Les demoiselles d'Oxford Street - Tome 2 L'année des fiançailles : Le livre de Rosie Clarke

J'avais beaucoup apprécié le premier tome de la saga de Rosie Clarke : L'ouverture du grand magasin, dans lequel on assiste au recrutement du personnel et à la rencontre de quatre vendeuses d'horizons différents. J'avais quitté les quatre amies avec l'envie de découvrir la suite de leurs aventures et je les ai retrouvées, dans L'année des fiançailles, avec grand plaisir. L'immersion dans la ville de Londres, aux côtés des quatre amies, se fait en douceur et j'ai rapidement retrouvé mes marques entre les différents personnages et leurs relations. L'autrice fait suffisamment de rappels pour que la transition se fasse sans heurt et sans redondance. Ce second tome est fidèle au premier, l'écriture est assez simple mais efficace et on y retrouve les éléments qui m'avait séduite : la découverte du fonctionnement d'un grand magasin de l'époque; on suit les héroïnes sur leur lieu de travail, à effectuer les tâches qui leur incombent. Ici on assiste du développement du magasin, l'autrice nous explique les choix d'approvisionnement et nous informe sur la rentabilité des différents rayons à travers le regard de Sally, nommée directrice des achats. Dit comme ça ça ne doit pas faire spécialement rêver mais c'est vraiment bien intégré dans le récit et c'est super intéressant. le rapprochement des quatre vendeuses dont l'amitié se consolide encore. Même si les affinités sont plus affirmées entre Sally et Beth (qui ont le même âge) et Rachel et Maggie (pour lesquelles on est sur une relation mère/fille), elles sont soudées et forme une véritable famille de cœur. me laisser surprendre par les évènements qui viennent bouleverser leur vie quotidienne (même si certains sont assez prévisibles). Gagnant désormais plutôt bien leur vie, elles peuvent se permettre de prendre des vacances et un peu de bon temps. J'ai aimé ces femmes indépendantes qui mènent leur propres combats et sont engagées dans la lutte pour le droit des femmes. L'autrice nous informe sur les traitements réservés aux femmes militantes, souvent moquées par le pouvoir en place et dénonce la société patriarcale, ces femmes totalement soumises à leur conjoint, par honte, par impuissance, par peur du qu'en dira-t-on. Mais elle campe aussi des héros ouverts d'esprits, attentif au bien être des femmes et à leur écoute. J'apprécie particulièrement Beth, Sally, Maggie er Rachel leur droiture, leur engagement, leur bienveillance et leur sens de la justice. Oui, elles sont vraiment bien sous tous rapports, peut-être un peu trop par moment mais franchement on passe outre. Il y a un point que je pense déjà avoir soulevé à la lecture du premier tome et que je retrouve à nouveau ici : l'époque est très différente de la notre et pourtant on identifie de nombreuse préoccupations toujours d'actualité, comme l'égalité homme femme ou le droit à l'avortement. A l'émergence de la première guerre mondiale, dont les prémices sont déjà annoncées dans les journaux, la vie de ces hommes et de ces femmes est sur le point de changer et c'est avec ferveur que je ferai un bout de chemin supplémentaire à leur côté (vous l'avez compris, je serai donc au RDV pour le prochain tome).

De retour dans le magasin d’Oxford Street, chez Harper’s, nous retrouvons nos quatre héroïnes, Beth, Sally, Maggie et Rachel dans le Londres de 1913. Entre montée des suffragettes et société patriarcale, on découvre la vie en Angleterre pour des jeunes femmes. J’ai aimé découvrir cette période. C’est documenté sans alourdir la lecture. Des faits peu connu tel que la loi Cat and Mouse Act qui évitait les suffragettes emprisonnées d’aller au bout de leur grève de fin en les relâchant pour une période. Des personnages attachants et émouvants. J’ai clairement préféré ce tome au premier, je l’ai trouvé plus vivant mais aussi avec plus de profondeur. Le ton est fluide et léger malgré le contexte. Nos héroïnes toutes employées au Grand Magasin partagent un appartement. Elle s’émancipent malgré leur relations amoureuses et se battent afin de garder leur indépendance. Un roman historique sur fond de droits des femmes et de leurs revendications à l’équité. Un roman qui parle d’amitié et de sororité. Un roman qui parle d’amour. Un roman féminin qui vous s’affirme à les base du féminisme. Bref, une lecture divertissante et instructive. Un lecture où l’on découvre un peu mieux ces femmes qui ont lutté pour nos droits.

