La branche tordue : Le livre de Jeanine Cummins

Poche

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Irlande, durant la Grande famine / New York, années 2010 : deux destins de femmes face aux tourments de la maternité et de leur époque. Par l'auteure d'American Dirt.

Majella vient de donner naissance à son premier enfant. Malgré l'amour qu'elle porte à sa fille, elle se sent étrangère à sa nouvelle vie. Épuisée et au bord de la folie dans la maison de son enfance du Queens, elle découvre au grenier le journal oublié d'une femme dont le nom, griffonné fiévreusement sur la couverture, lui est inconnu : Ginny Doyle. Tandis que Majella se plonge tout entière dans ce mystère, c'est son histoire familiale qui se révèle à elle. Car en 1848, pour échapper à la Grande Famine de la pomme de terre, Ginny Doyle a fui l'Irlande et s'est embarquée vers l'Amérique dans des circonstances plus que troubles.
Décidée à découvrir la vérité sur son héritage, Majella explore le passé de Ginny et se retrouve confrontée à des secrets profondément enfouis. Tandis qu'elle-même renoue avec sa propre mère, elle apprend que Ginny a dû abandonner ses quatre jeunes enfants et accepter à plein temps un travail de femme de chambre pour sauver sa famille. Que s'est-il passé durant ces terribles années de famine ? Majella est assaillie de doutes : si Ginny est bien son aïeule, est-elle à son tour génétiquement condamnée à être une mauvaise mère ?
Avec un réel talent de conteuse, Jeanine Cummins donne voix à deux générations, entre l'Irlande du milieu du XIXe siècle et le New York des années 2010. Histoire de sacrifices, de vulnérabilité et de courage devant l'adversité, La branche tordue fait le portrait bouleversant de deux femmes reliées par bien plus que le sang : par l'amour qu'elles portent à leurs enfants.

De (auteur) : Jeanine Cummins
Traduit par : Christine Auché

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Expérience de lecture

Avis Babelio

mumuboc

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

J'avais beaucoup aimé American Dirt, un roman dur, haletant mais ici ce qui prévaut ce dont les émotions ressenties durant ma lecture. Deux récits se croisent : Irlande en 1846 lors de la famine dûe au mildiou qui ravagea les récoltes et le récit de Ginny Doyle et de nos jours à New York avec Majella qui vient de mettre au monde Emma et qui traverse un post-partum difficile. Elle ont un lien sans le savoir et l'une va permettre à l'autre de franchir un cap. Deux histoires de mères qui doivent lutter mais également une page d'histoire irlandaise, de survie et de décisions inhumaines à prendre. On s'attache à chaque personnage à qui est évitée la caricature, que ce soit les deux héroïnes mais également tous ceux qui les entourent. Deux parcours féminins que j'ai trouvé très bien dessinés, bien transcrits et menés, sans temps morts. C'est beau, c'est profond et Jeanine Cummins a un réel talent pour évoquer les maux humains et sociétaux. J'ai beaucoup beaucoup aimé.

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Franka13

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Deux femmes, deux époques, deux pays. En 1847, Ginny l'irlandaise, mère de quatre jeunes enfants vit un véritable drame. Suite au mildiou qui ravage les champs de pommes de terre et à la famine qui décime la population, elle consent à laisser partir son mari à New York pour trouver du travail et lui envoyer de quoi survivre. Sans nouvelles de lui pendant de longs mois, elle se résout à laisser ses enfants seuls au cottage familial pour travailler dans un manoir et leur faire porter des vivres par le cocher du domaine. Dans le même temps, elle accouche d'un cinquième enfant qui va devenir l'enjeu d'un marché inacceptable avec la maîtresse du manoir. De nos jours, on suit parallèlement les états d'âme de Majella, une jeune critique gastronomique New Yorkaise qui vient d'accoucher d'un premier enfant et traverse une phase de dépression post partum. Or Ginny est la lointaine aïeule de Majella qui serait restée dans l'ignorance de ce lien familial sans la découverte d'un journal intime écrit par Ginny. Outre cette parenté, les deux femmes partagent donc leur condition de femme, d'épouse mais surtout de mère. Le parti pris de l'autrice qui alterne les chapitres sur les deux époques est probablement d'établir une communauté de pensées et de sentiments entre ces deux femmes. Or je n'ai, hélas, pas trouvé dans la partie contemporaine, le même souffle, la même qualité littéraire et le même ressenti que dans la partie irlandaise, beaucoup plus "fouillée" et émouvante. Par moments, le délire verbal relativement terre-à-à terre de Majella, minée par son physique "abîmé" et "usée" par les pleurs de sa fille m'ont un peu agacée... (d'autant qu'elle soigne sa pseudo hystérie avec force Maxi Burger et beurre de cacahuettes...::) Sans désavouer le mal être passager de Majella, qui au passage n'épargne pas son mari, ce qu'elle vit n'est en rien comparable aux malheurs de son aïeule. Et le jugement qu'elle porte sur Ginny, "la branche tordue" familiale, à la lecture de son journal intime, est à mon sens hors contexte de l'époque, du drame vécu et des douloureuses décisions qu'elle a dû prendre à son corps défendant. Auprès de sa mère totalement, absente de cette maternité et avec qui elle ne communique que par téléphone, Majella ira même jusqu'à imputer aux gènes de Ginny son incapacité à gérer sa propre maternité ! Le seul trait commun réside sans doute dans leurs doutes et leur questionnement : suis-je une bonne mère ? Mais quelle jeune maman ne s'est-elle jamais posée la question ? Je serais tentée de reprendre les mots de F. Dolto : on ne nait pas maman, on le devient. Pour en revenir à ce récit, j'avoue être restée sur ma faim. Le mérite de ce roman est de mettre en exergue le bouleversement qu'engendre l'arrivée d'un nouveau-né et la charge de toute maternité qui pèse sur la vie d'une femme. Mais les deux contextes ne sont pas comparables. Le combat de Majella pour s'affirmer en tant que mère n'a rien de commun avec celui de Ginny qui lutte pour sa survie et celle des siens en faisant des choix épouvantables, à une époque où les mères, souvent très jeunes, n'avaient justement pas le choix. Cela dépasse, et de loin, un état d'âme chagrin et un mal être, aussi légitime et justifié soit-il.

