Le Cabinet du Dr Leng : Le livre de Douglas Preston, Lincoln Child

Cette série est à lire dans l'ordre, pour savourer les différentes références, comprendre les rapports entre les personnages. C'est encore plus vrai pour ce tome qui s'inscrit dans la continuité parfaite du précédent et s'appuie sur la trame narrative du tome 3 : La Chambre des curiosités. Avec que l'inspecteur Pendergast déprime suite au départ de sa pupille Constance, ses deux comparses, le lieutenant d'Agosta et l'agent du FBI Coldmoon, se rejoignent dans une enquête de trafic d'antiquité. Mais, très vite, Pendergast demande l'appui de d'Agosta pour retrouver Constance à New-York, en 1880, là où cette dernière s'est projetée pour sauver sa famille des griffes du Dr Leng. Comme souvent, il est impossible d'en dire plus sans trahir le fil de l'histoire. Mais sachez que le scénario est complexe et très bien développé. Pendergast s'efface presque au profit de ses habituels complices. La véritable héroïne du roman est Constance. En parallèle, d'Agosta est bien en avant. Ce choix permet de redonner un très bon souffle à une série qui, selon moi, et encore très loin de s'essouffler. Outre l'enquête en elle-même, les auteurs nous offrent une belle plongée dans le New-York des années 1880, à la fois du côté des quartiers les plus défavorisés, mais aussi, dans leur exact contraire, les quartiers riches en pleine construction. Cette escapade temporelle permet à ce tome de fleurter, avec talent, avec le roman historique. J'ai donc beaucoup aimé retrouver, une fois de plus, les personnages de cette série, et notamment de vivre la première rencontre entre Coldmoon et d'Agosta. J'ai aussi beaucoup apprécié cette promenade temporelle en 1880. Je vous recommande, une fois encore, de partir à la rencontre littéraire d'Aloysius Pendergast et de ses enquêtes ponctuées d'une touche de fantastique !

Un Preston and Child c’est comme une madeleine de Proust: tu sais à quoi t’attendre, tu en aimes le goût, et t’es jamais déçu. Le cabinet du Dr. Leng n’en fait pas exception. Le récit est maîtrisé, l’écriture fluide, l’histoire bien ficelée. Ce tome flirte avec la SF et nous ramène au Cabinet des Curiosités, un de leurs premiers livres (celui justement qui m’avait fait découvrir Preston and Child! ) Bref, une très bonne lecture, le seul bémol, va falloir attendre combien de temps pour la suite?

J'ai eu du mal à rentrer dans le livre mais j'ai bien fait d insister. 2 enquêtes distinctes à deux endroits différents et Constance partie dans le passé pour sauver sa sœur et son frère tout cela me semblait un peu brouillon puis les deux enquêtes se rejoignent et le plan de Constance est plus clair. Du coup je me suis trouvée happée par l intrigue et je n'ai plus lâché mon livre jusqu'à la fin. Mais la fin m'a laissée sur ia faim à quand la suite ???

Alors celui-ci, si vous n'avez pas lu le précédent, ainsi qu'un des tous premiers opus de la saga, vous risquez d'être un peu perdu·es au début de la lecture, car c'est la suite directe de Cité hantée qui se termine par un cliffhanger de fou, et il est aussi question d'événements que l'on apprend (entre autres mais principalement) dans La Chambre des curiosités. D'ailleurs ce tome-là m'a donné envie de relire toute la saga (qui a commencé il y a un sacré bout de temps maintenant, et que j'ai commencé à lire il y a une vingtaine d'années)! Il va donc m'être difficile de vous le résumer. Sachez seulement que Preston et Child n'ont peur de rien et que cette série a pris un nouveau tournant qui donne tellement de futures possibilités pour la suite (car suite il y aura, surtout quand on voit le nouveau cliffhanger de fou à la fin de ce tome-ci!) J'ai été ravie d'y retrouver D'Agosta (je m'attendais presque à y retrouver aussi Nora Kelly car il est question, dans une affaire parallèle menée par Coldmoon, d'objets anciens ; mais non) et le Museum d'Histoire naturelle. On pourrait reprocher au personnage de Pendergast son paternalisme envers Constance Greene, mais il faut bien se souvenir (et justement cet opus nous rafraîchit la mémoire) qu'elle est certes forte, cultivée et très intelligente, mais surtout très instable, potentiellement dangereuse et qu'elle a passé plus d'un siècle enfermée dans un manoir et que cela ne fait que quelques années qu'elle arpente le monde et rencontre des tas de gens (souvent peu recommandables en plus). Bref, tout ça pour dire que le côté surprotecteur de Pendergast se comprend aisément quand on sait tout ce qu'à traversé Constance. Bon, cette fois-ci encore j'ai très hâte de découvrir la suite !