Comment enterrer son mari en toute discrétion : Le livre de Alexia Casale

Dans ce roman, nous allons suivre le destin de cinq femmes ayant pour point commun d’avoir mis un terme à leurs souffrances en éliminant leur tortionnaire. Nous sommes en pleine période de confinement à cause de la COVID-19 et le comportement violent de certains s’en trouve exacerbé. Pour faire simple, les maris violents doivent faire face à leurs frustrations et celles qui les côtoient deviennent encore plus victimes d’autant qu’en raison du confinement, personne ne peut voir les marques laissées par les coups et que demander du secours est très compliqué. C’est ainsi que : • Sally, femme au foyer, mère de 2 grands enfants et souffre-douleur de son mari Jim depuis de très nombreuses années, tue ce dernier d’un coup de poêle en fonte alors qu’il essayait de la malmener… une fois de trop ! • Ruth, est infirmière, mère de 2 grands enfants qui ont quittés le domicile familial et est mariée à Lionel qui lui aussi fait preuve de violences. • Samira et Leila, mère et fille, cherchent à se débarrasser de Yafir. Ce dernier veut à tout prix marier sa fille Leila car il trouve qu’elle a eu un comportement déplacé et qu’elle a de ce fait sali l’honneur de la famille. Samira, la mère, prend les choses en mains car il est hors de question que sa fille, Leila, subisse également la tyrannie de cet homme. • Janey, jeune maman d’une petite Ava et mariée à Keith que le statut de nouveau père a dramatiquement changé en homme violent. Son problème, il ne supporte pas que Janey lui échappe et qu’elle devienne plus une mère qu’une femme et en l’occurrence, SA femme. Enfin, c’est la meilleure amie de Sally même si elles ne se sont pas vues depuis des années. Ces femmes, toutes voisines, ont donc en commun d’avoir été des victimes de la violence des hommes et de devoir faire disparaître un corps en « toute discrétion » car il est hors de question qu’elles continuent de souffrir après la mort de leur tortionnaire. Elles vont devoir faire preuve de créativité pour faire disparaître les corps sous les yeux de tous et surtout sous les yeux scrutateurs d’Edwina la voisine de Sally qui épie tout le voisinage. Elles vont fonder le « Club des fossoyeuses confinées » pour tenter de se sortir de ce mauvais pas sans trop de casse. L’auteur nous livre ici un roman caustique et tendre ainsi que les portraits de cinq femmes qu’au départ rien ne prédisposait à se côtoyer. Mais la vie, les événements et l’adversité vont les lier et elles devront s’entraider afin d’être enfin libres ! Le titre laissait présager un feel good book un peu grinçant voire sarcastique mais pas du tout ! Certains aspects sont désopilants et nous avons des scènes rocambolesques mais rien de plus normal avec l’humour anglais me direz-vous #128521; ! Mais ça ne s’arrête pas là, oh que non et autant vous dire que c’est même plutôt inattendu… L’auteure réussi à faire des violences faites aux femmes, le fil rouge de ce roman bien moins léger qu’il n’y paraît, le thème principal. On dirait presque une pièce de théâtre tant les scènes s’enchaînent et que les situations, parfois grotesques, rythment la narration. C’est aussi une histoire de sororité, d’amitié et de liens indéfectibles ; de ceux que seule l’adversité et l’urgence d’une situation peuvent créer. Ce rythme enlevé concourt à rendre le roman dynamique et à nous faire espérer une fin heureuse pour ces femmes qui n’ont fait que se défendre face à leur bourreau… même si ce n’est pas très moral au vu de ce qu’elles ont commis. Il n’en reste pas moins que c’est un meurtre même s’il est perpétré pour les meilleures raisons du monde : mettre un terme à leurs souffrances et trouver enfin la liberté ! Entre ras-le-bol, peur, désespoir et impuissance face à l’inaction des pouvoirs publics, venez découvrir les aventures de Sally, Ruth, Samira, Leila et Janey ! Alexia Cazale nous livre aussi les mécanismes qui font que ces femmes sont sous emprises : emprise psychologique, rupture des liens avec la famille et les amis, humiliations, dépendance financière mais aussi et surtout les enfants et leurs réactions face à ce climat délétère et violent. Ce roman nous rappelle aussi que toutes les violences ne sont pas forcément visibles et qu’il nous faut être vigilant(e)s afin de venir en aide à celles qui sont en souffrance. Ne pas oublier non plus que les femmes ne sont pas les seules à être battues et qu’il peut arriver que certains hommes soient aussi victimes de femmes violentes même si on a parfois du mal à l’imaginer. Certains diront que ce roman souffre de quelques invraisemblances ce que l’auteure elle-même reconnaît mais rien de bien méchant et surtout pas de quoi nuire à l’intrigue je vous rassure #128521; ! Je vous laisse vous forger votre propre opinion et vous souhaite une délectable lecture #128522; !

