L'île des battements de coeur : Le livre de Laura Imai Messina

Voilà une histoire qui donne envie d'avancer après les épreuves rudes et tyranniques de la vie. Une amitié entre un homme récemment orphelin pour qui la vie n'a pas été facile et un enfant dont les parents ont voué leurs existences aux besoins matériels. Un schéma commun et pourtant si difficile à vivre, je ne m'attendais pas à ça en commençant ce livre traduit de l'italien. J'ai retrouvé la pudeur et la contemplation du genre asiatique, la combativité et la détermination méditerranéenne, puis la philosophie niponne. Un melting-pot de styles, une plume douce et lumineuse malgré des thèmes durs tels que le deuil et la douleur de la séparation, j'ai avancé dans ces chapitres comme on va vers la lumière. J'ai écouté les battements de mon cœur à chaque chapitre de cette histoire dans lesquels je me suis retrouvée parfois, et j'ai fini par comprendre que le temps guérit beaucoup si l'on respecte notre rythme et que l'on accepte comme on peut chaque épreuve de la vie. C'est un livre particulier, que je ne souhaite pas catégoriser tellement il est complet. Je le conseille à chaque personne qui a besoin de repos de l'âme et d'esprit, qui a besoin d'espoir pour prendre des décisions et avancer. J'ai aimé vivre à travers tous les personnages, accueillir chaque choix et comprendre avec les mots que l'auteure qu'elle a choisi de façon pudique et pédagogique. Une ode à la vie, au lâché prise, un instant intemporel où plus rien ne compte. Des mots simples et justes, sans prétention qui auront leur place sur beaucoup de bibliothèques des mes chers amis Booksta ! #liledesbattementsdecoeur #lauraimaimessina #albinmichel #bookstagrammers #alire #chroniquelitteraire #leslivresdemiranda #passiondulivre #lire #vivre #aimerlavie #aimerlire #teshima #deuil #amitié #litteratureitalienne #lisez #japon

L’île des battements de cœur de Laura Imai MESSINA Shûichi, illustrateur et auteur de livres pour enfants, revient dans la maison de son enfance après le décès récent de sa mère afin de la vider pour la vendre. Depuis sa disparition, sa vie s’est comme éteinte. Chaque jour, en son absence, le jeune Kenta visite la maison et y dérobe des objets sans valeur. Curieux, Shûichi découvre que la vieille femme accueillait quotidiennement l’enfant, lui préparant ses goûters et l’aidant aux devoirs. Ils se rendaient mutuellement heureux et elle lui avait donné la clé de sa maison. Peu à peu, la confiance s’instaure et l’attachement s’accroit entre ces deux êtres esseulés. Tous deux sont unis par le souvenir et l’amour qu’ils portaient à Mme ONO. Kenta est le lien qui unit Shûichi à sa mère, l'héritage du bonheur qu’elle lui laisse, grâce auquel il refait le parcours de sa vie qui cache un terrible secret. Grâce à la relation profonde qui se développe entre eux et à sa rencontre avec Sayaka, la jeune femme qui pare les défunts pour le grand voyage, Shûichi retrouve l’espoir et le goût de la vie qu’il a perdu en voulant se protéger de sa souffrance. Le cœur est le fil conducteur de ce beau récit, dans ses aspects organique et symbolique. Shûichi souffre d’un souffle au cœur de naissance, il est soigné pour un syndrome du cœur brisé, pathologie cardiaque liée à son traumatisme. Le cœur imagé est également présent dans le récit qui évoque l’amour filial et les sentiments profonds entre Shûichi, Kenta et Sayaka. Le son produit par les battements de cœur est exprimé différemment selon la langue et même l’intensité du rythme (Boum, boum en Français, Doki, Doki pour un cœur ému au Japon). Des études scientifiques démontrent que les cœurs des amoureux, assis face à face et se regardant dans les yeux, battent à l’unisson ou encore que la fréquence cardiaque s’adapte à celle de l’être aimé chez les couples au long cours. Enfin, le point d’orgue du récit est Teshima, surnommée l’île des battements de cœur où l’artiste Christian Boltanski a créé l’œuvre « Les Archives du cœur », une bibliothèque où l’on conserve le son de dizaines de milliers de battements de cœurs humains du monde entier. On peut ainsi écouter battre les cœurs d’inconnus ou de proches disparus. Une île où la vie perdure pour l’éternité. Un magnifique roman, où l’amour est omniprésent, sur la mort, la vie, le deuil, le temps qui passe, le souvenir et les traces que nous laissons. L’écriture, imprégnée de culture japonaise, est pleine de délicatesse, de douceur et de poésie. La structure du livre est originale, des idéogrammes japonais se mêlant au récit, ponctué de citations, de dessins d’enfant, amplifiant encore la poésie dont il est empreint. Un livre de toute beauté qui fait pleurer de bonheur et aimer la vie. Enorme coup de cœur parmi mes lectures de 2024 ! Doki, Doki… Connaissez vous le roman ou l’autrice ?