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Nechan

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

La branche tordue est le 4eme roman de Jeanine Cummins. On rentre dans ce récit par l’histoire de 2 femmes à 2 époques différentes. La première, nous emmène en Irlande au 19eme siècle où Ginny vit avec son mari et ses 4 enfants dans un cottage ; la famille paysanne cultive des pommes de terre. La deuxième, nous propulse de nos jours où nous faisons la connaissance de Majella, chroniqueuse gastronomique new-yorkaise, mariée qui vient d’accoucher d’une petite fille. Trois siècles séparent ces deux femmes, mais un lien familial les unit ; Ginny est une descendante directe du côté maternel de Majella. C’est en faisant du rangement dans le grenier de sa maison que Majella trouve le journal intime de Ginny. En prenant connaissance de cet écrit, Majella entre dans les secrets et les tourments qui hantent Ginny. Majella s’aperçoit que, comme elle, Ginny est préoccupée par la même obsession: est-elle une bonne mère ? Des évènements différents mais déterminants provoquent chez ces 2 femmes les mêmes questionnements et les mêmes ressentiments comme un manque de confiance en elles, de la culpabilité, d’autant qu’elles se sentent peu ou pas épaulées par leur entourage proche. Quand la famine gronde en Irlande, provoquée par la contamination de la culture des pommes de terre par le mildiou, le mari de Ginny part pour l’Amérique où la rumeur court qu’il y a du travail à New-York. Il laisse Ginny seule et désespérée avec ses 4 enfants. Majella, quant à elle, se retrouve également seule et désemparée ; son mari est phagocyté par son travail de chef cuisinier et les parents de Majella ne sont pas disponibles. Ginny et Majella arrivent toutes les deux, malgré tout, à rebondir, mais à quel prix ? L’autrice égrène avec habileté toutes les problématiques qui tournent autour de la maternité : les accouchements dystociques (césariennes), les fausses couches, la mortalité infantile, la santé mentale maternelle (dépression, anxiété), la relation mère/enfant, l’infertilité. A cette difficulté d’être mère, s’ajoute celle d’être femme et d’accepter cette nouvelle image corporelle après l’accouchement et le regard des autres. Le schéma narratif est composé d’une alternance équilibrée des 2 histoires. On passe de l’une à l’autre sans transition ; procédé habile qui laisse le temps au suspens de s’installer et de donner un rythme cadencé au récit. De plus, l’autrice varie le ton de sa narration ; assez drôle lorsqu’elle évoque les péripéties de Majella, plus grave lorsqu’il s’agit de Ginny. Elle arrive à exprimer toutes les réactions émotionnelles de ses héroïnes avec précision par le biais de nombreuses métaphores traduisant l’état émotionnel dans lequel se trouvent ces Ginny et Majella. Un gros coup de cœur !

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emiliemarmonier_1714224190956

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Je ne vais pas bouder mon plaisir d’avoir lu ce livre très vite et avidement car les histoires sont prenantes et j’ai vraiment beaucoup aimé l’approche de la maternité et de toute les difficultés à être mère notamment quand on a eu une vie de femme active et de couple très épanouie. L’auteur décrit avec précision et humour tous les sentiments qui peuvent nous traverser. Et l’histoire qui se passe en Irlande pendant la famine est aussi intéressante Mais le rapprochement entre les 2 histoires (giny irlandaise en 1850 et marjella aujourd’hui) est assez artificiel, l’écriture manque de style , le personnage secondaire de jade est intéressant mais pas assez développé et surtout abandonné bizarrement , la fin de l’histoire de giny est vite balayée bref je suis restée sur ma fin !

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782264086082
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    456
  • Dimensions
    177.0 x 108.0 mm

L'auteur

Jeanine Cummins

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9,90 € Poche 456 pages