Portrait de femme : Le livre de Henry James

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Comment Isabel Archer, jeune femme romantique et éprise de liberté, tient les rennes de son destin... contre vents et marées.

Belle, libre, intelligente, Isabel n'en reste pas moins orgueilleuse et naïve. Cette Américaine en mal d'aventure va découvrir la vie en accéléré sur les bords de la Tamise. Entre passion et confusion des sentiments, elle entame un voyage initiatique dans la haute société de la fin du XIXe siècle. Parcours intemporel et tragique, Portrait de femme est le monument d'Henry James.

Traduit de l'anglais
par Claude Bonnafont

De (auteur) : Henry James
Traduit par : Claude Bonnafont

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Expérience de lecture

Avis Babelio

berni_29

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Permettez-moi de vous présenter une jeune fille américaine en la personne d'Isabel Archer, orpheline et célibataire. Les pages qui introduisent cet immense roman de 950 pages pourraient ressembler au tableau délicat saisi sur le vif d'une scène campagnarde anglaise, dans un lieu aristocratique, une scène baignée par la lumière douce de cette Angleterre victorienne de la fin du XIXème siècle. Nous faisons connaissance avec un père et son fils, c'est un dialogue d'une douceur infinie sur la terrasse qui jouxte le manoir, dans le domaine de Gardencourt. M. Touchett, américain, reconverti en banquier anglais ayant fait fortune, devise sur le monde et la famille avec son fils Ralph Touchett. Ils évoquent l'arrivée imminente de la cousine de Ralph, une certaine Isabelle Archer. La mère de Ralph, est partie chercher sa nièce, là-bas à Albany, New-York, pour lui faire visiter l'Europe et surtout l'Italie, bien décidée à aider la jeune fille à accomplir son avenir de manière émancipée dans une Europe confrontée aux conventions et au patriarcat. Qui plus est, la fidèle amie de la jeune fille, Henrietta Stackpole, féministe ardente et travaillant dans un journal américain démocrate, est venue l'accompagner dans son voyage européen. Gardencourt, Angleterre ne sera qu'une étape vers ce bonheur promis vers le rêve italien. Je la devinais déjà belle, libre, indépendante, innocente, facétieuse. À peine arrivée sur le sol anglais, elle était déjà courtisée par plusieurs prétendants. Dans son esprit aigu d'indépendance, elle commence par refuser les demandes en mariage qui lui sont proposées, y compris celle de Lord Warburton, un ami proche de Ralph Touchett, dont la fortune est à l'égal de sa bonté et de son élégance. Oui, cette scène anglaise qui ouvre le roman possède la douceur affable de l'été, cependant à bien y réfléchir, en y revenant longtemps après, justement après avoir lu le roman, je distingue brusquement une sensation crépusculaire dans la lumière de cette fin d'après-midi qui s'estompe, où un père vieillissant évoque le monde à son fils atteint de tuberculose. Lequel mourra avant l'autre ? Telle est la question... Ce sera le père qui s'en ira le premier. Sur les conseils de son fils, il avait anticipé, modifiant au dernier moment son testament ; Isabel Archer, qui était une orpheline pauvre, hérite de la fortune de Mr Touchett et devient riche. Elle voyage. Elle découvre l'Europe. On sait peu de choses de ces années où son caractère se forge peu à peu à l'observation des villes et à la confrontation des êtres avec lesquels elle fait connaissance. A-t-elle reçu d'autres demandes de mariage durant ce temps, le lecteur n'en sait rien ? Elle aborde ainsi l'Italie, avec la fortune faite et le coeur aguerri, du moins le croit-elle. Elle se lie d'amitié avec Mme Merle amie de la famille, dont son cousin Ralph lui a pourtant à plusieurs reprises dit de se méfier. Elle avance en confiance vers celle qui lui fait rencontrer alors un certain Gilbert Osmond, américain, veuf sans fortune qui investit dans l'art et vit seul avec sa fille Pansy à Florence. Elle ignore encore à cette heure ce qui se trame dans son dos… Isabel Archer se laisse séduire par les charmes de l'homme. Contre toute attente, elle l'épouse. Elle semble s'être abandonnée à lui, avec visiblement une grande humilité dans ce coeur généreux, je voulais penser jusqu'au bout que cela ne lui ressemblait pas, qu'elle devait se méfier de ce qui semblait ressembler à une démarche intéressée, un piège ourdi à son insu, l'irrépressible mariage qui semble arranger bien des personnes. Pour tout vous avouer, je n'ai pas compris sa naïveté. Très vite ce mariage s'avère être un échec. C'est alors que je me suis penché vers cette femme que je devinais esseulée dans ses désillusions et ses tourments, pour tenter d'entendre sa voix, ses mots, l'émoi de son coeur, de son âme, car c'est à partir de ce moment-là que le roman prend toute sa densité romanesque, émotionnelle et se déplie comme une vague. Paradoxalement, malgré le titre du roman, le portrait d'Isabel Archer reste