Le chalet des disparus : Le livre de Ruth Ware

J'avais vraiment adoré deux des romans précédents de Ruth Ware (La mort de Mrs Westaway et La clé du sang) et je me suis précipitée avec avidité sur le chalet des disparus...j'en suis ressortie avec un déception qui ne s'explique sans doute que par les grandes attentes que j'y avais placée. Parce que je pense que quelqu'un qui n'aurait pas lu (et aimé autant que moi) les deux tomes que je viens de citer aurait sans doute apprécié celui-ci plus que ce que moi je ne l'ai aimé. Parce que l'histoire est bonne, bien pensée, avec des personnages intéressants et bien cernés. Un huis clos oppressant et bien rendu, de bonnes idées. Mais...mais quoi en fait? Un je ne sais trop quoi de trop ou de trop peu. je ne me l'explique pas mais voilà, je ne suis pas ressortie de ce roman avec le noeud au ventre que j'attendais (que j'espérais). Une très bonne lecture tout de même...

Le résumé s'annonçait très prometteur , "un huit clos haletant dans lequel chacun à quelque chose à perdre". J'ai apprécié la plume de l'auteur , les chapitres bien ficelés et cohérents. Malheureusement l'intrigue tombe bien trop vite à l'eau. Je m'attendais à ne pas savoir décrocher, c'est plutôt l'inverse , le sujet n'était peut être pas assez renversant pour moi .

Cette lecture ne m'a pas vraiment emballée. Je l'ai trouvée très convenue, avec un air de déjà-vu qui m'a un peu ennuyée ou tout du moins qui ne m'a pas passionnée. Une équipe de trentenaires britanniques, tous employés dans une start-up qui gère une application permettant de suivre en direct la musique qu'écoutent vos "amis". Bon, déjà, j'ai mis un petit moment à comprendre le concept de cette appli et, très sincèrement, je n'y vois toujours pas l'intérêt. Quoiqu'il en soit, dans le roman, cette application remporte un énorme succès auprès du public et les co-fondateurs sont en désaccord sur l'avenir de la société : faut-il continuer ou bien la vendre à l'apogée de son succès ? Pour traiter cette question épineuse, toute l'équipe se retrouve donc dans les Alpes françaises, en plein hiver, dans un chalet luxueux au milieu de nulle part. Et rapidement, il y a des morts suspectes. Je ne me suis pas attachée aux personnages, je les ai trouvés caricaturaux et la plupart m'ont passablement agacée. Le huit-clos, l'avalanche, l'ambiance "nous sommes coupés du monde", bref, tout cela m'a donnée l'impression d'avoir déjà lu le livre. Très vite, on se doute de l'identité du coupable. Pour autant, je suis allée au bout de cette lecture, qui est bien écrite et facile à lire. Je n'ai pas passée un mauvais moment mais compte tenu de la hauteur de ma pile à lire, je pense que ce roman n'était pas une priorité dans mes envies de lecture.

Les séminaires d’entreprise dans un chalet isolé en montagne peuvent être très dangereux. L’équipe de l’application Pister va en faire les frais. Sur le papier, comme ça, j’y ai cru, j’ai lu facilement les autres romans de l’auteure et pour par temps froid et gris, un petit thriller sans complication ça me convenait bien. Mais j’ai été un peu déçue par ma lecture. Les personnages sont interessants car leur psychologie est bien décrite, et même si on a les archétypes de ce qu’on retrouve dans une boîte high-tech tech entre le geek qui vit devant son écran et la cheffe qui est hyper dirigiste, le panel est assez large pour ne pas s’ennuyer,les chapitres sont courts, aussi ça avance. Mais pas assez vite à mon goût. J’ai trouvé ça lent par moment, beaucoup de palabres, de redites pour arriver à une conclusion et donc un rebondissement qui m’ont parfois fait sauter quelques lignes. Sur près de 500 pages, je pense que l’auteure aurait pu aller parfois à l’essentiel et donner beaucoup plus de rythme à l’histoire pour vraiment m’embarquer. C’est dommage une petite centaine de pages en moins et je suis sûre que c’était top. Je vous laisse vous faire votre propre avis. Bonne lecture si vous décider de vous lancer !