Sous une pluie d'étoiles : Le livre de Laura Wood

J’ai lu ce roman comme on croque un fruit mûr au soleil : avec gourmandise et émerveillement. C’est une ode à l’été, aux rires légers, aux baisers volés, aux pinceaux qui dansent sur la toile et aux mets italiens qui réchauffent le cœur. Parmi les pages se glisse un parfum de liberté, celui d’une jeune femme — Bea — qui s’ouvre comme une fleur, s’épanouit, éclate de vie et découvre, avec un brin de malice, les frissons du désir. Autour d’elle, un cercle d’âmes lumineuses, excentriques, et un certain Ben — artiste arrogant et magnétique — qui bouscule ses certitudes. Mais sous les éclats dorés de la Toscane, l’ombre du fascisme commence à s’étirer, discrète mais pesante. Sous une pluie d’étoiles est un souffle chaud sur la peau, un sourire en fin de lecture, et une folle envie de faire ses valises pour l’Italie. Et sans aucun doute, de retrouver encore les mots de Laura Wood.

J’ai adoré ce livre dès le premier chapitre. Les personnages sont attachant, et on vit avec eux l’aventure du début à la fin. Ce qui m’a énervé, c’est que les parents de Béatrice cherche à la « vendre ». Mais elle s’est révoltée, et ça fait du bien de voir une héroïne qui ne se laisse pas faire et qui, malgré son milieu social, s’intéresse aux science et plus particulièrement aux insectes. Béatrice est vraiment très drôle, déjà parce que la première vision qu’on a d‘elle est une jeune fille avec de la vase jusqu’aux genoux à la recherche de verres luisants, et aussi parce qu’elle parle de tout avec détachement et honnêteté. Elle dit ce qu’elle pense, sans se soucier du reste. Elle a de grandes connaissance scientifique qu’elle a acquit sans aide. Elle est persévérante et toujours à l’affût de nouvelle découverte. Son esprit est très libre, elle est très tolérante avec tous types de personnes.

Et bien, quelle bonne idée d'avoir demandé ce livre pour Noël ! Bon sang, je l'ai adoré. Que ce soit les personnages, l'écriture fluide de l'autrice ou le développement des relations, ce livre à tout pour plaire. Une histoire prenant place lors de la monté du fascisme de Mussolini. Le contexte politique est surtout évoqué lors de l'apparition de certains personnages au milieu et à la fin de l'histoire, mais j'estime que l'écrire dans cette critique est important. Déjà, Béatrice, jeune femme en quête de liberté et d'aventure. Elle m'a fait rire, mais rire ! N'ayant pas sa langue dans sa poche, c'est quelque chose qui m'a beaucoup plus. Une fille de bonne famille à la recherche d'émancipation et de défi, elle représente une liberté féministe dans des années 30 où les apparences comptent plus que tout. Ben, incroyable aussi, Don Juan, artiste dans l'âme, on se dit que son caractère a tout pour plaire et pourtant, comme tout le monde, quelques petits défauts. Mais il reste tout de même aussi attachant lorsqu'il nous conte son histoire. Bien que cette histoire de défi peut paraître un peu cliché, cela permet un développement de relation en douceur. Tout deux se chamaillent, s'insultent gentiment. C'est mignon. Ce livre aura une place dans mon cœur pour un petit bout de temps.

Après Sous un ciel d’or et Sous des flocons d’argent, c’est sous une pluie d’étoiles que nous emmène Laura Wood à travers son nouveau roman. Si cet opus est dans la même veine que les deux premiers, je dois reconnaître que le charme a moins opéré avec celui-ci. L’histoire débute en Angleterre dans les années 1930. Nous faisons la connaissance de Béa, la narratrice du récit. Cette jeune fille intrépide est passionnée par la biologie et notamment par les insectes qu’elle observe dans leur environnement naturel. Ses parents ne voient pas ce comportement d’un bon œil et décident de l’envoyer chez son oncle en Italie pour parfaire son éducation. Éprouvés par des difficultés financières, ils espèrent aussi la marier à un bon parti et solutionner leurs problèmes. Commence alors pour Béa un été sous le soleil italien, au milieu d’une nature à explorer et d’un groupe d’artistes qui changeront sa vision du monde. Sous une pluie d’étoiles fut une lecture agréable mais sans plus. Ce roman est un peu une combinaison des deux premiers de Laura Wood. Il reprend l’atmosphère ensoleillée de l’été de Sous un ciel d’or, et une galerie de personnages similaire à celle qu’on avait découverte dans Sous des flocons d’argent. J’en suis ressorti avec une forte impression de déjà lu. En outre, j’ai trouvé certains personnages instables, à l’instar de Béa elle-même qui un jour se dit inexpérimentée en amour, et l’autre se montre très entreprenante. Tout comme son oncle Léo qui souhaite épouser une artiste et en accueille sous son toit mais se montre parfois peu tolérant. Le personnage de Ben m’a beaucoup rappelé Kit, et les descriptions vantant son physique parfait, son visage symétrique, même si elles sont subjectives car racontées du point de vue de Béa, m’ont agacé à la longue. La fin est tout de même satisfaisante, un peu facile mais fait passer un bon message. Je ne serais pas surpris que le quatrième roman de Laura Wood raconte l’histoire de Hero, la cousine de Béa, car son personnage donne l’impression d’avoir été introduit ici pour être développé plus tard. Je le lirai sans doute, en espérant un peu plus de surprise.