Du côté de chez Swann : Le livre de Marcel Proust

J’ai une histoire particulière avec l’œuvre de Proust : j’ai lu « La recherche » la première fois en classe de seconde … durant les cours de maths! #128584; je n’aimais pas ça, je n’étais vraiment ps douée et je partais ensuite en filière purement littéraire . Donc j’avais 2 de moyenne mais je fichais la paix à tout le monde en lisant #128584; ( la prof était au courant d’ailleurs!) Bref ce fût la première fois mais pas la dernière! Quand on commence La Recherche c’est parti pour la vie #9786;#65039; C’est en quelque sorte ma lecture refuge: certaine de ne pas être déçue, sensation d’y retrouver des connaissances, des amis, un univers et une époque disparus.. Alors oui il y a 7 tomes , 2500 personnages et plus d’un million de mots dans cette œuvre mais il y a aussi la richesse de notre langue, la poésie, l’histoire, les sentiments, la nostalgie et tant de choses propre à chacun. Car je pense que chaque lecture de La Recherche la lit et l’interprète à sa façon, à l’aune de son propre vécu . Bref : si vous n’avez pas encore franchi le pas , allez y! Foncez ! ( je décline toute responsabilité liée au risque de dépendance#128513;)

Le caviar de la littérature ! Pas toujours facile de ne pas se perdre dans les phrases alambiquées et à rallonge, avec circonvolutions. Mais très intéressant, une introspection et des considérations personnelles très parlantes (en tout cas pour moi). Un bien beau voyage littéraire…

Difficile d'écrire une ''critiquer'' sur La Recherche du Temps Perdu... Mais essayons. Il y a une résonance merveilleuse entre le temps de la lecture et celui de l’écriture de ce texte si long, en équilibre entre le temps du narrateur et celui, intime, qui est le nôtre - ce temps partagé entre tous et cependant irréductiblement propre à chacun. Sa fuite irrémédiable est évoquée de manière pénétrante dans les derniers chapitres, ou la fragilité de nos existences, l’insignifiance de nos actes prennent un relief, une réalité aiguë qui permet enfin, parce que le temps nous en donne le pouvoir, de disposer nos vies dans une perspective intelligible, d’en accepter la dimension finie et d’en connaître, du moins pour les plus heureux d'entre nous, toute la beauté paradoxale. Si l'on ne se sent pas en mesure de lire toute "La Recherche" (mais pourquoi ne pas essayer), alors je conseille de lire au moins ce volume - ou le dernier de l’œuvre," Le Temps Retrouvé".

A lire , classique incontournable, fourmille de détails, riche en tournure de phrases, transporte vraiment vers un autre temps, en un autre lieu.J'ai été heureux de savoir enfin qui était Charles Swann, un voisin de la famille de Proust, à Combray, et de le connaître mieux. Car l'auteur, après nous avoir donné les souvenirs de son enfance, nous oriente ensuite vers la vie de Swann, de son amour difficile et enfin de son installation à Paris, avec sa femme et sa fille, que Proust croisera et fréquentera et tombera amoureux, tout jeune enfant qu'il était. C'est un livre à lire absolument lorsqu'on s'intéresse à la littérature française.