L’ile des battements de cœur C’est un voyage à travers le Japon et ses cultures. C’est la découverte de Téshima, une ile du Japon ou dans un petit édifice sont répertoriés les battements de cœurs de dizaines de milliers de personnes. C’est l’histoire d’une rencontre entre Shûichi 40 ans qui revient dans sa maison d’enfance après la mort de sa mère et du jeune Kenta qui a l’air d’avoir bien connu celle-ci. C’est l’histoire d’une reconstruction, du comment faire la paix avec son passé pour recommencer à aimer. J’ai aimé la façon dont les Japonais voient et perçoivent le monde qui les entourent, toute ses images qu’ils utilisent afin de rendre plus joli et plus simple une situation délicate pour ainsi mieux l’apprécier. « Transmettre la mémoire parce que les gens ne reviennent à la vie que dans la mémoire des autres » L’histoire se tisse au fil du temps et toute les pièces du puzzle s’assemble pour ne former plus qu’un. Ce roman est une poésie, un chemin qui part vers le japon pour nous ramener vers soi. Quel plaisir et quel apaisement j’ai eu à faire ce voyage.

Doki doki #12393;#12365;#12393;#12365;* J’avais tellement aimé le premier roman de Laura Imai Messina (ce que nous confions au vent) que je n’ai pu résister longtemps à me procurer le second et aller visiter Teshima. A nouveau, l’auteure nous transporte dans une histoire bouleversante, à partir d’un lieu très particulier, les Archives du cœur, sur l'île de Teshima, à la fois musée et installation de l’artiste français Christian Boltanski, en compagnie de personnages inoubliables. Je dois toutefois avouer que j’ai été un peu perdue dans la première partie, mais très vite, je me suis attachée à Shûichi et j’étais impatiente de voir comment les pièces du puzzle allaient s’imbriquer. Shûichi revient à Kamakura, dans la maison de son enfance. Sa mère vient de mourir, il entreprend le difficile travail de trier et de ranger ses affaires, et va même jusqu’à rénover les pièces, arracher le papier-peint, repeindre… Évidemment, les souvenirs affleurent, on comprend que Shûichi avait un lien très fort avec sa maman. Shûichi est un artiste, il écrit et illustre des albums destinés aux enfants, son esprit vagabonde, il semble constamment entre rêve et réalité… C’est alors qu’il s’aperçoit qu’un petit garçon s’est introduit clandestinement dans la maison et a dérobé quelques objets… Intrigué par le petit visiteur, Shûichi fait connaissance avec Kenta, huit ans. Une rencontre qui va changer sa vie. Ce deuxième roman est dans la même veine que le premier (on y croise d’ailleurs très brièvement certains de ses personnages) : doux, poétique, poignant… Très bien construit, autour de thèmes graves comme le deuil, la culpabilité que peut ressentir celui qui survit, il est aussi porteur d’un message d’optimisme, nullement béat (ni bêta !). J’ai beaucoup aimé, l’histoire de Shûichi m’a énormément touchée… * »c’est le son d’un cœur affolé, l’accélération provoquée par la peur de quelque chose d’imminent ; celui que provoque une joyeuse impatience à l’approche d’un événement attendu ou d’un désir sur le point de se réaliser. C’est le son d’un cœur qui mûrit et qui apprend la vie, c’est le moment précédant l’émotion et, par conséquent, plus encore que sa réalisation, c’est l’émotion même. »