Dernier Cri : Le livre de Hervé Commère
"Notre premier coup de cœur de 2025" Libération
"Un polar d'une habilité sidérante !" Le Point
"Un roman policier formidable caméra embarquée." Clara Dupont-Monod, "Dimanche est un roman", France Inter
" Avec ce roman, Hervé Commère marque un cap, loin de représenter son dernier cri. " Le Parisien
Au cours de la nuit adultère qu'Etienne Rozier, ancien policier devenu lobbyiste, passe avec une journaliste, cette dernière est assassinée. S'il ne démasque pas lui-même le meurtrier, Rozier sait qu'il sera le coupable idéal.
Il n'a alors d'autre choix que de disparaître des radars et reprendre à son compte l'enquête qu'elle menait parmi les travailleurs pauvres, dans les coulisses de l'industrie textile. Cette immersion le conduit jusqu'à une ville qu'il pensait ne jamais revoir, liée à un passé qu'il avait préféré renier : Elbeuf.
Là-bas, tout est possible, à défaut d'être permis.
Un polar social sur le poids des origines et les fractures de notre monde.
De (auteur) : Hervé Commère
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
nathaliebullat
• Il y a 3 jours
"L'utopie a changé de camp : Est aujourd'hui utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant / Protéger son emploi de nos jours c'est aussi interdire aux gêneurs de venir y fourrer leur nez" . Hervé Commère dresse un tableau à la fois captivant et dérangeant sur le monde actuel avec ce polar social à la construction rigoureuse. Il porte un regard militant surtout sur l'exploitation des travailleurs pauvres, les invisibles, que ce soit au Bangladesh dans les ateliers de confection textile, ou sur les agents d'entretien précaires dans une cité ouvrière désolée de nos régions. A cela s'ajoute une intrigue policière à tiroirs. Tout commence lors d'un week-end amoureux entre Rozier, un ex-policier et Anna sa maîtresse, une journaliste d'investigation, ancienne amie de lycée retrouvée par hasard. Elle est assassinée dans une chambre d'hôtel. Bien sûr il est le coupable idéal, identifiable sur les caméras de surveillance. A-t-il été trahi ? Mais le tueur devrait aussi être vu sur les caméras??? La journaliste enquêtait sur un sujet sensible concernant une société de nettoyage. Qui gênait-elle ?. Lui a quitté son emploi de policier pour un poste bien mieux rémunéré dans une société de lobbying aux pratiques parfois menaçantes . Il intervient surtout dans la protection d'hommes politiques ou de personnalités importantes. Afin d'enquêter de son côté rapidement, il se cache tout d'abord dans une ZAD, puis sous une fausse identité il s'infiltre dans la société de nettoyage où œuvrait la journaliste. Les retournements de situations sont nombreux. Il se lie d'amitié avec Niki une ouvrière et Rafi un migrant sans papier. Ce dernier, épuisé par son parcours "semé de violence et d'épines" depuis le Bangladesh lui conte son histoire. Sur fond d'exploitation de la misère humaine, il est question de marchands de sommeil, de trafiquants en tous genres. Rozier est intrigué par deux jeunes entrepreneurs "trop polis polis être honnêtes" Il nous met sur de fausse piste face à une intrigue indémêlable. Le lecteur soupçonne ses amis, ses employeurs. Mais la stupéfaction nous saisit quand on découvre le ou les meurtriers de la journaliste. Hervé Commère est lauréat du Prix des Romancières 2025. Vous ne lâcherez pas cette plume qui combine avec talent machination, vengeance et critique sociale en donnant un sacré coup de canif aux manœuvres de couloir et aux profiteurs de misère humaine.
Thalie4
• Il y a 4 jours
Un excellent thriller qui met en lumière la précarité d’une partie du monde. Etienne Rozier est un salopard. Il œuvre dans l’ombre de gros groupes pour faire le sale travail et éviter que les projets lucratifs mais néfastes pour l’humain ou la planète ne soient empêchés de voir le jour. Faire peur, frapper, abattre, casser du zadiste … telles sont ses missions. Quand sa maîtresse d’un week-end est assassinée alors qu’il se trouve à côté, tout porte à croire à un coup monté pour le faire tomber. S’il ne prouve pas son innocence par lui-même, il finira en prison. Hervé Commère nous offre ici un superbe roman qui met en lumière deux pans antinomiques de notre monde : la surpuissance des grosses entreprises vivant de notre surconsommation, et la misère de ceux qui travaillent pour elles. Le texte et les images qu’il renvoie sont très forts. On ne peut que s’émouvoir du sort de Rafi dans son usine de Daka, de celui de Nikki et des autres travailleuses qui gagnent une misère aux aurores pour nettoyer les bureaux avant que les salariés arrivent. L’auteur arrive à rendre Etienne sympathique malgré ses prestations du début de l’histoire, à le rendre humain. D’autres personnages tels Rafi, Nikki, Stéphanie ou Farah sont attachants voir émouvants. Entre grands idéalistes, travailleurs fatalistes et machines financières prêtes à broyer l’humain, l’intrigue nous fait passer par des communautés tellement différentes les unes des autres. En plus d’être extrêmement bien construite, elle nous ouvre les yeux sur des facettes de notre société que l’on ne voit pas toujours. Ou que l’on préfère ignorer … J’ai été happée par le scénario rythmé et percutant. D’un monde à l’autre, d’une situation à son contraire, rien ne laisse présager ce qui va arriver. Tout est fort et prenant, l’auteur nous entraine et nous surprend de bout en bout. Un thriller qui sort de l’ordinaire et que j’ai adoré.
