Le désert des tartares - NE : Le livre de Dino Buzzati

Moi qui n'est pas fan de ce genre d'histoire ou tout ce passe quasiment au meme endroit, dans ce fort sans reel but interessant sans vraiment connaitre tout les traits de Drogo ni son histoire. Et bien, je fus agreablement surpris de voir que Dino Buzzati a au contraire reussi a me fasciner de cette oeuvre, qui pour moi merite qu'on s'y attarde. Chaque fois qu'une des aventures au fort de drogo se terminait une nouvelle en arriver et me fesait avancer dans l'histoire. on se sent presque avec lui au fort. Au fil du livre, je me retrouvais a vouloir changer le choses pour Drogo, cette sensation accablante a vouloir l'aider, pour au final arriver a cette fin auquel je ne m'y attendais pas.

Il fallait bien qu'un jour je fasse une note sur le roman d'où j'ai tiré mon pseudo sur Babelio ! DROGO ! Le Désert des Tartares de Dino Buzzati est une œuvre d’une profondeur philosophique rare, un roman sur la condition humaine, le sens de l’existence et l’absurdité du destin. À travers l’histoire de Giovanni Drogo, un jeune officier envoyé dans la forteresse Bastiani, Buzzati dépeint une vie marquée par l’attente, la monotonie et l’espoir d’un événement qui ne se réalise peut-être jamais. Le cœur philosophique du roman réside dans son exploration de l’attente. La vie de Drogo, comme celle des soldats de la forteresse, est suspendue à l’idée d’une menace imminente, celle des Tartares, qui jamais ne se concrétise. Ce mécanisme évoque les concepts existentialistes de Sartre et Camus : une existence définie non par des événements réels, mais par leur anticipation. Buzzati interroge ici le rapport humain au temps, à l’espoir et à la vacuité des aspirations. La forteresse Bastiani devient un symbole de l’aliénation, un lieu à la fois sécurisant et oppressant, où les personnages se perdent dans une routine vide de sens. Drogo, tout en rêvant de gloire et d’exploits, finit par se conformer au quotidien monotone. Cela rappelle les réflexions de Camus sur l’absurde, notamment dans Le Mythe de Sisyphe : les individus créent du sens dans un monde qui n’en offre aucun. Drogo incarne cette quête désespérée de signification dans une réalité qui semble indifférente. Le roman est également une méditation sur le temps . Drogo, dans sa jeunesse, perçoit le temps comme infini, mais le vieillissement progressif et l’approche de la mort révèlent l’érosion inévitable des espoirs et des opportunités. La forteresse, isolée dans un désert aride, devient un miroir de l’existence humaine : un espace clos où le temps s’étire et se dissout. Une réflexion sur la condition humaine Au-delà de l’attente des Tartares, Buzzati montre la condition humaine dans toute sa fragilité. La fin du roman, poignante, illustre l’échec de Drogo à donner un sens à sa vie, tout en laissant le lecteur face à une question fondamentale : comment vivre dans un monde où l'idéal nous échappe toujours ? Une œuvre intemporelle, un livre immense, démentiel. Le Désert des Tartares transcende son époque pour offrir une réflexion universelle sur l’homme et son rapport au temps, au désir et à l’absurde. L’écriture sobre mais poétique de Buzzati sert parfaitement son propos philosophique, créant une atmosphère à la fois oppressante et hypnotique. Ce roman est une invitation à méditer sur le sens de nos attentes, sur les illusions que nous entretenons et sur notre capacité – ou incapacité – à affronter le vide de l’existence. Buzzati, avec une lucidité implacable, fait écho à une question intemporelle : que reste-t-il lorsque les Tartares ne viennent jamais ?

Un roman à la plume d'une élégance parfaite. L'histoire de Giovanni Drogo, soldat envoyé au port Bastiani à contrecoeur, et qui, pourtant, y cherchera un sens à toute chose. C'est une sombre allégorie de la vie que nous propose Dino Buzatti. On y sent les interrogations qui jalonnent son oeuvre. L'angoisse existentielle, le pourquoi et la fin. Et pourtant, l'humour de l'auteur se dissimule parfois au détour d'une remarque. Un roman incontournable, que j'aurais aimé découvrir plus jeune.

Le Désert des Tartares est l’un de mes livres préférés, et pourtant, c’est étonnant pour un roman où, en apparence, il ne se passe absolument rien. Comme le soldat Drogo, le lecteur attend que les Tartares attaquent, envahissent, déclenchent enfin l’action tant redoutée. On attend que la vie commence, que quelque chose, n’importe quoi, vienne donner un sens à cette attente interminable. Mais si ce moment tant préparé, tant espéré, ne survient jamais ? La vie aura-t-elle été perdue pour autant ?