Wesh, Madame ?! - Rires et larmes d'une prof de banlieue : Le livre de Meyer Myriam
Des pépites, comme tant d'autres... dont Myriam Meyer, professeure de français, de latin et de grec en collège de Réseau d'éducation prioritaire, a truffé son journal. Elle y raconte les années passées à transmettre sa passion pour la littérature à des élèves épuisants et attachants : un univers où Cyrano se fait " friendzoner ", où dire " wesh " en classe vous coûtera cinquante lignes et où les versions latines côtoient les interventions de la police.
Ce livre hilarant, mais aux accents parfois tragiques, " d'instants de grâce en moments de consternation ", met en scène des adolescents drôles, espiègles, d'une mauvaise foi à toute épreuve ou d'une intelligence féroce. Entre cours de grammaire baroques et heures de colles à n'en plus finir, sans complaisance ni dérision, " Madame Vieuxmots " (un de ses surnoms) brosse avec tendresse et inquiétude le portrait des nouveaux ados du siècle.
" Je n'aurais jamais pensé pouvoir autant exiger et recevoir d'eux. " Une véritable déclaration d'amour à ses élèves, à leurs enseignants, et à l'école de la République.
De (auteur) : Meyer Myriam
Expérience de lecture
Avis Babelio
Elopierre
• Il y a 1 mois
Que de rires en lisant les anecdotes de cette prof en collège de banlieue! De l'absurdité du système de l'éducation Nationale à la difficulté d'apprendre la parabole et l'épithète à des élèves dont la culture commence sur Tiktok et s'arrête aux émissions de téléréalité ! L'espoir aussi, quand certains se battent pour s'en sortir malgré une misérable vie sociale, et des relations si touchantes entre ces mômes de la cité au langage brut de décoffrage et leur prof surnommée Mme Vieux mots. Ce récit est une véritable ode à la tolérance !
irenelec
• Il y a 1 mois
Je ne peux que redire ceux que d'autres ont dit avant. J'ai beaucoup rit mais avec une sorte de désespérance en même temps... Ce récit ne fait que renforcer mon admiration pour ces professeurs qui font tout ce qu'ils peuvent face à une réalité qui semble être si dramatique. Alors bravo J'ai pleuré aussi... Au début je suis déroutée par le style du livre. Je m'attendais à un récit et c'est l'addition de dialogues entre le professeur et ses élèves. Et ce sans aucun commentaire ce qui renforce l'impression d'immersion. Je recommande fortement et d'ailleurs mon exemplaire tourne déjà dans mon cercle d'amis.
berenicepersoz
• Il y a 1 mois
Beaucoup d’émotions en lisant ce livre, je n’ai pu retenir ni les rires ni les larmes, à l’image de la spontanéité du récit de Myriam Meyer. Les moments de vie qui sont livrés n’alimentent pas de clichés et ne sont pas non plus surréalistes. Je suis admirative du courage de cette professeure, entre les heures passées dans les transports et les nombreux moment difficiles qu’elle a dû traverser avec ses élèves.
migdal
• Il y a 1 mois
Née au Sénégal, où sa mère enseignait, et prénommée Myriam, cette enseignante coche des cases pour « être une rebeu qui a réussi », mais c’est en fait une gauloise, une « sénégauloise » exactement pour ses élèves d’un collège de REP (Réseau d’Education Prioritaire) dont beaucoup ne pratiquent pas le français chez eux. Et cette plongée d’une prof en banlieue alterne rires et larmes au fil des pages, au fil des trouvailles linguistiques et culturelles des jeunes, dont beaucoup passent plus de temps sur une console de jeux vidéos ou un écran, que dans une salle de classe. D’autant que Myriam Meyer enseigne le français, le latin et le grec (ancien) et n’hésite pas à graver en latin les titres des chapitres. Les larmes et les peines sont provoquées par la découverte des lacunes scolaires et surtout des failles dans l’éducation de nombre d’enfants dont certains sont issus de familles décomposées, recomposées, polygames, parfois investies dans le trafic de stupéfiants ou les braquages. D’où des chaussures et des fringues dont le prix d’achat dépasse le salaire mensuel d’un prof ! Les rires et les joies résultent des performances d’autres élèves qui brillent par leur éducation et leur motivation … par exemple les « chinois ». Mais les joies et les peines sont provoquées aussi par les parents, les collègues, le censeur et le proviseur et, au fil des chapitres, la tragédie se noue, la maladie et la mort déciment ces enseignants et révèlent des sympathies, des solidarités insoupçonnables et les qualités humaines de certains élèves peu fait pour l’école mais parfaitement capables de trouver un travail, de fonder une famille, et de se pencher vers leur ancienne enseignante quand elle est blessée. Et l’enseignante de conclure son formidable reportage : « Qu'il me soit donc permis de redire que l'avenir de ces adolescents oblige notre pays. À l'heure où les professeurs comptent leurs morts, où jamais il n'y eut tant de démissions d'enseignants, de légitime épuisement, d'exaspération et d'angoisse, je repense à celle que Péguy appelait « la petite fille Espérance » : La petite espérance. S'avance. Et au milieu entre ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner. Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher. Et qu'on trainerait sur cette route malgré elle. Et en réalité c'est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traîne. Et qui fait marcher tout le monde. Et qui le traîne. Car on ne travaille jamais que pour les enfants. » PS : Le Cours de monsieur Paty
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Actualités et Société , Reportage & Document
-
- EAN
- 9782221277225
-
- Collection ou Série
-
- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 240
-
- Dimensions
- 226 x 142 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
18,00 € Grand format 240 pages