La ballerine de Kiev : Le livre de Stéphanie Perez

Ce roman raconte l’histoire bouleversante de Svitlana, une ballerine du ballet de l’Opéra national de Kiev, dont la vie bascule après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Alors que les bombes tombent et que le temps semble suspendu, Svitlana puise peu à peu la force de renouer avec la danse. Parallèlement, son mari, Dmytro, choisit de prendre les armes pour défendre sa patrie. À travers le parcours de ce couple d’étoiles séparées par la guerre, mais aussi de leurs amis, l’autrice explore la douleur, le sacrifice, ainsi que la résilience et la volonté indomptable de survivre et de s’exprimer, même dans les épreuves les plus sombres. La ballerine de Kiev est un roman poignant, dur et émouvant. Stéphanie Perez décrit sans filtre les horreurs de la guerre tout en tissant un récit empreint d’espoir, montrant que l’art — ici la danse — peut être une bouée de survie et un moyen de préserver un semblant de normalité dans une existence bouleversée par la cruauté humaine. Un roman moderne, actuel, qui ne laisse pas indifférent.

Voilà plusieurs jours que j'ai fini ce roman et je n'avais pas écrit d'avis car mes sentiments sont restés en suspens après cette lecture. Mettre un coup de coeur? Je ne sais pas je n'arrive pas à dire que j'ai aimé un livre quand sa violence m'a heurtée: corps déchiquetés par les bombes, détresse psychologique...d'un autre côté il faut bien parler de certains sujets pour les comprendre et instaurer une réflexion circonstanciée. Mais la guerre en Ukraine ce n'est pas encore l'Histoire mais l'actualité, c'est cela qui est vraiment dur. J'ai un peu honte mais je voulais lire un roman et non un documentaire, j'ai pris cette guerre en pleine gueule car encore brûlante et voisine de notre pays, si proche, si présente, si contemporaine. Le courage des personnages qui sont de vrais gens en réalité, leur patriotisme, leur sacrifice, leurs peurs, leurs vies sacrifiés...mince, mince je suis pas prête, préservons la paix....et Macron qui fait peur à nos enfants éventuellement concernés par un engagement militaire en cas de guerre et lance un réarmement, oui j'ai la trouille et ce livre me l'a foutue encore plus.

Quand j'ai entendue parler de ce livre pour la première fois, je n'étais pas super emballé a le lire. Un jour tout de même curieuse et voyant que ça parlait de la danse classique je me suis dit aller achete le et lance toi dans la lecture. Je ne pensais pas être autant touché par ce récit. l'auteure a réussi à nous montrer certes les côtés mauvais de cette guerre qui touche notre continent. Mais elle surtout au montrer le pouvoir de l'union d'un pays. Je retiendrai une chose de ce livre. L'amour et la passion sont nos plus grandes forces pour se battre. Aujourd'hui je ne regrette absolument pas mon achat au contraire je pense que les paroles de l'auteure me berceront pour toujours.

Un livre bouleversant et non manichéen à la différence des livres écrits sur la guerre russo-ukrainienne en cours. Nous y suivons Svitlana, danseuse étoile à l'opéra de Kiev, et son partenaire à la vie et sur scène, Dmytro. Il permet de se plonger dans la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes, quand il faut se précipiter dans les abris (le passage sur l'interruption à cinq minutes de la fin de la Traviata - qui n'a pas le temps de mourir). Le clivage entre l'ouest et l'est de l'Ukraine est bien replacé - même si trop brièvement - dans le personnage de la danseuse et amie de l'héroïne Oksana qui a vu l'humiliation de ses parents seulement russophones et les difficultés d'intégration à Kiev (avec son accent russe quand elle parle ukrainien), dans les réflexions des danseurs suite à l'interdiction de toute danse du répertoire russe (Tchaïkovsky dont Svitlana est amoureuse notamment de son Lac des cygnes) ou dans le rappel de la guerre de 2014. La présence toujours réellement de la corruption est également rappelée à deux reprises (pour Dmytro et Yaroslav). Si le patriotisme ukrainien est très présent dans ce livre, nous pouvons voir les hésitations de certains à s'engager combattre dans une guerre qui détruit tous les personnages, de Vadim le danseur étoile handicapé, à Dmytro qui se met à boire sur le front de l'est en passant par Sacha le mari de la costumière Marta de retour de détention et Yaroslav l'ami violoniste de Svitlana. Ce qui est particulièrement bien décrit c'est la modification des esprits entre le début de la guerre en février (et l'enthousiasme de l'engagement) et décembre de la même année, après les sacrifices d'une jeunesse détruite par la guerre. Mais il y est aussi question de résilience, notamment grâce à Vadim ou à la jeune Hannah. Au moment où, après plus de trois ans, la guerre est dans l'actualité avec un éventuel cessez-le-feu, la lecture de ce livre est urgente et salutaire.