Alexia Casale nous propose avec Comment enterrer son mari en toute discrétion un roman à la fois mordant et intrigant, mêlant suspense et humour noir. L’histoire d’une femme qui cherche à se débarrasser du cadavre de son mari pourrait sembler macabre, mais le ton décalé et la plume légère de l’autrice rendent l’ensemble plutôt divertissant. L’un des points forts du livre réside dans son atmosphère et son personnage principal, à la fois déterminé et débordant de ressources. L’intrigue, bien que parfois prévisible, reste plaisante à suivre, notamment grâce aux situations rocambolesques qui s’enchaînent. Cependant, certains aspects du récit peuvent laisser le lecteur sur sa faim. Le rythme est inégal : après un début prometteur, l’histoire peine parfois à maintenir une tension constante, et quelques longueurs viennent casser l’élan. De plus, l’humour noir, qui fait le sel du roman, ne fonctionnera pas pour tout le monde, oscillant entre sarcasme piquant et légèreté forcée. En somme, Comment enterrer son mari en toute discrétion est un roman qui amuse et surprend, mais qui ne parvient pas toujours à maintenir l’équilibre entre comédie et suspense. Une lecture plaisante mais pas inoubliable, qui séduira surtout les amateurs de récits décalés.

Excellent livre ! Et je le dis rarement. Nous sommes en plein confinement, et Sally tue son mari. Mais comment se débarrasser du corps quand on n’a pas le droit de sortir. Au cours de ses recherches, elle va croiser d’autres femmes dans la même situation, elles décident de créer le Club des fossoyeuses confinées et s’entraider à résoudre cet épineux problème. Le décor est planté, l’humour est présent, mais un humour noir car sous des dehors drôle, léger, avec une couverture toute colorée, il s’agit en fait d’un sujet très sérieux qui est traité, celui des violences faites aux femmes, violences qui ont exploses pendant la période du covid. Décaler le traitement de ce sujet par le biais du cynisme est je trouve très bien vu pour ne pas oublier le problème je trouve, car justement il s’agit de se rappeler qu’aucune femme n’est à l’abri, que l’on en parle quand il y a un féminicide puis les autres actualités prennent le relai et concrètement toutes les mesures dont on a parlé alors, elles en sont où ? On le saura lors du prochain. Je ne m’attendais pas à ce sujet lorsque j’ai emprunté ce livre à la bibliothèque, mais je suis ravie qu’il existe, on y croise les différentes violences, je n’en dévoile pas trop car j’espère vous avoir donné envie de le lire. Malgré le sujet, le livre se lit tout seul, il ne vous plombe pas, bref il est excellent et mérite mes 5 étoiles. Et le final est, je trouve, une vraie réussite ! Bonne lecture !

Très très bon livre ! Il aborde sous un humour noir différentes problématiques de violence familiale et conjugale, c’est percutant, bien écrit et très intelligent. J’ai apprécié les notes de l’auteure à la fin afin d’expliquer sa démarche. L’histoire est attachante, nous plonge directement dans l’action. Il y a quelques chapitres un peu plus long mais qui visent à traduire aussi la sidération de ces femmes confrontées à une situation très exceptionnelle. J’ai particulièrement aimé le personnage en arrière plan d’Edwina, j’ai tres vite eu envie de l’aimer. Pareil pour les enfants du personnage principal, Sally, qui m’ont touché et qui montrent que les enfants sont beaucoup plus conscients qu’on ne peut le croire de ce qui va mal dans une famille. J’ai juste un regret, pour moi il manquait un chapitre en plus vers la fin pour consolider un peu le tout, ça était un peu vite à mes yeux. Je recommande ce livre !