Barracuda : Le livre de Christos Tsiolkas

"Danny vit dans un quartier pourri de Melbourne avec une mère extravagante d'origine grecque, un père australien souvent absent, son frère et sa sœur. Pour échapper à sa condition misérable, à sa famille et à son corps qui l'encombre, Danny décroche une bourse pour devenir un espoir de la natation australienne. En intégrant ce lycée privé, lui, le fils d'immigré veut prouver à tous qu'il peut y arriver : devenir le meilleur pour changer de vie. Enchaîner les longueurs, écouter les conseils du coach, se lever à quatre heures du matin... et échouer. Danny passera à côté de ses rêves. Submergé par la violence qui est en lui, il va commettre l'inimaginable.

Tout au long du roman qui couvre seize ans de sa vie, de Melbourne à Glasgow, on le connaît sous les noms de Danny, Dan, Dino et Barracuda, un surnom inspiré par sa puissance impitoyable dans l'eau. Mais les diverses appellations reflètent bien l'identité instable du nageur, qui souffre à la fois d'une différence de classe sociale et d'une confusion sexuelle. Année 2000, ouverture des Jeux Olympiques à Sidney. Danny ne fait pas partie de l'équipe. C'est en tant que spectateur, imbibé d'alcool et de haine qu'il y assiste. Tout ce qu'il a subi durant son enfance ressurgit. Dans cette scène mémorable du roman, Tsiolkas a voulu mettre en avant l'image de son pays et des Australiens : leurs relations avec les Aborigènes et les immigrés, le racisme, le manque d'ouverture d'esprit.

Alternant les flash-back, l'auteur dresse un portrait poignant d'un gamin qui tente, malgré tout, de se reconstruire. Servi par une écriture impulsive et rageuse, on retrouve au sein de ce roman les thèmes du racisme, de la violence, du poids de la famille, déjà abordés par l'auteur. Un livre magnifique et bouleversant."|Delphine Bouillo

"Christos Tsiolkas va droit au but comme son héros fend l'écume, de manière radicale, précise, brutale. [...]Il part de l'indicidu pour évoquer plus largement la société australienne qu'il décrit hérissée et agressive comme doivent l'être ses héros. Il déboulonne sans façon la statue des géants blonds à la Thorpe qui croquent, de leurs dents blanches, les médailles d'or aux Jeux Olympiques. Le mythe d'une nation où tout est possible est à terre."|Françoise Dargent

"Christos Tsiolkas raconte ce combat d'eau et de larmes, avec une fièvre contenue. Son style, économe, est d'une beauté violente. Ses mots tracent des lignes en zigzag pour appréhender tous les aspects de la condition humaine : classes sociales, racines ethniques et culturelles, préférences sexuelles... [...] Barracuda est un puzzle émotionnel qui captive le lecteur, jusqu'à le bouleverser. Les dernières pages sont d'une rare puissance. Christos Tsiolkas, sacré champion d'humanité."|Philippe Chevilley

"Sous couvert de drame familial, Christos Tsiolkas décrit les clivages sociaux, provoque, dérange."|Christine Ferniot

"Un toman coup de poing sur le dépassement de soi et le sacrifice, dont on ressort groggy."|Elsa Margot

"Christos Tsiolkas signe un des meilleurs textes de cette rentrée littéraire. [...] Il mérite bien sa réputation d'enfant terrible des lettres australiennes. Après le dérangeant Jesus Man, Barracuda perpétue ce style et cette écriture à fleur de peau, sous tension permanente. Cette écriture qui magnifie et décode le dépassement de soi, le sacrifice, l'échec et la reconstruction."|Serge Bressan

" Barracuda confirme le talent de narrateur de Christos Tsiolkas, son habileté à construire un récit, l'acuité de son regard quand il s'agit de dépeindre les chaos de l'aventure humaine comme les travers de la société australienne."|Geneviève Simon

"Virtuose."|Samuel Loutaty

"Humiliation, dégoût de soi, violence sourde... L'auteur de La Gifle signe un roman aussi rageur que profondément sensible sur la chute et la rédemption."|V.Appert

"On referme ce roman secoué et heureux."|Laurence Caracalla

"Honte, rage, humiliation, désir, ambition, frustration : Barracuda est un roman dont ces émotions sont les héroïines. Elles sont rares, les histoires qui nous parlent d'émotions avec autant de talent, de conviction et d'absence de complaisance. [...] Christos Tsiolkas poursuit sa plongée acide et lucide sans la société australienne avec une fable puissante et émouvante qui fait écho à son propre parcours."|Isabelle Falconnier