LesbaladesdeDominique
• Il y a 1 semaine
Je délaisse pour le moment le noir, sauf s'il s'agit de roman noir social... Et ce roman correspond tout à fait à mes attentes. Etienne Rozier est un sale type. Ex-flic, devenu barbouze pour des lobbyistes, il se trouve soupçonné du meurtre de sa maîtresse, une journaliste d'investigation, et fuit, décidé à faire la lumière sur cette exécution, jusqu'à Elbeuf, ville appauvrie par les ruines d'un passé industriel révolu, mais ville dont il est originaire. Un passage chez les contestataires des ZAD, il va enquêter chez des fabricants de fringues éthiques un peu trop propres sur eux, dans le milieu des industriels exploitants sans scrupules la misère des travailleurs, parmi les migrants sans papiers, parmi les marchands de sommeil ... qui donc a tué Anna et pourquoi? J'ai beaucoup aimé ce roman que je recommande absolument. Je l'ai écouté en audiolivre, lu par Christophe Brault dont la voix est très plaisante et colle tout à fait à ce récit.
CalouRmn
• Il y a 1 semaine
« Dernier cri » de Hervé Commère, c’est l’histoire d’une petite ville comme il en existe partout en France où une industrie florissante au XIX° siècle a périclité ; ici, il est question du textile. C’est l’histoire de familles où l’élévation sociale est plus importante que tout le reste… C’est l’histoire de quelques illuminés bienveillants menant des combats contre des projets pharaoniques pas toujours respectueux, ni de la Nature, ni de l’Humain… C’est l’histoire de patrons hors norme dont les convictions mal cernées semblent louches… C’est l’histoire d’hommes et de femmes usés par un labeur éreintant et ingrat… C’est l’histoire de personnages peu scrupuleux qui surfent allègrement sur les lois sociales, les lois du travail, les lois tout court… C’est l’histoire de ces migrants persuadés de trouver l’Eldorado en arrivant sur le sol français et dont les rêves s’écroulent en peu de jours… C’est l’histoire d’un homme « de l’ombre » dont les compétences spéciales servent des desseins peu recommandables… C’est l’histoire de cet homme, Etienne Rozier, mari aimant, père doutant, ancien flic devenu « homme de main », qui se retrouve entrainé dans une spirale infernale après une nuit d’adultère avec un amour de jeunesse simplement fantasmé jusqu’à ce jour… L’auteur dépeint avec justesse et talent tous les sentiments contradictoires qui se côtoient dans ce roman. Les personnages sont très travaillés et attachants… on a vraiment l’impression de vivre au milieu d’eux, que ce soit dans l’usine ou les différents lieux décrits. Le thème central évoque bien sûr le travail « précaire » avec des salariés exploités par des boîtes peu scrupuleuses à coup de CDI, sans contrat, sans certitude du lendemain, pour quelques heures par jour ; la plupart sont des émigrés (mais pas seulement), souvent clandestins donc sans papier, qui n’ont d’autre choix que de courber l’échine et d’accepter ces conditions indignes d’animaux. Exploités dans leur travail et jusque dans leur intimité par les « marchands de sommeil », loueurs de logements minuscules, illégaux et insalubres ! Hervé Commère évoque aussi longuement une frange de la population « en marge », rapprochant ceux devenus des marginaux « par choix » comme les Zadistes ou autres contestataires du système, et ceux qui sont des marginaux « par obligation », presque « de naissance »… les « oubliés du système ». « Dernier cri » est un roman noir, un « Polar social » où l’auteur dénonce tour à tour les puissants et leurs sbires, les médias et leurs lecteurs, les patrons et leurs employés… C’est ce que j’ai aimé dans ce roman : tout le monde y passe ! Pas de vérité manichéenne, rien n’est tout blanc ni tout noir… ! Je recommande vivement ce polar intéressant et inhabituel #128522;
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Roman Policier
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- EAN
- 9782265144095
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- Collection ou Série
- Fleuve noir
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 448
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- Dimensions
- 212 x 144 mm
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21,90 € Grand format 448 pages