La leçon du mal : Le livre de Yûsuke Kishi

La *Leçon du Mal* de Yusuke est une œuvre qui défie tous les codes de la littérature classique et vous catapulte dans un tourbillon vertigineux d'absurde, d'intensité et d'une réflexion terriblement dérangeante. Si vous pensiez que vous alliez découvrir une simple exploration des ténèbres humaines, détrompez-vous, ce texte est une explosion de chaos, une fête débridée de philosophie nihiliste et de symbolisme sauvage. Dès la première page, on est projeté dans un univers où le bien et le mal se confondent, où la morale est une illusion plus fragile qu'un château de cartes sous la pression d'un typhon. Yusuke, tel un chef d'orchestre des ténèbres, manipule le lecteur avec une aisance presque sadique. Chaque mot est une arme, chaque phrase une incitation à franchir des limites que l’on croyait inatteignables. Un peu comme si on nous invitait à un banquet sanglant, servi sur des plateaux d'or et de souffrance. Les personnages ? Une galerie de fous, de victimes et de bourreaux. Des créatures qui ne sont ni totalement humaines ni complètement déconnectées de la réalité, tout en étant d'une pertinence folle. Ils se débattent dans un monde absurde où la douleur est presque une forme de vérité ultime. C'est comme si Yusuke nous lançait une gifle après chaque page tournée, nous forçant à nous interroger sur notre propre morale tout en riant nerveusement. La structure de l’histoire, chaotique au possible, nous fait passer d’un événement à l’autre avec la rapidité d'un train en feu. Rien n’est linéaire, tout est mouvant, incertain, presque hallucinatoire. Les révélations viennent comme des coups de tonnerre, et on n'a même pas le temps de comprendre ce qui vient de se passer avant que l'on soit déjà plongé dans un autre abîme. Mais c’est peut-être ça, la beauté de *La Leçon du Mal* : c’est un défi, un défi à toute forme de confort intellectuel. Yusuke ne nous sert pas une réponse facile, il nous laisse dans un tourbillon d’incertitudes, de paradoxes et de contradictions, pour mieux nous faire réfléchir sur la nature du mal, du bien, et de la vérité. Le genre de livre qui vous laisse le cerveau en feu, un peu comme si vous veniez de courir un marathon dans un champ de mines. Bref, *La Leçon du Mal* est une expérience de lecture vertigineuse, dérangeante, presque toxique, mais profondément fascinante. Un cocktail explosif de psychologie, de philosophie et de pure folie. Si vous êtes prêts à plonger dans les abysses de la condition humaine, vous ne ressortirez pas indemne. Mais si vous cherchez une lecture "tranquille", passez votre chemin… ou osez, et préparez-vous à être secoué jusqu'au dernier nerf.

Au lycée de Machida, les élèves évoluent dans un environnement profondément toxique, où ils doivent faire face à des professeurs abusifs, harcelants, violents et corrompus. Pourtant, au milieu de ce chaos, un professeur se distingue par sa bienveillance et son dévouement : Seiji Hasumi. Toujours à l'écoute, il devient un véritable soutien pour ses élèves, offrant une oreille attentive et une défense inébranlable face à l’injustice. C’est pourtant derrière cette image de collègue et de professeur idéal que se cache un véritable sociopathe dénué d’empathie et de moral. J’ai vraiment apprécié la première partie tandis que la seconde m’a paru plus insipide, si ce n’est très largement prévisible ; personne n’est aussi intelligent que le personnage principal, si vous avez un coup d’avance sur lui, il en aura au moins trois sur vous. Bref, pas très surprenant et un poil agaçant. Pour autant, la partie finale remet un coup de fouet dans ce scénario redondant et ce n’est pas grâce à son originalité mais plutôt à la qualité d’écrivain de Yûsuke Kishi qui est capable de vous maintenir en haleine pendant plusieurs pages. À l’instar de son premier roman « La Maison noire », il est clair que l’auteur ne brille pas par son inventivité scénaristique, mais bien par sa capacité à immerger le lecteur dans des scènes horrifiques d’une grande intensité

Ce livre est un véritable ouragan narratif. Au début le calme avant la tempête et puis on sent le vent monter progressivement en puissance avant de se déchaîner en force 5! Ce livre m'a rappelé tout ce que j'aime dans la littérature ou le cinema japonais emplis de violence (GTO en manga ou Battre Royal en film) et où les profs couchent avec des élèves, où les élèves se battent entre eux et où enfin les profs n'hésitent pas à tuer... Un malaise nous tient au tripes tout au long de l'histoire... et la lecture relève quasi du voyeurisme... mais beaucoup de plaisir au final. On dit que "où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir"... mais est-ce vraiment le cas?

Coup de coeur ! Seji Hasumi, 32 ans, est professeur d'anglais au lycée Shinko Gakuin de Machida où l'ambiance n'est pas des plus chaleureuses. Il cumule cette année, le rôle de professeur principal de 1ère 4 et de membre de l'équipe de surveillance, il est vrai que le lycée compte nombre d'élèves difficiles et irrespectueux et de professeurs violents. Hasumi qui aime son métier et ses élèves, essaie par tous les moyens que l'année scolaire se passe bien. Il règne cependant un climat de peur et les élèves ont tendance à se confier à Hasumi, qui les écoute et essaie de les réconforter. Mais cette compassion, cette empathie est feinte et Hasumi va vite se révéler être très retors et manipulateur. Roman psychologique noir que j'ai lu d'une traite. Récit fascinant, captivant, dérangeant. L'auteur fait monter crescendo le rythme, l'horreur et les battements de notre coeur. J'ai hâte de découvrir d'autres ouvrages de l'auteur. J'ai adoré. Ames sensibles s'abstenir !