La Prisonnière : Le livre de Marcel Proust
Alors qu'il songe à la quitter, le Narrateur retient Albertine en secret dans son appartement parisien.
Il ne l'aime plus, mais sa jalousie lui survit. Dans un climat étouffant et l'obsession de s'approprier sa vie, il la fait espionner, la surveille comme un avare son trésor et la torture de soupçons.
Se rend-il compte du vampirisme moral qu'il exerce sur elle, du supplice qu'il s'inflige à lui-même, au cours de cet affrontement épuisant entre la victime et son bourreau, entre la captive et son geôlier ?
Cette névrose, cette hantise de possession mentale et spirituelle sans issue, c'est l'amour selon Proust.
LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE
De (auteur) : Marcel Proust
Expérience de lecture
Avis Babelio
etournier1
• Il y a 1 mois
Ce cinquième volume de La Recherche est centré sur le sentiment amoureux et le poison de la jalousie. Le narrateur est rentré à Paris avec Albertine qui s’est installée chez lui. Ils cohabitent tous les deux car la mère du narrateur est à Combray. C’est l’occasion pour le narrateur, qui est décidément un jeune homme indécis, de continuer à s’interroger sur ses sentiments vis à vis d’Albertine : est-il vraiment amoureux d’Albertine ? Sa jalousie, quand il la sait avec quelqu’un d’autre, l’encourage à le penser, mais son aspiration à être libre de regarder et d’être séduit par d’autres femmes lui dit le contraire. Ils ne sont pas véritablement amants même s’ils ont des jeux érotiques. La jalousie du narrateur, déjà entraperçue dans Sodome et Gomorrhe, est omniprésente. Il pense qu’une partie de la vie d’Alberine lui échappe et la soupçonne d’avoir des amours envers des femmes, par exemple envers son amie Andrée (l’une des « jeunes filles en fleur » de Balbec). Ce poison envenime leurs relations. Lorsqu’ils sont fâchés, lorsqu’ils se quittent le soir pour aller dormir sans s’embrasser, le narrateur ressent la même tristesse que lorsqu’il était enfant et que sa mère n’avait pas le temps de venir l’embrasser dans sa chambre. Il pense qu’il va devoir choisir : soit cesser de souffrir, soit cesser d’aimer. À force de la questionner sur ses rencontres, le narrateur se rend compte qu’il est en train de faire de l’ancienne jeune fille de Balbec une captive. Il est en train de rendre Albertine malheureuse : ne se sent-elle pas prisonnière dans la maison qu’ils partagent tous les deux ? Veut-elle retrouver sa liberté ou son indépendance
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266342834
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 544
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- Dimensions
- 178 x 110 mm
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7,70 € Poche 544 pages