amnésie, de l’adultère, de l’infidélité, de la maternité, du désir d’enfant inassouvi, des souvenirs d’enfance, des rêves non réalisés, du sport de haut niveau, tout cela est abordé avec bienveillance, humour parfois, mais toujours avec des mots qui sonnent juste et surtout, les histoires tiennent la route. J’ai pensé que je pourrais choisir la chute qui me convient le mieux et je les ai toutes trouvées pertinentes et bien menées. J’ai beaucoup aimé les retours dans le passé qui nous permettent de mieux cerner la personnalité d’Alice, son enfance, son adolescence, ses rêves de sportive de haut niveau, sa rencontre avec Aymeric, leur coup de foudre réciproque. Alice est un personnage attachant, j’aimerais cependant qu’elle montre un peu plus les dents, elle semble parfois trop lisse, mais, au fil des scénarios, elle se dévoile et peut parfois se montrer légèrement machiavélique. Pas de coup de coeur pour ce roman mais j’ai vraiment passé un bon moment de lecture.

C’est la première œuvre de cette autrice que je lis et je comprends maintenant pourquoi elle est autant appréciée. Dès les premiers chapitres, on constate que sa plume est vraiment fluide, ce qui fait que l’on tourne les pages sans s’en rendre compte. Ce que j’ai tout particulièrement aimé, c’est l’originalité dans la construction du roman, qui fait écho à son titre. Et si on laissait la vie nous surprendre, au lieu de se perdre dans des « et si… » perpétuels ? Ce roman a un récit étonnant par les possibilités que nous offre l’autrice, par l’intermédiaire de trois chemins, de trois vies différentes, pour une histoire commune. L’idée est atypique et permet de partager de beaux messages, et je dois dire qu’ils ressortent bien. C’est triste, prenant, sensible et si poétique à la fois, que c’est même compliqué de mettre des mots dessus.On ne peut s’empêcher d’être touché par ce récit, par ces histoires. Néanmoins, il me manquait une finalité à tout cela et, peut-être, plus de profondeur à certains moments pour que cette lecture soit réellement bouleversante. Bien évidemment, il ne s’agit que de mon point de vue et j’ai adoré découvrir ce roman, ce ne sera d’ailleurs pas le dernier que je lirai de cette autrice. En résumé, c’était une bonne lecture dans l’ensemble. Je retiens, véritablement, son originalité dans la construction du récit, une plume fluide et prenante, tout en nous offrant de beaux messages qui peuvent faire écho en beaucoup de lecteurs et de lectrices. Je ne peux que vous recommander de découvrir cette histoire, si vous avez envie d’en savoir plus. Personnellement, je suis reconnaissante d’avoir pu rencontrer l’écriture de Carène Ponte, et j’ai hâte de sortir ses autres romans de ma pile à lire.