Guerre et paix - Tome 2 : Le livre de Léon Tolstoi

Suite et fin de ce monument. Beaucoup de péripéties, de pertes et de rebondissements dans cette guerre et cette histoire. Je ne suis pas particulièrement d'accord la réflexion de l'auteur sur la prédétermination des événements par rapport au passé, on enlève complètement la notion de libre arbitre des hommes, une façon de se dédouaner des conséquences de ses décisions ? Il faudra aussi un jour qu'on m'explique pourquoi il y a autant de prince dans ce livre qui n'ont rien à voir avec la royauté de Russie, le grand mystère de ma lecture.

Deuxième et dernier volume de cette édition "j'ai lu" de Guerre et Paix. Cette oeuvre est quand même un sacré pavé. Et l'écriture de Tolstoï n'arrange pas les choses car franchement, il a tendance à beaucoup se répéter, dire et redire sur une page entière une idée qui pourrait tenir en quelques phrases s'il ne l'expliquait qu'une fois. Alors j'ai quand même aimé car j'aime l'histoire, l'épopée Napoléonienne particulièrement, et là on l'observe du point de vue russe. Intéressant. J'aime l'immersion dans la société Russe, son état d'esprit, sa société encore féodale. Et puis la description des caractères de ses nombreux personnages est d'une grande justesse. Très intéressant aussi aussi le point de vue de Tolstoï sur la marche de l'Histoire, sur le rôle des hommes, le destin, etc ... C'est donc une œuvre à lire, avec des passages passionnants qui alternent avec d'autres un peu trop redondants mais tellement riche d'idées et de réflexions. Il faut aussi dire que c'est un ouvrage un peu hybride. Ce n'est pas totalement un roman car par moments l'auteur oublie ses personnages et son histoire et s'adresse au lecteur un peu sous la forme d'un essai. Et tout particulièrement dans l'épilogue final où là, il n'est plus question du tout du roman et des personnages. Tolstoï bascule sur un travail d'historien, du moins, sur une réflexion sur le travail des historiens et le libre arbitre des acteurs de l'Histoire. Partie passionnante mais qui souffre encore de ces répétions à outrance et d'une complexité dans l'argumentation qui nécessite de s'accrocher pour arriver au bout.