insaisissable et le roman est prodigieux à plus d'un titre. Ai-je su au bout des 950 pages de cet immense roman qui était réellement Isabel Archer, au travers de ce Portrait de femme ? le terme de portrait est peut-être mal choisi, chacun d'entre nous peut s'approprier une facette d'Isabel Archer, dès lors chacun d'entre nous peut dresser un portrait de cette femme à sa manière... J'ai particulièrement aimé la façon dont Henry James utilise le motif du portrait pour construire son personnage principal et développer les thèmes du roman. Brusquement, écrivant ces mots, je réalise que Portrait de femme, roman d'une veine romanesque éblouissante est en même temps insaisissable et c'est peut-être pour cela qu'il est éblouissant. Tout le reste alors, depuis la scène d'ouverture jusqu'à la fin totalement ouverte devient un roman ténébreux, où la lumière italienne commence à me faire mal aux yeux... Henry James nous parle des tourments du coeur et de l'esprit, de la férocité des ambitions, des trahisons, des mensonges, du rôle de l'argent, de la perte des illusions, des amours déçues et tout ceci dans le seul destin d'une jeune femme qui s'appelle Isabel Archer... Henry James appartient à la famille de ces écrivains géniaux qui en disent peu, laissent l'écriture cheminer, les personnages poursuivre leur itinéraire, ce qui n'est pas dit dans les pages se construit ailleurs. Ainsi, au fil du roman, Henry James dépeint avec finesse l'évolution psychologique d'Isabel Archer. Jeune femme naïve et idéaliste lorsque nous faisons sa connaissance, sa personnalité se façonne peu à peu lorsqu'elle se confronte aux réalités d'un monde sophistiqué et parfois cruel. Cette métamorphose est particulièrement frappante lorsqu'on compare l'image d'Isabel Archer du début du roman, pleine de vie et d'espoir, lumineuse, à celle de la fin, plus mesurée et consciente des compromis de l'existence. La complexité du personnage d'Isabel Archer réside dans ses contradictions internes, souterraines, qui la déchirent. Bien qu'elle aspire à l'indépendance, ses choix la mènent paradoxalement vers une forme d'emprisonnement. Son mariage avec Gilbert Osmond, qui semble d'abord un acte de libre-arbitre, devient le symbole de sa perte de liberté. Cette tension entre désir d'autonomie et conformité sociale fait d'Isabel Archer un personnage profondément humain et nuancé. James excelle dans l'art de ne pas tout révéler, laissant une part de mystère autour d'Isabel Archer. Mais le personnage d'Isabel Archer ne serait rien sans l'entrelacement avec les autres personnages qui s'invitent dans la narration. Henry James les convie dans le livre en leur assignant à chacun un rôle de miroir et c'est le reflet de chacun de leurs regards qui vient participer à la construction du roman et au motif du portrait peint sur la personne d'Isabel Archer. En particulier, les personnages féminins se surveillent mutuellement, admiratrices, épouvantées, piégées par les attentes sociales et leurs propres perceptions. Ces multiples regards, faits de miroirs, façonnent peu à peu le récit comme un kaléidoscope. Chaque événement est saisi à travers le prisme de la conscience d'un des personnages, surplombant le texte de son point de vue, rendant l'intériorité des autres personnages et leur psychologie aussi importante que les faits eux-mêmes. Ainsi, j'ai aimé ressentir dans le texte cette belle oscillation entre les points de vue extérieurs et les points de vue intérieurs. C'est magnifiquement rendu et cela redéfinit admirablement le rôle du narrateur dans tout récit. Je n'irai pas dire « Tiens, sommes-nous proche de Proust ? », mais presque... C'est un récit où les pages se dérobent sous les doigts, nimbées par la seule étrangeté qui émane des interactions entre les personnages. le récit se transforme alors en une toile de sentiments où le lecteur vient se prendre délicieusement. C'est d'autant plus facile de se laisser perdre, perdre pied, car une incroyable élégance sert le texte, l'écriture est fluide, la tension narrative repose principalement sur la psychologie des personnages, mais aussi sur l'endroit insondable où le lecteur est capable de se laisser entraîner. Le parcours d'Isabel Archer pourrait révéler une forme de soumission à l'ordre social et patriarcal établi en cette fin de XIXème siècle. le mariage, les conventions sociales, pourraient réduire à néant l'itinéraire de cette jeune fille. Or, il n'en est rien car c'est bien dans l'envers du décor que s'ourle une autre tension narrative. Sans dévoiler la fin du récit, Isabel Archer ne perd jamais la main sur sa destinée. En ce sens, j'ai vu dans ce roman un féminisme puissant et affirmé. Ces pages sublimes offrent des abysses sombres et complexes, où l'histoire continue de s'écrire, inachevée et c'est dans cet insaisissable mouvement où le lecteur aussi peut à son tour surplomber le récit et non plus perdre pied, que se situe la beauté incroyable du roman.