"Trépident roman de l'avenir de soi, Barracuda alterne les temporalités pour rendre plus impitoyable cet entrechoquement : notre être et son mythe, ce qu'on est et ce qu'on aurait pu devenir."|Juliette Einhorn

"Si Barracuda nous hante durablement, cela tient certainement aux idéologies qu'il dépeint, à un récit où la gloire se dispute au chaos, où toutes les strates de la société sont pleines du vertige d'une chair meurtrie.[...] Derrière la bienséance et le discours sportif du dépassement de soi, Christos Tsiolkas démêle l'écheveau du libéralisme à l'heure de la doctrine hygiénsite et de la concurrence à tout prix. Il dit aussi les vicissitudes de l'origine sociale, le chaos de la sexualité, l'espoir d'un ailleurs où se délivrer de la haine de soi."|Benoit Legemble

"Christos Tsiolkas mène une réflexion politique sur l'Australie, sur le destin des immigrés, la fascination de la performance. Un texte qui respire et souffle comme une brasse papillon, puissant, sensible, toujours dans l'entre-deux des eaux, des classes, comme du bien et du mal."|Liliane Kerjan

"Dans une Australie en surchauffe, où tous les coups semblent permis, Tsiolkas bouscule les préjugés et retrouve l'anima(l) qui est en chacun de nous."|Bernard Babkine

"Passionnant de bout en bout, ce roman ausculte la société moderne des Antipodes avec un regard acéré et impitoyable. La multitude des thèmes abordés – immigration, homosexualité, compétition sportive et professionnelle – n'empêchent pas l'auteur de mener brillamment son récit. Dont on sort bouleversé."|P.C.

"Avec sa plume vibrante, Tsiolkas est au plus près des sensations des nageurs. Avec lui, on sent la morsure de l'eau glacée, on flaire l'odeur du chlore dans le petit matin, on entend le bruit sourd des corps qui cognent contre les carreaux de la piscine. Et parfois, on boit nous aussi la tasse."|Anna Topaloff

"Chute et rédemption de Danny, un jeune sportif prometteur et fils d'immigrés rêvant de réussite sociale. Un roman attachant, qui donne envie de connaître l'homme qui l'a écrit."|Claire Devarrieux

"D'une plume acérée et rageuse, Christos Tsiolkas décrit un monde intérieur et des relations rudes, parfois de manière crue, dans uyn pays bâti sur la ségrégation et la violence. Avec la même intensité et sans une once de mièvrerie, il montre aussi le don de soi pour autrui, l'amour qui irrigue et sauve."|Corinne Renou-Nativel

"Flugurant ! Barracuda est un chef-d'oeuvre de composition au goût chloré, où la tension gronde, l'humiliation se négocie et les contradictions volent en éclats."|Sandrine Mariette

"Personnages rageurs, corps en éruption, émotions à fleur de peau et style brut de décoffrage : avec Tsiolkas, la littérature s'apparente à un bain bouillonnant."|Thomas Mahler

"Derrière la bienséance et le discours sportif du dépassement de soi, Christos Tsiolkas démêle l'écheveau du libéralisme à l'heure de la doctrine hygiéniste et de la concurrence à tout prix. Il dit aussi les vicissitudes de l'origine sociale, le chaos de la sexualité, l'espoir d'un ailleurs où se délivrer de la haine de soi."|Benoit Legemble

"Un portrait sans concession de la société australienne. L'écrivain australien sonde les failles de son pays. Il débusque le racisme latent qui se cache sous la façade d'une société multiculturelle, révèle la rigidité de l'esprit de caste, qu'il soit lié au statut social, à la religion ou à l'orientation sexuelle."|Frédérique Bréhaut

"Christos Tsiolkas ne cesse de démontrer brillamment les mythes sur lesquels son pays pense être bâti. Terre d'immigration s'il en est, l'Australie n'est à ses yeux ni tolérante, ni égalitaire, ni généreuse. C'est une société de classe, moralement violente. Un Etat aigri à la remorque des Etats-Unis, de l'Europe, de la Chine, où l'expatriation semble la seule issue de secours."|François Montpezat

"Passé, présent, histoire ancienne de ses parents, déplacement d'un continent à l'autre, les chapitres s'inscrivent dans une courbe où le lecteur endosse le rôle d'assembler un puzzle autour d'une question centrale, comment construire sa vie et s'y inscrire en tant qu'individu responsable de ses choix."|Virginie Gatti

"Âmes trop sensibles s'abstenir : le roman de Christos Tsiolkas charrie une violence hypnotisante."|Valérie Susset