*lecture terminée* L’année des fiançailles de Rosie Clarke publié aux éditions de L’Archipel. Nous sommes en 1913 et on retrouve nos 4 amies, Sally, Rachel, Beth et Maggie qui sont toujours employées dans le grand magasin Harpers. Le quotidien de bos 4 amies est bien rythmée entre les mouvements féministes, le climat d’avant la guerre et leurs événements personnels. Quel plaisir de retrouver les filles!! C’était encore une excellente lecture et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde! Dans ce deuxième tome on suit plus les filles dans leurs vies personnelles même si il y a quelques scènes dans ce beau magasin #128525;. Maintenant que les filles sont très proches, elles se soutiennent et n’ont pas peur d’exposer leurs points de vues. Ce tome est riche en contexte historique avec le mouvent des femmes oû elles essayent de faire valoir leurs droits et le questionnement d’une éventuelle guerre avec les différents événements qui se passent dans le monde. Les filles se questionnent également sur leur place dans le mariage et comment concilier leurs vies de femmes mariées, de futures mamans tout en continuant de travailler. Elles n’ont pas peur d’imposer leurs points de vues tout en respectant le choix de leurs conjoints. Tout n’est pas rose, certaines vont subir des décès et des agressions, il y aura même une petite enquête policière qui permet de dynamiser encore plus la lecture. J’ai vraiment hâte de lire le troisième tome #128525;#128525;, et petit spoils, c’est une saga composée de 8 tomes, de quoi me ravir pour quelques années encore #129392;. Tu aimes découvrir la vie des années 1900? Merci pour encore Mylène pour l’envoi de ce roman #10084;#65039;#128591;. Produit offert pour collaboration commerciale non rémunérée.

C’est avec plaisir que j’ai retrouvé les quatre filles de chez Harpers (un grand magasin d’Oxford Street). Elles sont amies et partagent maintenant un appartement. Elles ont toutes un emploi dans ce grand commerce dont Ben est le patron. Elles ont trouvé chacune une place en fonction de leurs compétences. Assez présent au moment de l’ouverture, le directeur est reparti aux Etats-Unis et tarde à rentrer. Sally, une des jeunes femmes du groupe de copines, à qui il a confié la responsabilité des achats pense que son attitude est un peu légère car il n’y a pas longtemps qu’elle a ce poste. Elle aurait bien besoin de soutien. On est à Londres, en 1913, et les suffragettes, avec Emmeline Pankhurst et sa fille, se battent pour les droits des femmes. Tout ce qui est décrit sur cette « lutte » est excessivement intéressant et m’a donné envie d’en savoir plus. Elles ne demandaient, finalement, que des choses « normales » : un salaire identique pour les mêmes fonctions que les hommes, le droit de travailler et de ne pas être condamnées à être mère au foyer, avoir la possibilité de louer un logement, etc. Finalement, heureusement qu’elles se sont bougées pour nous… Ce contexte historique est assez riche, bien documenté, et intégré au récit. Il est même question de certaines chansons d’époque (que je me suis empressée de chercher et d’écouter). De plus, je n’avais jamais entendu parler du décret du « chat et de la souris » (Cat and Mouse Act). Cette loi cherchait à contrecarrer les grèves de la faim des suffragettes emprisonnées, en autorisant la libération temporaire des prisonnières, puis leur réenfermement une fois celles-ci réalimentées. Bien sûr, ces militantes avaient parfois des actes répréhensibles (bris de vitres, incendies, outrages à agents) mais si on les avait écoutées…auraient-elles eu le besoin d’agir ainsi ? Les quatre colocataires, malgré leur envie de s’investir, comprennent qu’elles doivent rester prudentes car le danger est réel. Ce roman met en avant de beaux portraits de femmes dévouées, qui s’effacent pour aider les autres, au risque de s’oublier. Si elles rencontrent l’amour, il faut qu’elles restent vigilantes pour ne pas se faire étouffer et que leur futur époux décide de tout. J’ai apprécié que la plupart osent parler, tenir tête (avec stratégie et douceur) sans jamais baisser les bras. Comme elles sont quatre, elles échangent, exposent leurs idées et leurs opinions sans crainte du jugement. Ainsi, elles « étoffent » leur caractère et leur confiance en elle et peuvent se sentir plus fortes face à l’adversité. Leur amitié n’est pas un vain mot, elle fait sens. De plus, elles s’enrichissent de leurs différences. J’ai aimé les accompagner, découvrir ceux qu’elles rencontrent, observer leurs réactions en fonction de leur personnalité. Elles n’ont rien de mièvre. Elles ont des points communs mais chacune sa façon d’être, de réagir, d’envisager l’avenir. Elles « grandissent » et s’affirment au contact les unes des autres. Et se respectent ! Leur quotidien est fait de hauts et de bas, elles vivent de nouvelles expériences, se trompent de temps à autre, se font berner, s’angoissent, espèrent, se découragent mais rebondissent. Cette lecture procure de la curiosité pour les faits historiques évoqués et de nombreuses émotions par rapport aux événements présentés. C’est vraiment bien pensé ! J’ai passé un bon moment et j’ai hâte de poursuivre avec les autres tomes !