Tu m'as volé mon étoile : Le livre de Jean Nainchrik

Coucou tout le monde. Je vous retrouve pour vous parler de ce roman qui évoque l’histoire d’amour puissante, mais impossible, entre deux hommes. Je tiens à remercier les @editionsrecamier et Maxime pour l’envoi de ce sublime roman #x1f64f#x2764 Derrière une plume sensible, douce et poétique, se cache un récit pudique qui met en mots des années de silence. L’histoire d’un amour fusionnel entre Léo qui n’aimait que les femmes et Jean qui est un homme. Un amour qui n’a vécu et grandi qu’a l’abri des regards, le temps d’un voyage scolaire en Italie en 1958. Mais lorsque Jean reçoit une lettre de Léo en 1973, il ne sait pas encore qu’il est trop tard. Car Léo est parti pour toujours. On découvre ici les mots criants de vérité de Jean, à cœur ouvert pour confier son amour, ses regrets de n’avoir pu vivre cette histoire à la hauteur de leurs sentiments. On ressent les premiers émois, de ceux qui transpercent le cœur et demeurent gravés pour toujours. La naissance d’un amour fusionnel, d’une rare évidence. Une parenthèse enchantée qui va transformer leurs vies à jamais. Deux sensibilités similaires qui ne peuvent que se reconnaître dans la magie de l’instant. Un retour en arrière dans ses souvenirs, qui n’ont rien perdus de leur force, remplis de nostalgie. Comme si c’était hier, quinze ans après, Jean se souvient. De leurs premiers regards, sentiments inédits qui éclosent, leurs corps aimantés. Un désir puissant qui surgit sans prévenir, qu’ils n’ont pas vu venir. Se laissant envahir par ce torrent de sensations nouvelles. Intensément amoureux mais douloureusement silencieux. Un amour disparu que l’on n’a de cesse de faire vivre au fond de soi et auquel on pense irrémédiablement. Parce que leur amour va bien au-delà de l’absence et du manque. Parce que la voix, les rires de Léo résonnent toujours dans le cœur de Jean. Un texte magnifiquement douloureux sur l’amour perdu. Celui a qui l’on n’a pas donné sa chance comme il le méritait. Une passion étouffée qui ne demandait pourtant qu’à s’épanouir. Un récit doux et sensible que je vous invite à découvrir sur un amour perdu, qui n’a pas été vécu à la hauteur de ce qu’il méritait. Êtes-vous tentés ? .

Léo a été la première histoire de Jean. Après ces deux semaines qu’ils ont vécues, en Italie, Jean savait qu’il ne pourrait « plus jamais éprouver les mêmes sentiments avec qui que soit » (p. 22). Pendant le confinement, il a retrouvé la lettre de celui qu‘il n’a jamais cessé d’aimer. Elle lui était parvenue en 1973, quinze ans après sa rédaction. Il était trop tard. Pourtant, dans toutes ses rencontres, c’est ce seul amour qu’il recherchait, c’était ce dernier qui « a pris toute la place. Ton absence a tout occupé. Elle m’a habité tout au long de ma vie. » (p. 23) En 2023, devant la tombe de Léo, Jean livre ce qu’il a passé des décennies à enfouir : un amour passionné, sincère, exalté et inachevé. Un attachement qui s’ancre dans les regrets, les moments non vécus, les absences et dans ce qui aurait pu être. Il s’immisce dans les vides, dans les moments de bonheur et dans les peines. Avec émotion, Jean livre ses douleurs, mais aussi la puissance du souvenir des jours passés ensemble. Soixante ans plus tard, même si les faits démontrent malheureusement souvent le contraire, l’homosexualité n’oblige plus au secret. « La difficulté de vivre clandestinement son amour n’existe plus, tout comme la peine de mort, cela grâce à Robert Badinter […] » (p. 156) Les confidences du narrateur sont empreintes de sincérité, mais aussi de pudeur. Je pense que cette retenue est la raison pour laquelle même si j’ai aimé ce joli roman, je n’ai pas eu de coup de cœur immédiat. Il me semble que c’est après la lecture que son message m’atteint plus fortement. Je continue à y penser, à le relier à certains évènements de ma vie, et à ressentir les émotions de Jean. Les histoires qui résonnent après les avoir lues ne sont-elles pas les plus fortes ?

A l’automne de sa vie, Jean Nainchrik livre aux lecteurs avec pudeur, poésie et sensibilité l’histoire de son premier amour à 17 ans avec Léo, qui n’aimait que les femmes. Deux âmes liés, sans que Jean ne s’en doute, par leur histoire familiale. Un amour impossible à vivre à une époque où l’homosexualité n’était pas acceptée par la société. « Quand je pense qu'aujourd'hui on peut se marier avec un homme Avoir un enfant avec lui Comment ça aurait été formidable de faire tout ça Je ne te le cache pas Je vis avec ce regret Léo Je vis tellement avec ce regret » Une histoire d’amour tout aussi ardente que tragique, qui marque au fer rouge, comme seule peut l'être la première de notre vie . C’est douloureusement doux, douloureusement beau #10084;#65039; « Il existe un silence de l'amour qui n'a besoin d'autre musique que celle de deux souffles qui s'épousent. En définitive, les mots ne sont rien. Incapables de traduire la force des sentiments. Ils ne sont pas la pulpe des doigts. Ils ne sont pas la traversée des sens. Ils ne sont pas les baisers sur la bouche. Les mots sont un bruit de trop »

" Tu m’as volé mon étoile " L’histoire de Jean Nainchrik, de Jean Nainchrik. Au édition Récamier. "Il existe un silence de l’amour qui n’à besoin d’autre musique que celle de deux souffles qui s’épousent" Roman lyrique et poétique Une histoire d’amour née à la mauvaise époque, puni au yeux de tous et part la loi Une histoire d’amour qui est toujours aussi fort aujourd'hui, ça se sent par la plume de l’auteur.