Le palais des mille vents - Tome 3 La princesse de la taïga : Le livre de Kate McAlistair

Après les deux premiers tomes que j'avais vraiment adorés, il me tardait de découvrir ce troisième et dernier tome, non sans un petit pincement au cœur de quitter ces personnages et cet univers que j'apprécie tant. Ce troisième tome conclut parfaitement cette saga, mêlant romances, aventures et légendes. J'ai adoré retrouver les personnages que j'avais appréciés dans les tomes précédents, même si pour ne pas vous spoiler je ne vais pas entrer dans les détails... William, ce jeune homme tiraillé entre deux cultures, est quelqu'un de foncièrement bon, qui voit toujours le bon côté chez les gens. Il va faire des erreurs, de jugement, de choix, et en payer les conséquences. Il est d'une bienveillance qui m'a touchée. Viktor, quelle évolution pour ce personnage. Il m'a tellement peinée. Jala, elle, est cette jeune femme courageuse, téméraire, pleine d'assurance, qui n'a pas peur de faire face aux gens et aux situations. Et quelle joie de retrouver Nikolaï qui m'avait tant émue dans le tome 2. Tous ces personnages vont voir leurs destins se mêlaient, s'entremêlaient, et vont faire face aux conséquences des choix faits par le passé. Choix qui ne sont pas forcément de leur fait d'ailleurs. La manière dont les événements se déroulent m'ont déchiré le cœur. Le rythme de ce roman est assez lent, l'autrice prend le temps de mettre les choses en place et laisser les événements se dérouler. C'est un roman que j'ai savouré, chaque page, chaque mot, porté par la beauté de la plume de Kate, si immersive et visuelle. On ressent encore une fois le travail de recherche effectué par l'autrice qui nous plonge dans cette époque, avec les us et coutumes des divers pays où se déroule l'histoire. Une saga que je termine avec un petit pincement au cœur (clairement je ne serais pas contre un quatrième tome), mais que je recommande vraiment à tous les amateurs de sagas historiques pleines d'aventures, de romance et de dépaysement.

Ecouté en livre audio, j'ai aimé, aimé !... Quel coup de cœur ! Les trois tomes sont incroyables. Nous sommes plongés dans différents pays, époques, combats, générations ; le tout avec ce lien de sang. Quelle prouesse. J'ai envie de partir dans les steppes grâce à ces récits. Plusieurs histoires, sur plusieurs générations de personnages, qui deviennent tour à tour le centre du récit. Plongez vous dans cet univers sans hésitation où se mêle romance (qui fait rêver ou qui soulève la colère), combats, politique, paysage délicieux et durs, animaux....

Comme à chaque voyage que j’entreprends guidée par Kate McAlistair, je ressors ravie, dépaysée, enchantée… Ce troisième et dernier tome du Palais des Mille Vents ne déroge pas à la règle. Vous voyagerez comme moi entre l’Angleterre, la Russie et la steppe, grâce aux mots magistralement employés par l’autrice qui nous enivre de ces grands espaces, de ces jeux de lumière et de ces odeurs. La Princesse de la Taïga fait le lien entre le premier volet consacré à Morgan, Chali et Moïra et le second centré sur la génération suivante et une autre famille, celle des Vatchenko avec Alekseï et Viktor. Je crains toujours de ne pas me souvenir de tout ce qui est nécessaire à la conduite de l’intrigue, mais Kate McAlistair, sans faire de rappels fastidieux, dévoile toujours à bon escient ce qu’il importe de se rappeler. Ce roman se fait celui de la quête d’identité, celle d’Alekseï-William, arraché à ses racines pour grandir auprès d’une famille dont il ignore tout. On le suit, il devient un homme et commet des erreurs. On le voit s’enfoncer dans ses illusions et on a le cœur serré quand même quand il comprend ses impairs. Tout quitter, retraverser les mers pour rejoindre ses racines, cela semble une bonne idée, et pourtant… On suit également Viktor dévoré par la jalousie, la rancœur et la haine. On suit enfin Jala, la fille du Faucon et du Loup bleu, contrainte par un passé qu’elle n’a pas choisi à se battre constamment, pour être en vie, pour être une femme, pour être heureuse. Que d’événements pour mon petit cœur ! On passe sans cesse d’une fête avec retrouvailles et émerveillement à un scène oppressante, voire glaçante. On assiste à des mariages, des réceptions, des pièges, des meurtres en séries… Parce que oui, ici, tout est inextricablement lié : l’enfance, la guerre, les mythes, la politique, l’amour. Si certains personnages sont très clairement négatifs, à l’instar de Viktor, la plupart du personnel romanesque est subtil. La naïveté de William va de pair avec l’assurance de Jala, le courage du Sokhol n’est pas sans rappeler le dévouement de la maîtresse du tsar, l’insatisfaction de Rose, bien qu’agaçante, est légitime. Nikolaï, les chiens, tout y a une place de choix et participe de l’édifice du roman. C’est encore un excellent opus, qui nous fait quitter à regret des personnages attachants et une histoire incroyable. Merci à l’autrice, aux éditions de l’Archipel et à Babelio qui m’a envoyé le roman dans le cadre d’une Masse Critique.

Je termine cette saga fantastique avec regrets. Tout au long des trois romans, j’ai découvert des territoires et une époque à la fois violente, aventureuse, riches en découvertes tant botaniques que spirituelles. Comme dans la saga précédente du « Lotus rose », Kate McAlistair sait mêler Histoire, aventure, romance et complots. Le troisième opus raconte l’histoire ô combien tragique d’une rivalité fraternelle mais également celle de la recherche de pouvoirs des hommes. L’auteure, par son côté féministe, fait la part belle aux femmes à travers Jala et Katharina. Si vous aimez les romans d’aventures, les intrigues, les grands espaces et le monde animal, alors cette saga est à dévorer sans aucun doute #x2764