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AnnaCan

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

« Isabel était intelligente et généreuse, c'était une libre et belle nature, mais qu'allait-elle faire d'elle-même ? » Vous avez là, résumés en une phrase, le projet et l'ambition de Henry James dans ce livre, le principal si ce n'est unique motif déplié sur plus de 900 pages envoûtantes et captivantes. Qu'est-ce que la jeune Isabel Archer « avec sa mince expérience, son idéal hypertrophique, sa confiance à la fois théorique et ingénue, son humeur tour à tour impérieuse et indulgente, son mélange de curiosité et de dédain, de vivacité et d'indifférence, sa volonté de regarder, d'éprouver, de savoir, avec la combinaison qu'elle présentait d'un esprit délicat, primesautier, chaleureux, et d'une nature pleine d'ardeur et de désirs », va faire de sa vie ? En posant d'emblée son héroïne comme une conscience libre qui s'est toujours dirigée par elle-même, préférant se forger ses propres opinions, quitte à se tromper, que de se comporter en brebis du troupeau, en un lieu (l'Angleterre victorienne), et une époque (le dernier tiers du XIXème) particulièrement corsetés et conventionnels, James fait montre d'une générosité et d'une audace singulières. Reprenant le motif à peine esquissé dans Daisy Miller, celui d'une jeune Américaine libre d'attaches, confiante en son avenir, brusquement plongée dans la vieille Europe et confrontée au conformisme de son milieu, s'inspirant une fois encore de sa cousine bienaimée Minnie Temple, emportée par la tuberculose à l'âge de 24 ans, James imagine en quelque sorte ce qu'auraient été ses choix s'il lui avait été donné de vivre. En lui adjoignant un cousin et ange gardien à l'esprit sagace, Ralph Touchett (son alter ego à peine déguisé), une tante bienveillante et intransigeante, Mrs Touchett, une amie fidèle farouchement féministe et démocrate, la journaliste et femme de lettres Henrietta Stackpole, en la dotant opportunément d'une fortune tombée du ciel, James met toutes les chances du côté de son héroïne. À présent que les conditions semblent les plus favorables pour qu'Isabel Archer dispose de sa vie comme elle l'entend, l'écrivain peut se concentrer sur la grande question : que va faire l'ardente jeune femme de sa belle liberté? Comment va-t-elle l'exercer? Au début, tout semble se dérouler au mieux, conformément aux espoirs placés en elle par son cousin Ralph Touchett, en accord surtout, avec la volonté d'indépendance affichée par la jeune Américaine, puisqu'elle commence par refuser plusieurs demandes en mariage dont l'une, absolument mirifique, émanant d'un ami proche de Ralph, un lord particulièrement séduisant et terriblement épris dont la bonté, la générosité et la délicatesse n'ont d'égale que sa colossale fortune. Isabel va ensuite faire ce qu'elle s'était promis à elle-même : observer et explorer le monde, parcourir l'Europe et l'Orient afin de « voir un peu plus avant dans les affaires humaines que ce que l'on juge convenable de lui dire ». De ces longs mois passés à voyager, l'auteur ne nous dit rien, ou presque rien. Certes, Isabel a observé et exploré, certes, elle a élargi son champ d'expériences et de connaissances, mais elle n'a pas encore entrepris le grand voyage, le seul digne d'intérêt aux yeux de James, le voyage intérieur. Elle n'est pas encore devenue une « conscience réfléchissante » pour reprendre les mots de Sartre, à savoir une conscience qui se pose elle-même comme objet d'analyse. Car, pour le moment du moins, coexiste en Isabel, au côté de son désir éperdu de