Les grandes nacres : Le livre de Catherine Baldisserri
Sur une île méditerranéenne écrasée de soleil et hérissée de montagnes, Efisia est devenue, comme son aïeule, gardienne des grandes nacres, les précieux coquillages fichés dans les profondeurs cristallines. Depuis qu'elle a prêté serment, elle entonne la prière à la mer et plonge inlassablement pour récolter leurs longs filaments qu'on appelle byssus. Puis elle file, tisse et façonne la soie marine, auréolée de mythes.
Rosalia a toujours vu Efisia, sa grand-mère, laver, teinter, sécher et faire danser le byssus entre ses doigts. Dans son atelier, elle a appris les gestes et les légendes. Mais comment continuer de protéger les grandes nacres quand la folie des hommes menace ?
De (auteur) : Catherine Baldisserri
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
gerardmuller
• Il y a 1 mois
Les grandes nacres Catherine Baldisserri Alors que sa grand-mère Pittifatta se mourrait, la jeune Efisia prêta serment à sa demande pour poursuivre son œuvre, récolter le byssus des bivalves pour en faire un tissu et respecter la mer et la vie. Pittifatta avait consacré sa vie à la mer dès sa jeunesse et se maria avec Vittorio, un remarquable et beau plongeur, pêcheur et corailleur. Six ans plus tard il y avait trois garçons en la maisonnée et Bastiano, le cadet, se fit remarquer par sa détestation des odeurs de poisson. Plus tard il se maria à Nina, jeune couturière qui ouvrit la première école de tissage de l’île. Vint bientôt au monde la petite Efisia qui donc allait plus tard prêter serment de ne jamais souiller les eaux et d’avoir toujours le geste précis tout en promettant d’aller au grand dolmen où un secret était caché. Efisia le mois de juin venu plongea au-dessus des grandes nacres et cueillit le précieux byssus sans blesser la bivalve. À dix-neuf ans, elle épousa Zingaru, un entrepreneur. Vint au monde la petite Anna alors que Zingaru était parti pour un chantier sur le continent. Et Anna en grandissant déteste toute ce que fait sa mère et entend bien ne pas prendre sa suite. Toute jeune fille, elle fait la connaissance d’un pilote automobile et se marie. Nait bientôt une petite Rosalia dont Anna a vite fait de la confier à Efisia sa mère. Efisia va découvrir que la petite Rosalia a la même passion qu’elle pour la mer et elle va l’initier peu à peu pour la conduire à prêter serment comme elle-même le fit avec Pittifatta, sa grand-mère. Cette première partie en quelque sorte généalogique du roman, terminée, on va suivre la vie de Rosalia qui va devenir elle aussi la gardienne des profondeurs après des études poussées dans le domaine de la mer et de la préservation du biotope. Comme ses aïeules avant elle, elle veut préserver les grandes nacres tout en en prélevant le byssus, mais va devoir faire face à un monde différent, un monde de rudes marchands, et aussi faire face aux enjeux climatiques pour protéger son île. Elle veut créer une aire marine protégée pour les grandes nacres, éduquer les écoliers dès leur plus jeune âge, et inventorier les bivalves, le trésor inaliénable de l’île. Un beau roman écologiste de transmission et de filiation féminines au cœur de la Méditerranée, une ode à la mer et une réflexion sur l’avenir des fonds marins. L’écriture est soignée et précise, restituant bien les paysages, les couleurs et les fragrances sur un rythme très méditerranéen. Une découverte pour moi qui ne connaissais pas l’existence des grandes nacres ni l’usage du byssus.
Mediatheque_de_Lattes
• Il y a 1 mois
Une île, quelque part dans la Méditerranée. Ce pourrait être au large des côtes espagnoles, italiennes ou grecques. En tout cas, c’est une Méditerranée universelle et fantasmée, avec son folklore et ses croyances. L’époque n’est pas vraiment définie non plus. Elle est suffisamment récente pour qu’on y parle de bouleversements climatiques et d’espèces menacées. En l’occurrence, les grandes nacres. Dans cette île non identifiée, les femmes ont un lien particulier avec ces coquillages. Elles plongent pour récolter leur byssus afin de le tisser. Cela commence avec la Pittifatta, charismatique matrone qui impose cet héritage à sa petite-fille Efisia, qui, à son tour, désespère de le transmettre à sa fille Anna et finit par le déposer sur les épaules de sa petite-fille Rosalia, laquelle va finalement le transformer afin de relever les nouveaux défis écologiques. Bref, on l’aura compris, une magnifique histoire de femmes et de mer qui s’inspire d’une pratique authentique. Car oui, le tissage du byssus, la soie marine, n’est pas une invention fabuleuse ! Les Romains le pratiquaient déjà. Son évocation contribue à conférer au livre une atmosphère intemporelle et magique, servie par des personnages féminins inoubliables.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782260056041
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 208
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- Dimensions
- 207 x 143 mm
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19,00 € Grand format 208 pages