La cuisinière des Kennedy : Le livre de Valérie Paturaud

Quelles rencontres merveilleuses dans ce récit !! D’une petite enfant trouvée du sud de la France à la Maison Blanche. C’est une petite histoire qui rencontre l’Histoire. Vous allez avoir la chance de côtoyer Andrée, tout au long de son incroyable vie. Andrée c’est un bébé trouvé. Elle démarre sa vie avec en guise d’identité un numéro qui la suit toute son enfance, un uniforme d’enfant de l’assistance, gris et triste comme un jour sans pain. Elle doit trouver sa place dans ce monde. Et elle la trouve : en cuisine. La cuisine de ménage d’une famille nombreuse, celle dans un petit bar rustique, puis l’expérience pour des maisons bourgeoises de plus en plus huppées, en passant par les mères Lyonnaises et enfin les fourneaux de la famille Kennedy. Ce n’est pas inventé, tout est réel. La petite paysanne apprend, toujours et encore. Elle nourrit et se nourrit du monde qui l’entoure. Andrée est née en 1907. Elle avait donc 4 ans de moins que mon arrière-grand-mère qui était elle aussi une cuisinière d’exception. J’ai eu la chance d’habiter avec elle pendant quelques années et de découvrir dans sa cuisine les trésors de la cuisine française. J’ai découvert des trésors : la pâte feuilletée maison sur la table en formica bleu, la sauce tomate maison qui cuit des heures dans une casserole à fond épais sur un coin de la cuisinière à fioul et les croutons maison ceux qui dorent dans le beurre, dans la casserole à fond épais, mais au milieu du fourneau, ça chauffe plus. Mais aussi la daube de sanglier, le biscuit de Savoie, et en remplacement du foie de veau que je n’aimais pas, la perdrix sur canapé qu’elle me servait juste pour moi et qui faisait saliver les autres convives. Il y avait aussi les gouters des jours d’hiver, quand il faisait -10° et qu’elle me préparait, une tranche de pain de mie recouvert de carrés de chocolat au lait, fondu dans la chaleur douce du four. A l’époque, je pensais que c’était comme ça dans toutes les familles. La richesse de cet héritage m’est apparu au fil des ans. J’en ai même fait l’école hôtelière. Je n’ai pas finie dans un restaurant derrière un piano, mais je transmets ce savoir-faire, savoir-vivre, savoir-cuisiner à mes enfants. Certes, les recettes évoluent, on ne reste pas coincé dans des tabliers de sapeurs et des recettes au saindoux. On simplifie, on passe moins de temps, mais on continue à faire maison. Et les enfants ont pris le relai. J’ai toujours le tablier de l’arrière-grand-mère, une cuillère en bois bien usée et quelques recettes écrites de sa main, dont certaines consistaient à cuisiner avec peu pendant la 2nde Guerre Mondiale. J’ai donc lu l’histoire d’Andrée avec beaucoup de tendresse. Je suis fière qu’elle ait transmis et joué la partition de la gastronomie française parmi les grands de ce monde, avec autant d’humilité et de générosité. Elle a choisi sa voie, parfois privilégiant son travail plutôt que sa famille. Et son travail est donc devenu sa seconde famille. Je salue la précision des recherches historiques effectuées par l’auteure, tant sur la partie des orphelins au début du siècle que sur la famille Kennedy. Alors, faut-il le lire ? Oui !!! Effets secondaires possibles : peut donner envie prendre le temps de choisir de beaux produits sur un marché, de cuisiner, de mijoter. De mon côté, j’ai aussi réouvert un livre hérité de mon aïeule : Gastronomie Pratique de Ali-Bab. Un ouvrage relié, qui pèse plusieurs kilos, et compte plus de 100 pages pour vous expliquer tout ce qu’il faut connaitre sur la cuisine. Année d’édition ? 1907. Comme l’année de naissance d’Andrée.

Valérie Paturaud nous offre un roman captivant qui mêle histoire personnelle et grande Histoire. À travers le destin d’Andrée Imbert, une orpheline devenue par une succession de hasards cuisinière des Kennedy, l’auteur explore avec finesse des thèmes comme la résilience, la passion et les sacrifices. Le récit, inspiré d’une histoire vraie, est à la fois émouvant et instructif. Paturaud parvient à restituer l’ambiance des années 1920-1930 en Provence, puis plonge le lecteur dans l’intimité de la famille Kennedy avec en particulier un portrait détaillé de Rose la mère à la poigne de fer.Les descriptions culinaires et les anecdotes sur la vie quotidienne des Kennedy sont passionnants Le portrait d’Andrée, une femme humble et déterminée, est particulièrement attachant. Son parcours, marqué par des choix difficiles, résonne avec une modernité surprenante. En résumé, La cuisinière des Kennedy est un roman bien documenté, touchant et inspirant, qui séduira les amateurs d’histoires vraies et de portraits de femmes fortes.

Quelle destinée ! Valérie Paturaud nous livre le destin incroyable d'Andrée Imbert née Leufroy, orpheline, abandonnée à la naissance et confiée à l'assistance publique qui par sa force de caractère, son ambition et son amour de la cuisine va croiser des personnages illustres et devenir la cuisinière des Kennedy. A travers cette biographie romancée, nous découvrons la petite enfance d'Andrée, qui vivra sa première séparation traumatisante lorsque sa famille d'accueil qu'elle considère comme sa vraie famille devra renoncer à s'en occuper à la mort brutale du père. La mère aimante ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille et l'assistance publqiue confiera Andrée à une nouvelle famille. Andrée observe ses "mères" cuisinier, apprend, imite, prend des notes et petit à petit construit son patrimoine, sa passion. Sa force de caractère et son autonomie lui permet d'oser : après avoir exercer en tant que cuisinière pour des particuliers, Andrée se marie, rachète un bar et le transforme en restaurant. D'abord un peu critiquée, sa cuisine aura un franc succès et son restaurant ne désemplira pas. Pour subvenir à ses besoins, pendant la guere Andrée laissera sa fille aux soins de son père pour aller travailler à Lyon. De cette séparation, les liens entre Andrée et sa fille seront fortement impactés. Andrée en souffre mais sa passion pour sa cuisine et sa soif de réussir pour offrir le meilleur à sa fille est plus forte. Avec la guerre, elle devra pourtant renoncer et se mettre à nouveau au service de particuliers. Elle fera des rencontres incroybales jusqu'à celle avec les Kennedy et son départ aux Etats Unis. La vie d'Andrée chez les Kennedy est bien documentée et donne à mieux comprendre les coulisses d'une famille mythique, soudée, et frappée par de nombreux drames. La plume de l'autrice est puissante, car j'ai dorénavant l'impression d'avoir connu personnellement Andrée. Une personnalité attachante et généreuse. Quelques recettes illustrent le récit. J'ai aussi beaucoup aimé les passages où Andrée parle à son petit fils Un très bon roman !

Vivre l'histoire des kennedy, d'écrivains français ou encore de famille d'industriels à travers les yeux d'une cuisinière orpheline résiliente...On s'imprègne vite des personnes aux fils des rencontres d'Andree. Le contraste de ces grandes familles et de ce petit bout bout de femme rend ce roman atypique et attachant.