connaissance et de son amour de la clarté, la plus belle faculté d'ignorance, « une répugnance instinctive à soulever les rideaux et à fouiller les coins obscurs. » Aux yeux d'Isabel, les gens sont ce qu'ils paraissent être. Il ne lui vient pas à l'esprit que certains avancent masqués, dissimulant leur médiocrité ou leur vilenie sous une apparence séduisante et trompeuse. Aussi quand son chemin croise celui de Mme Merle, une femme de vingt ans son aînée au passé obscur et aux manières trop parfaites pour ne pas être suspectes, Isabel ne se méfie-t-elle pas le moins du monde en dépit des mises en garde de son cousin Ralph. Et lorsque Mme Merle, à l'occasion d'un séjour à Florence, la présente à son vieil ami Gilbert Osmond, un dilettante raffiné jusqu'au bout des ongles qui jette sur le monde un regard faussement désabusé, Isabel est non seulement en confiance mais immédiatement sous le charme. Son esprit romantique, son âme désintéressée, son coeur généreux s'enflamment pour ce veuf sans fortune qui élève dignement sa fille unique. Si le lecteur n'est pas dupe, subtilement alerté par l'auteur et par le sagace Ralph Touchett, de la réalité des qualités de coeur et d'intelligence du nouveau soupirant d'Isabel, il comprend aussi que cet homme désoeuvré dépourvu de talent dispose d'un don, unique et incontestable, celui d'exercer une incroyable séduction sur son entourage et de se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Grand illusionniste, faussaire passé maître dans l'art de plaire, il a d'autant moins de peine à se faire aimer de la jeune femme qu'il mime à la perfection l'amoureux transi : « Au demeurant, cette disposition faisait de lui un amoureux admirable, en lui rappelant sans cesse ses obligations de soupirant passionné. Il ne s'oubliait jamais, je l'ai dit : il n'oubliait donc jamais d'être gracieux et tendre, et de donner, sans aucune peine d'ailleurs, l'impression de sentiments en éveil et d'intentions profondes. » Narcisse ne se souciant que de son image et de son bien-être, manipulateur dénué d'empathie estimant non seulement normal mais parfaitement légitime d'utiliser autrui comme un moyen de parvenir à ses fins, Gilbert Osmond est un personnage qui, sous des dehors enchanteurs, m'a glacée d'effroi. « Sous toute sa culture, sa finesse, son aménité, sous son urbanité, son aisance, sa connaissance de la vie, l'égoïsme se lovait comme un serpent dans un talus fleuri. » Dès lors, le grand voyage intérieur peut s'amorcer, la lente et douloureuse prise de conscience se déployer, et c'est absolument passionnant. le récit, à mesure qu'Isabel réalise l'étendue de son erreur et la réalité de la prison mentale dans laquelle elle s'est enfermée, adopte des accents de plus en plus sombres, gothiques, et un rythme que je qualifierais d'haletant si un tel qualificatif ne paraissait quelque peu déplacé appliqué à un roman de Henry James. En tout cas, moi, je n'arrivais plus à m'en détacher, j'étais complètement happée par l'intrigue, horrifiée par la situation de la jeune femme, qui, cruelle ironie, tombe au moment où elle pensait exercer le plus pleinement son libre-arbitre dans le piège ourdi par deux êtres sans foi ni loi, un couple dont les liens anciens et secrets ainsi que le machiavélisme ne sont pas sans évoquer l'inoubliable duo formé par la marquise de Merteuil et le vicomte De Valmont dans Les liaisons dangereuses. « Elle retrouvait encore en elle la terreur incrédule avec laquelle elle avait pris la mesure de sa demeure. C'est entre ces quatre murs qu'elle avait vécu depuis lors, et c'étaient eux qui l'encloraient jusqu'au