Ce monde par-delà l'océan : Le livre de Laura Spence-Ash

L'histoire de Beatrix démarre lentement. D'abord son enfance vite narrée jusqu'à son départ pour l'Amérique au sein d'une famille qu'elle ne connaît pas. Sa jeunesse au sein des Gregory. Son retour à Londres, après la deuxième guerre mondiale, les années qui filent jusqu'à la maturité. Laura SPENCE-ASH pose les fondations de son histoire avec une minutie qui porte ses fruits. Je pensais m'ennuyer mais elle a tissé des liens entre son héroïne et moi qui me surprennent et m'émeuvent. J'ai aimé l'amour de Nancy et Ethan, Mme et M. G (comme elle les nomme), la tendresse qui se noue entre les trois enfants, puis le destin qui n'a de cesse de séparer Béa, William et Gerald. Les personnalités sont fines et attachantes, remarquablement construites, avec des détails qui marquent comme la personnalité de Gérald, sensible et attentif, celle de Millie plus autocentrée, celle de Monsieur G qui offre son amour et sa bienveillance avec pudeur. Les personnages sont magnifiques. Ils participent au charme de ce roman, sans conteste réussi. L'amour que développe Béa est beau, doux, à l'image de sa personne, tout en retrait et en discrétion, porté du bout des lèvres, puis mordant mais dissimulé comme refoulé. Cette enfant comme cette femme est très belle intérieurement. J'admire le travail autour de ce personnage. C'est un beau roman qui m'a beaucoup plu. Il aurait été dommage de passer à côté. Je reviendrai vers cette auteur. C'est certain.

Un sacrifice au nom de l'amour. Deux familles bouleversées à jamais... Nous sommes en 1940, la guerre a éclaté à Londres. Dans le but de protéger leur fille, Millie et Reginald choisissent d'envoyer Beatrix de l'autre côté du continent, dans une famille Américaine. Un pays inconnu, un mode de vie différent. Beatrix doit apprendre à connaître cette nouvelle famille. Le temps passe, faut-il rentrer chez soi ? Retrouver ses parents et son ancienne vie ? Un roman historique touchant, malheureusement je n’ai pas réussi à m’immerger totalement dans l’histoire. Au fur et à mesure que l'histoire avançait, j'ai ressenti plusieurs longueurs. De plus, j’ai été déstabilisé par la construction de ce roman et le manque de chapitres. Malgré tout, je vous conseille de le découvrir pour faire votre propre avis.

Je suis très heureuse d’avoir découvert ce roman qui nous parle d’un fait historique peu connu : les enfants envoyés en Amérique pour éviter la guerre. J’ai trouvé le sujet très intéressant et vraiment bien mené. #128522; Malheureusement, il y a eu quelques longueurs pour moi dans ce roman également, le fait qu’il n’y ait pas de chapitres à dû jouer pour beaucoup. Là où j’ai adoré les deux premières parties, j’ai trouvé la troisième un peu plus longue. #128533; J’ai par contre beaucoup apprécié de passer par tous les points de vue possible, nous permettant une compréhension totale et complète de chacun et de l’histoire.#9786;#65039; Malgré ça, ça reste une lecture que j’ai beaucoup apprécié, une lecture qui m’a émue et fait vibrer, dans un monde sombre où la lumière trace son chemin peu à peu.#10084;#65039; Ce roman a également quelque chose de touchant et de fort. Les personnages sont attachants et j’ai adoré les suivre aux travers des années. #129392; J’ai aimé ce roman de guerre, où cette fois, nous ne sommes pas dans la bataille, mais dans les conséquences, dans les blessures invisibles de la guerre et de l’impact qu’elle a eu dans le monde.#129402;

Un roman émouvant sur l’exil et l’identité. 1940, Londres sous les bombes. Le choix impossible d’une famille. Dès les premières pages, l’autrice pose les bases d’une intrigue poignante, celle de Beatrix, une jeune fille de 11 ans envoyée de l’autre côté de l’Atlantique pour fuir les horreurs de la guerre. Ce roman polyphonique, qui suit son destin sur une vingtaine d’années, explore avec finesse des thématiques universelles : l’exil, le déracinement, le poids des choix et cette quête d’appartenance si propre à l’adolescence. L’autrice nous livre un récit d’une grande sensibilité, tout en nuances. La plume est élégante et délicate, empreint d’une mélancolie douce qui enveloppe l’histoire comme un voile. Chaque personnage, qu’il s’agisse des parents biologiques de Beatrix ou de ses « parents de cœur », Nancy et Ethan Gregory, a une voix distincte et crédible, ce qui renforce l’aspect polyphonique du roman. La construction narrative est fluide. À travers plusieurs points de vue, on découvre non seulement l’évolution de Beatrix, tiraillée entre deux continents, mais aussi les dilemmes des adultes qui l’entourent. Nancy, en particulier, est un personnage marquant. Sa joie d’accueillir Beatrix, mêlée à sa peur de la perdre, donne lieu à des scènes bouleversantes. On ressent aussi la douleur de ses parents biologiques, qui doivent affronter l’éloignement de leur fille sans savoir s’ils pourront un jour la retrouver telle qu’ils l’ont connue. Si ce n’est pas un coup de cœur, c’est une lecture que je recommande à celles et ceux qui aiment les récits historiques intimistes, portés par des personnages profondément humains. En somme, une belle découverte, douce-amère, qui résonne longtemps après la dernière page.