La marque de Windfield - NE : Le livre de Ken Follett

En 1866, un drame survient dans une prestigieuse école anglaise, Windfield School : un élève, Peter Middleton, se noie mystérieusement dans un étang. Ce tragique événement devient le point de départ d’une série de manipulations, de secrets et de trahisons qui vont marquer le destin de plusieurs familles, notamment les Pilaster, une dynastie établie de richissimes banquiers. Le roman suit principalement Hugh Pilaster, un jeune homme intègre issu de cette famille. Orphelin, il est élevé par sa machiavélique tante Augusta et par son oncle Joseph, à la tête de la banque familiale. Mais les Pilaster sont tiraillés par l’ambition, l’avidité et les rivalités internes. Hugh tente de se faire une place dans le monde impitoyable de la finance, tout en affrontant la perfidie de son cousin Edward et les manigances de la redoutable Augusta, mère d’Edward. Secrets de famille, déterminisme social, ambition et corruption sont les ressorts d’une intrigue qui nous plonge avec réalisme dans l'Angleterre victorienne, et le monde de la finance de la fin de la révolution industrielle. Un univers à la Ken Follett, très manichéen: sur une trame historique, des gentils, des méchants, un peu de sexe, de l’argent et du pouvoir.

Une lecture haletante mais un monde trop manichéen C’est le premier livre de Ken Follett que je lis, et La Marque de Windfield se dévore sans peine. L’intrigue monte crescendo, tissée de pièges et de manipulations où pouvoir et orgueil s’affrontent. L’auteur maîtrise l’art du suspense, enchaînant les coups avec une précision implacable. Cependant, c’est aussi là que le roman me perd un peu. L’univers décrit est très manichéen, avec des personnages aux caractères très tranchés, presque caricaturaux. La lutte du bien contre le mal est omniprésente, sans nuances, ce qui limite parfois la profondeur du récit. Malgré cela, le roman reste efficace et prenant, une belle découverte pour une première incursion dans l’univers de Ken Follett.

Oui, c’est bien de cela qu’il s’agit, un thriller victorien. C’est tellement prenant que le pavé s’avale tout seul. Quelle critique sociale ! Quels rebondissements ! Quelle cruauté sans limites que donnent le pouvoir de l’argent, la puissance du bien-né. C’est tout simplement une leçon de littérature en même temps qu’une leçon de morale. Parfait.

Si la raison d'être de la littérature est de nous distraire, alors le contrat est rempli à 100%. Nous sommes dans cette atmosphère londonienne de la deuxième moitié du 19ème siècle ou se côtoient les grands bourgeois et le reste de la population souvent indigente. Certes les personnages sont un peu caricaturaux mais on retrouve quelques uns des ressorts qui mènent le monde depuis toujours à savoir l'amour, le sexe, l'ambition, la jalousie, la rancune et naturellement l'argent.