bout de sa vie. C'était la maison de l'obscurité, la maison du silence, de la suffocation. La belle intelligence d'Osmond semblait, à vrai dire, se pencher à une haute lucarne pour se moquer d'Isabel. » Mais, au-delà des ses accents gothiques, au-delà de ses péripéties, de la multiplicité et de la richesse de ses personnages fournissant autant d'éclairages sur la personnalité d'Isabel, le récit reste fondamentalement celui d'une conscience qui, en perpétuelle interaction avec les autres — « chacun de nous est un faisceau de réciprocités » — réfléchit sur elle-même. L'attention portée sur l'analyse et la réflexion transformant véritablement l'intrigue en « un drame existentiel » pour reprendre les mots de Nina Baym dans une étude parue en 1976 sur Portrait de femme. Un drame existentiel que le lecteur découvre peu à peu, comme à tâtons et dans une semi-pénombre, comme si tout ce qui lui parvenait était lesté d'un sens caché, comme si rien ne se donnait de façon univoque, mais était au contraire soumis à diverses interprétations qu'il lui faudrait amender tout au long de sa lecture, une lecture qui épouserait les contours d'un récit en mouvement continuel. Comment vous parler de la beauté d'une plume qui sait à la fois être très visuelle, donnant souvent l'impression d'appartenir davantage au registre de la peinture qu'à celui de l'écriture, et très analytique ? Comment vous parler de son rythme envoûtant, de l'alternance si bien cadencée de moments lancinants et de dialogues alertes qui projettent l'intrigue vers l'avant? Comment vous parler de l'incroyable magie d'un récit qui, sous des dehors limpides, se dérobe sans cesse? C'est peu dire que j'ai été complètement subjuguée par ce livre. Cela fait une quinzaine de jours que j'essaie de mettre des mots sur son incomparable richesse, mais les mots enferment, figent l'interprétation là où tout l'art de James réside dans l'implicite, la suggestion et l'ouverture. Aussi le mieux est-il encore de lui laisser le mot de la fin. « La littérature d'imagination habite une maison qui n'a pas une seule fenêtre, mais des millions, ou plutôt un nombre incalculable de fenêtres possibles. » Henry James, Préface à Portrait de femme dans La création littéraire.

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un_appetit_livresque

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

J'ai lu le livre en deux tomes donc je vais faire ma critique en deux parties J’ai beaucoup aimé cette première partie de l’histoire. J’aime beaucoup le personnage d‘Isabel, jeune femme qui a des rêves d’aventure et d’indépendance plein la tête et que la providence va rendre possible. Les différents personnages présentés sont très intéressants et représentent chacun un pan de la société et ce qu’elle attend de cette jeune femme qui ne compte pas se laisser dire ce qu’elle doit faire. Un deuxième tome plus sombre où il est question de remord, de fierté, de résilience aussi. J'ai moins apprécié cette deuxième partie car cette fierté mal placée dont fait preuve Isabel est assez agaçante même si elle est très humaine. La décision finale est pour moi le moment le plus fort du livre et tous les tenants et aboutissants que cela implique et surtout la raison derrière cette décision. J'ai trouvé ce message très fort et ça a un peu "sauvé" ce deuxième tome à mes yeux.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782264075475
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    696
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Henry James

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10,90 € Poche 696 pages