Sous un ciel d'or : Le livre de Laura Wood

Ce livre m'attirait depuis longtemps et je ressors avec un avis mitigé de ma lecture... L'ambiance des années folles, de la fête, de la musique est très bien réussie. Les personnages sont attachants mais manquent de profondeur je trouve. J'ai trouvé l'intrigue sans surprise... L'évolution des relations entre les personnages est assez prévisible. Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment de lecture, mais clairement elle ne restera pas dans mes meilleures lectures de l'année.

En 1929, Lou a 17 ans et vit dans les Cornouailles. La grande demeure vide de la famille Cardew la fascine depuis toujours. Elle y passe son temps libre, en cachette, à écrire, lire et rêver qu'elle fait partie de cet univers. L'été, les aristocrates investissent enfin les lieux et Lou se retrouve propulsée dans cette vie mondaine faite de luxe, de soirée et de jazz. Elle se rapproche du frère et de la sœur et découvre que cette famille cache un sombre secret... #xNaN Dernièrement, j'ai acheté un lot de livres pour quelques euros lors d'un déplacement de plusieurs semaines et ai donc lu ce qu'il contenait faute d'avoir emporté quelques éléments de ma PAL. Ce livre m'a attiré parce que j'avais envie de découvrir quel mystérieux secret entourait la famille Cardew. J'ai bien aimé le style de l'auteure, c'est bien écrit, assez poétique parfois, je trouve. On est assez bien immergé dans le passé et l'univers de Lou à la ferme puis celui des Cardew. J'ai bien aimé les joutes verbales entre Lou et Robert et ça s'arrête là. Malheureusement, j'ai été un peu déçue. Je m'attendais à autre chose. J'ai déjà eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, mais j'ai persisté. Le souci, c'est qu'il ne se passe pas grand chose. On voit l'évolution de Lou à force de fréquenter la famille Cardew, elle pense de plus en plus à ce qu'elle veut faire de son avenir, même si elle paraît devenir un peu superficielle parfois. On comprend également que malgré un petit début "ennemis", une romance naîtra forcément avec Robert sauf que j'ai trouvé l'ensemble de l'histoire très répétitif. Des fêtes, du champagne, des belles tenues... Et puis, en ce qui concerne le sombre secret des Cardew, je m'attendais à quelque chose de plus imposant, un truc qui allait vraiment me scotcher et me faire dire "ah oui, quand même", mais non. Ce roman n'était pas fait pour moi, ça arrive.

« Je ressens le désir d’en voir davantage avec une urgence qui me dépasse tout à coup. Je veux les lumières, la musique, le bruit et l’excitation, je veux la nouveauté et la fantaisie. Je veux vivre des expériences plus grandes que ma propre vie, pas seulement en entendre parler dans les journaux. Je veux m’évader dans ce rêve pour un instant. » Été 1929. Lou est sur le point de fêter ses dix-huit ans. C’est l’âge où tous les possibles s’ouvrent devant soi, mais pourtant l’horizon semble bouché pour elle : le mariage et la vie de famille dans un petit port de pêche des Cornouailles, comme sa sœur adorée vient de le faire, ne l’attirent guère. Alors quand elle fait la connaissance de Robert et Caitlin Cardew, deux aristocrates fêtards qui la font entrer dans leur petit cercle de la jet set des Années folles, c’est la révélation. Prise dans un tourbillon de fêtes, de champagne et de charleston, la tête dans le luxe, les pieds dans la boue de la ferme familiale, Lou ne risque-t’elle pas de se perdre ? Des questions qui pourraient être autant de retournements scénaristiques dans un roman pour adultes, ce qui n’est pas le cas ici. J’ai ainsi lu cette jolie histoire dans la crainte que Lou ne se fasse avoir par des aristocrates blasés qui auraient envie de s’amuser aux dépens d’une jeune ingénue qui ne verrait rien venir. Point du tout dans cette histoire pour adolescents où la bienveillance règne partout : les riches acceptent les pauvres dans leur monde, et savent se mêler à ces derniers sans hauteur ni mépris ; tout le monde s’aime réellement bien sans se jalouser ni se faire de crasses. « Sous un ciel d’or » est donc un roman plutôt rafraîchissant, et dépeint assez bien un univers où le luxe ne garantit pas le bonheur (ce n’est pas Gatsby, auquel j’ai parfois pensé lors des descriptions de fêtes dispendieuses, qui me contredira). La réussite du roman tient aussi beaucoup au personnage de Lou, dont les émois adolescents m’ont parus bien retranscrits : elle est naïve sans être niaise, elle ne sait pas dans quelle voie s’engager sans être non plus geignarde, et ne se laisse pas étourdir par le vernis doré sous lequel ses nouveaux amis savent faire disparaître leurs malheurs. Bref je l’ai trouvée équilibrée et sympathique. Il s’agit donc d’un joli roman, avec sa dose de romantisme certes un peu convenu mais ce n’est pas très gênant, à découvrir comme on boirait une coupe de champagne : légèreté et pétillance garanties.